D'après les archives conservées par les Johannites de l'Île Verte à Strasbourg, l'Ami
de Dieu de l'Oberland était le fils d'un riche négociant d'une ville qu'on a identifiée à
Coire ou Bâle.?Après avoir mené une vie de dissipation, une vision l'amène à vendre ses
biens et se consacrer à la cha...
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D'après les archives conservées par les Johannites de l'Île Verte à Strasbourg, l'Ami
de Dieu de l'Oberland était le fils d'un riche négociant d'une ville qu'on a identifiée à
Coire ou Bâle.?Après avoir mené une vie de dissipation, une vision l'amène à vendre ses
biens et se consacrer à la charité dans un quartier pauvre de sa ville natale.
Au bout de 5 ans, il fonde une «société » d'Amis de Dieu dans sa propre maison Il
rencontre Rulman Merswin : « Un jour, écrit ce dernier, Dieu commanda à un homme
de l'Oberland de descendre à ma rencontre. Cet homme était un parfait étranger pour
les gens d'ici, mais il devint mon ami caché. » À la mort de Tauler (1360), l'Ami de Dieu
devient le directeur spirituel de Merswin et accompagne la fondation de l'Île-Verte.
En 1365, l'Ami de Dieu se rend dans un ermitage où il élève une maison et une cha-
pelle et fonde la communauté de l'Oberland. Il en décrit la vie quotidienne dans Le
Livre des cinq hommes (1377). Il se rend en 1377 à Rome pour appeler le pape à réfor-
mer la Chrétienté. En novembre 1378, sept Amis de Dieu se réunissent pour retarder
« la grande tempête » qui doit s'abattre sur l'humanité. En mars 1380, douze Amis de
Dieu venus de « de Milan, de Gênes et de la Hongrie » se réunissent à nouveau à
l'ermitage du Haut-Pays. Une lettre tombée du ciel leur demande de devenir « captifs
de Dieu ». Ils acceptent, jettent la lettre au feu, elle remonte vers le ciel, sans brûler.
On ignore ses dernières années et les circonstances de sa mort, ses relations avec
Merswin s'étant interrompues après cette date.