Andrew Graff, pour son premier roman, nous entraîne dans une aventure digne de Mark Twain...
Andrew Graff, pour son premier roman, nous entraîne dans une aventure digne de Mark Twain...
Ces deux-là évoquent immédiatement deux autres gamins que la vie n’a pas épargnés : Fish et Bread auraient pu se prénommer Tom et Huckleberry. Ils vivent dans le Wisconsin, nous sommes dans les années 90. Fish rêve à son père absent, Bread préférerait que le sien le soit, dans les rares moments où il émerge de ses cuites. C’est une agression de trop qui déclenche chez Fish un geste impulsif : il tire sur le père de Bread. Conscient de la gravité de son geste, il persuade son copain de prendre la fuite pour rejoindre la caserne de son père.
C’est une véritable traque qui s’ensuit. Le shérif Cal pensait couler des jours tranquille dans cette petite bourgade, après le stress ressenti à Houston. Erreur de jugement ! Accompagné du Gran-père de Fish, il part sur les traces des fuyards, après avoir laissé son chien fidèle aux bons soins de Tiffany, dont les charmes ne le laissent pas insensible.
Les sublimes descriptions de la nature ne font oublier qu’un temps le danger de la poursuite, et la nécessité de retourner sans tarder les gamins exposés à la faim, au froid ou à la sauvagerie des coyotes ou des ours. Le roman devient vite un page-turner haletant.
Au delà de l’aventure, on se confronte aussi aux réflexions émouvantes de ces enfants perdus , dont une partie de l’enfance s’est envolée, du fait de mauvais traitements ou d’une guerre injuste qui sépare les familles unies. C’est aussi une ode à l’amitié, bouleversante de sincérité et de colère.
Superbe roman porté par une écriture qui vous emporte au fil des pages.
Merci à lecteurs.com.
384 pages Gallmeister 1er septembre 2022
A couper le souffle ,il nous reste du temps pour découvrir cet histoire rempli de suspense et chercher le vrai coupable très intéressant
Fish et Bread sont deux garçons de 10 ans, vivant dans le Wisconsin. Ils sont amis et passent leur été à jouer dehors. Les deux enfants profitent de leur insouciance et des vacances jusqu'au jour où Fish surprend le père de Bread en train de violenter son ami. Fish ne réfléchit pas et tire sur le père de Bread. Persuadés que celui-ci est mort, les deux garçons décident de prendre la fuite à travers la forêt toute proche. Le grand-père de Fish et le shérif se rendent compte de la disparition des enfants et partent à leur recherche.
« Le radeau des étoiles » est un beau roman d'apprentissage qui fait la part belle à l'amitié, la liberté et l'imagination. C'est un nature writing caractéristique de la ligne éditoriale de Gallmeister : tous les ingrédients sont présents.
J'ai trouvé les deux protagonistes attachants et de manière générale tous les personnages qui gravitent autour des garçons. Dans la première partie, l'auteur plante le décor de son scénario et dans la seconde le rythme s’accélère, la nature devient hostile. Le lecteur retient son souffle. Certains passages m'ont fait penser à « La rivière » de Peter Heller.
J'ai apprécié l'écriture fluide d'Andrew J. Graff. Dans l'ensemble, c'est un bon roman mais il m'a manqué quelque chose pour que cela soit un coup de cœur. J'ai trouvé que certains passages étaient attendus et un peu facile notamment en ce qui concerne les relations entre les personnages et le sort de Bread à la fin du récit.
Hors ce petit bémol, j'ai passé un beau moment de lecture. « Le radeau des étoiles » plaira à tous les lecteurs qui apprécient les romans initiatiques se déroulant dans les grands espaces.
Bread et Fish ont dix ans et vivent dans le Wisconsin. Jusqu’au jour où Fish, voulant protéger son ami de son père violent, tire sur ce dernier. Les deux enfants décident alors de fuir à travers l’immense forêt voisine en construisant un radeau pour emprunter les nombreux cours d’eau qui la traversent. Derrière eux, le shérif de la ville et le grand-père de Fish vont se lancer à leur recherche. Une mission qui ne laissera personne totalement indemne.
« Le radeau des étoiles » est l’exemple-type du livre frustrant. Son intrigue était hyper prometteuse mais le résultat n’est pas à la hauteur des espérances suscitées. Le livre souffre d’un certain manque de rythme et de fluidité qui fait que le lecteur peine à se laisser happer par l’action, au demeurant assez confuse par moments. Les protagonistes constituent un bel assortiment de personnages malmenés par la vie, portant leurs souffrances avec eux. Néanmoins, à l’exception de ceux des deux enfants qui sont particulièrement réussis, ceux des adultes ne fonctionnent pas vraiment et leur sort laisse relativement indifférent. Les deux garçons, avec leur relation quasi-fraternelle, constituent une véritable incarnation des idées d’amitié et de liberté avec cette fuite en avant qu’ils mènent envers et contre tous et à laquelle ils contraignent leurs proches, obligés de les imiter. Les évocations magnifiques de la nature et le dernier quart du livre rattrapent un peu l’impression mitigée laissée par le reste du livre, mais de manière insuffisante pour ne pas laisser le lecteur sur sa faim.
Une déception pour moi donc. Peut-être que j’attendais un peu trop de ce livre.
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