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Seize nouvelles qui fleurent bon les quartiers de Paris dans les années 60, les bistrots, les petits meublés….
Et puis aussi les places de mairie, les gares… dans les villes de province.
De vraies nouvelles qui ne frustrent pas, chacune étant une véritable histoire à part entière.
De la fraîcheur, de l’humour, de l’amour, des sentiments, une époque, ….
On retrouve avec bonheur l’esprit de Brassens ou de Prévert.
Une belle trouvaille des éditions Finitude que ce recueil du regretté André Vers...
Au travers de ces courtes nouvelles, il déploie tout son talent d'écrivain, avec simplicité, profondeur, délicatesse et justesse. André Vers nous offre une galerie de personnages d'un Paris désuet, comme autant de photos de Doisneau, et donne à voir la grandeur, la beauté et l'appétit de vie des gens de peu...
Un petit bijou de littérature, à savourer !
Été 1942. André Larue, 18 ans, est un petit ouvrier du quartier des Halles. Il sort avec Jeannette qui travaille sur un petit tour à fileter. "Drôlement gironde, c'te frangine-là. Mate un peu, elle a une petite paire de miches comme un pinson de six mois". Il l'emmène au cinéma sur les grands boulevards. Ensuite il passe et repasse devant des petits hôtels à peu près propres, discrets et bon marché. Enfin, quand il entraîne, sans rien dire, Jeannette au «Modern», celle-ci a un mot qu'il n'oubliera jamais : «Tu te décides enfin. C'était un rien long. Ça fait une heure de perdue !» Souvenirs : la première paie, le premier vélo, le quartier avec son réverbère, "vieux bec de gaz survivant d'une époque heureuse, trait d'union entre deux générations, havre de grâce, étoile du pochard".
Il y a aussi et heureusement les copains : celui qui débarque le dimanche matin "avec un bon coup dans l'nez" ou ceux qui lui fêtent ses vingt ans alors qu'il s'est glissé, tout tristounet, dans son sac de couchage : "Amuse-gueules. Chansons. Le baromètre a changé de couleurs".
En novembre 1943, il est affecté dans une usine de la Nièvre où il est employé à la finition des voilures de Sibel. Un pays où il pleut souvent, trop souvent, et c'est donc sous la pluie qu'il fait chaque jour, à pied, la route qui sépare l'usine du foyer où il est logé. Il rencontre Mireille - "Bah ! Petit béguin qui passera comme un autre". Eh bien non, très vite il éprouve un sentiment fort pour elle et lorsqu'il la quitte pour aller passer Noël à Paris, chez sa mère : "Je penserai à toi, surtout le soir de Noël, si fort que tu le sentiras". Mireille qui lui résiste, qui ne sera jamais qu'à l'homme qu'elle épousera, jusqu'au jour "où le vin blanc a allumé un feu dans le corps de la petite fille trop sage".
6 juin 1944... "Ce jour-là, la surprise a été telle que personne ne voulut croire la nouvelle (...) C'est décidé. Nous partirons dès que nous aurons la paie, le 9, tous les portefeuilles étant agonisants". Mireille : "André - j'ai peur - Loin de moi tu oublieras - Nous ne nous reverrons jamais".
Se reverront-ils ?
Un roman gouleyant paru en 1953, qui s'est patiné avec les années, comme une vieille photo, de Doisneau par exemple. Dans la lignée de Georges Brassens, d'André Hardellet, de Jacques Prévert, de René Fallet... qui étaient tous des amis d'André Vers.
N.B. Né en 1924 dans le quartier des Halles, André Vers (1924-2002) devient apprenti ajusteur à quatorze ans et travaille dans une usine d'aviation ; cette époque servira de toile de fond à Misère du matin. Après avoir suivi des cours du soir il deviendra dessinateur industriel, métier qu'il exercera durant vingt ans. Après un licenciement en 1968, il sera représentant en librairie jusque dans les années quatre-vingt.
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