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Amira Ghenim

Amira Ghenim
Née en 1978 à Sousse en Tunisie, Amira Ghenim est agrégée d'arabe, titulaire d'un doctorat en linguistique et enseigne à l'université de Sousse. Elle est l'autrice d'essais universitaires et de trois romans, dont Le dossier jaune (2019) et Terre ardente (2024). Le désastre de la maison des... Voir plus
Née en 1978 à Sousse en Tunisie, Amira Ghenim est agrégée d'arabe, titulaire d'un doctorat en linguistique et enseigne à l'université de Sousse. Elle est l'autrice d'essais universitaires et de trois romans, dont Le dossier jaune (2019) et Terre ardente (2024). Le désastre de la maison des notables (finaliste de l'Arab Booker Prize, prix Comar d'Or en Tunisie en 2021) est son deuxième roman, mais le premier à être traduit en français.

Avis sur cet auteur (6)

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    Couverture du livre « Le désastre de la maison des notables » de Amira Ghenim aux éditions Philippe Rey

    Musemania sur Le désastre de la maison des notables de Amira Ghenim

    « Le désastre de la maison des notables » est un grand livre relatant plus de 70 ans de l’histoire tunisienne : de la lutte pour l’indépendance dans les années 30 contre le colonisateur français à la révolution du Printemps arabe en 2011 mais également le combat pour le droit des femmes.

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    « Le désastre de la maison des notables » est un grand livre relatant plus de 70 ans de l’histoire tunisienne : de la lutte pour l’indépendance dans les années 30 contre le colonisateur français à la révolution du Printemps arabe en 2011 mais également le combat pour le droit des femmes.

    Ce roman choral se consacre autour de deux familles de notables établies à Tunis, l’une assez progressiste et moderne, les Rassaa et une seconde, plus traditionnaliste et rigoriste, les Naifer. Malgré que le livre s’étende sur presque un siècle, le récit se concentre sur une nuit : celle de décembre 1935. Plusieurs membres ou serviteurs de la famille, onze au total, vont évoquer le terrible drame qui s’y est déroulé et les conséquences qu’il a pu avoir sur plusieurs générations.

    Porté par la plume fluide d’Amira Ghenim, ce roman passionnant et enivrant offre une grande leçon d’histoire pour les néophytes (comme moi) de ce pays, des grands événements ayant menés à l’indépendance du pays et aux combats des femmes pour trouver leur place dans cette société scindée entre traditions et émancipations.

    Introduit par un arbre généalogique, celui-ci offre une aide précieuse aux lecteurs pour débuter cette lecture exigeante mais ô combien instructive. N’hésitez pas à le compléter au fur et à mesure afin d’éviter de vous égarer parmi la pléthore de protagonistes.

    Pour moi, cela a été ma première lecture dans la collection Barzakh des Editions Philippe Rey et elle a été une très belle découverte. Dépaysante et captivante, cette fresque familiale mérite d’être lue et appréciée, tout comme elle l’a été pour moi. Elle est l’une de mes meilleures lectures de cette fin d’année.

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    Couverture du livre « Le désastre de la maison des notables » de Amira Ghenim aux éditions Philippe Rey

    Salina sur Le désastre de la maison des notables de Amira Ghenim

    Peut-être est ce le titre de ce beau roman qui m’a tracassé durant le début de lecture, je ne le voyais pas très loin le désastre, et c’est de lire attentivement cette fois la quatrième de couverture que tout s’est éclairé.
    Il s’est passé un évènement très grave une nuit, dans le foyer...
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    Peut-être est ce le titre de ce beau roman qui m’a tracassé durant le début de lecture, je ne le voyais pas très loin le désastre, et c’est de lire attentivement cette fois la quatrième de couverture que tout s’est éclairé.
    Il s’est passé un évènement très grave une nuit, dans le foyer tunisien de Zbeida et de Mohsen. Ces jeunes gens sont issus de 2 familles de notables , l’une progressiste(Zbeida)et l’autre traditionaliste. De plus à cette époque la Tunisie tremble politiquement sur ses bases.
    Onze personnages , familles ou serviteurs vont raconter ces familles sur une cinquantaine d’années, ce n’est pas chronologique… et chacun selon ce qu’il a vécu en leur présence, en ajoutant à chaque fois un épisode qui permettra d’approcher la fameuse soirée funeste pour Zheibda. Oui, ça paraît compliqué ( surtout les prénoms) et ça l’est quand même un peu.
    Un arbre généalogique figure au début du texte et heureusement !
    C’est un beau roman traduit de l’arabe qui décrit avec sincérité les affres que traverse un pays qui veut se libérer de ses traditions et d’un protectorat, c’est la jeunesse qui se révolte, et de l’autre côté le manque de liberté des filles, le voile imposé , et la toute puissance du patriarcat.

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    Couverture du livre « Le désastre de la maison des notables » de Amira Ghenim aux éditions Philippe Rey

    Les Lectures de Cannetille sur Le désastre de la maison des notables de Amira Ghenim

    Qu’a-t-il bien pu se passer ce matin de décembre 1935 pour brouiller à mort les Naifer et les Rassaa, deux familles de notables établis à Tunis ? Que contenait donc de si fâcheux la lettre adressée ce jour-là par l’intellectuel syndicaliste Tahar Haddad, son ancien précepteur, à Zbeida Rassaa,...
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    Qu’a-t-il bien pu se passer ce matin de décembre 1935 pour brouiller à mort les Naifer et les Rassaa, deux familles de notables établis à Tunis ? Que contenait donc de si fâcheux la lettre adressée ce jour-là par l’intellectuel syndicaliste Tahar Haddad, son ancien précepteur, à Zbeida Rassaa, l’épouse de Mohsen Naifer ? Quelle type de relation révélait-elle au juste entre les deux ? Et comment la jeune femme s’est-elle, dans la foulée, retrouvée paraplégique ? Au lecteur de s’en faire une idée au gré de la succession de récits, partiels et partiaux, de membres des deux maisonnées, parents ou domestiques, qui, bien des années après les faits, forme l’astucieuse trame de cette fresque familiale traversant l’histoire de la Tunisie depuis les années 1930.

    Militant acharné des droits syndicaux des travailleurs tunisiens, de l'émancipation de la femme tunisienne et de l'abolition de la polygamie dans le monde arabo-musulman, Tahar Haddad avait au début du XXe siècle des aspirations avant-gardistes qui, si elles furent plus tard en grande partie réalisées par la modernisation autoritaire du pays par Habib Bourguiba, lui valurent en son temps une violente campagne de dénigrement de la part du Destour, le parti libéral constitutionnel créé en 1920 avec pour ambition de libérer le pays du protectorat français. Contraint à l’exil, il mourut dans l’isolement et la misère à seulement trente-six ans, laissant un héritage aujourd’hui largement reconnu.

    C’est ce précurseur sacrifié pour ses prises de position éclairées qui sert de pierre angulaire au roman. Dessinée en creux au travers des seuls regards des uns et des autres, soutiens ou détracteurs, son ombre hante chacun des récits par-delà sa mort, traçant un sillon indélébile dans près d’un siècle d’histoire tunisienne à mesure que, chacun leur tour et à différentes époques non chronologiques, les protagonistes vieillis égrènent leurs souvenirs et retracent ainsi l’incidence plus ou moins directe que cet homme et ses idées auront eu sur leur vie.

    Certain dès le début d’une seule chose, qu’un drame s’est noué autour de la mort de Tahar Haddad et du clivage que, à l’image de la société tunisienne tout entière, l’homme a fait naître entre les très conservateurs Naifer et les progressistes Rassaa, et donc jusqu’au plus intime du couple Zbeida et Mohsen, le lecteur pris par le suspense d’une narration agencée comme un puzzle se retrouve à essayer d’y voir clair entre secrets et ellipses, points de vue subjectifs et contradictoires, enfin tout ce qui peut rancir et bouillonner d’émotions autour des liens familiaux. Travaillé dans ses hétérogénéités de points de vue jusque dans ses registres de langue, classique ou populaire, mettant ainsi mieux encore en exergue les tensions entre tradition et modernité, le livre fort subtilement traduit nous immerge en même temps d’une manière formidablement crédible et vivante au plus près des détails de la vie quotidienne dans la société tunisienne de l’époque.

    Peu à peu, alors qu’à l’exception de Zbeida, devenue malgré elle le centre névralgique des dissensions familiales, tous - hommes et femmes, conservateurs et progressistes, maîtres et domestiques - ont l’occasion ici de s’exprimer, faisant peu à peu comprendre comment leurs attitudes ont inextricablement noué son destin à elle, se déploie une réflexion sur les transformations de la masculinité et de la famille face à la question de l’émancipation des femmes, mais aussi de l’orientation sexuelle. Désarroi et ambivalences sont les maîtres-mots d’une mutation qui touche aussi aux rapports entre les générations et les classes sociales, dans une refonte de la notion de pouvoir qui ne s’effectue pas sans résistances ni violences de différentes natures.

    Habilement construit, ce roman passionnant et éclairant qui incarne dans la chair de ses personnages fictifs les dissensions bien réelles qui se sont cristallisées dans la société tunisienne des années 1930 autour du réformiste Tahar Haddad, n’est pas seulement une très fine et en tout point fidèle peinture historique. C'est aussi une fort intelligente fresque sociale aux prolongements très actuels. Coup de coeur.

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    Couverture du livre « Le désastre de la maison des notables » de Amira Ghenim aux éditions Philippe Rey

    Alex-Mot-à-Mots sur Le désastre de la maison des notables de Amira Ghenim

    ’avais envie de découvrir la Tunisie des années 40-50 à travers cette grande famille et un roman chorale. J’ai donc découvert Louisa, la première à raconter. Je me suis accrochée pour suivre les ancêtres et autres cousins-tantes et son récit décousu.

    J’ai continué avec le personnage suivant,...
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    ’avais envie de découvrir la Tunisie des années 40-50 à travers cette grande famille et un roman chorale. J’ai donc découvert Louisa, la première à raconter. Je me suis accrochée pour suivre les ancêtres et autres cousins-tantes et son récit décousu.

    J’ai continué avec le personnage suivant, pensant que le récit allait avancé, mais il tournait toujours autour du même fait.

    Le troisième personnage a fini par me lasser à trop parler de cette immense famille et à invoquer les démons et les malédictions.

    https://www.alexmotamots.fr/tombes-des-mains-1/

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