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1971 – Un hippie rapproche la Chine et les USA ou comment une petite balle rapproche deux nations en froid sidéral….
1971 – Nagoya – Japon - Championnat du monde de tennis de table. Les chinois seront présents, après plusieurs années d’absence, et rencontreront les américains.
« Il nous fait remonter à 1949 pour comprendre. Cette année-là, les communistes chinois remportent la guerre civile face aux nationalistes soutenus par les USA. Les nationalistes s’exilent à Taïwan, et les communistes fondent la république Populaire de Chine, avec Mao à sa tête. Les relations diplomatiques avec les USA sont alors rompues. »
Cette histoire est inspirée de la réalité historique : les championnats du monde de ping-pong ont permis le rapprochement des deux nations, grâce à l’amitié entre Glenn Cowan et Zhuang Zedong.
D’ailleurs, « La diplomatie du ping-pong est devenue une expression qui se réfère à des rencontres sportives entre nations en conflit, cherchant ainsi à se rapprocher de manières informelles.
Cela a été le cas de l’Iran et des USA en 1998 à l’occasion de la Coupe du Monde de foot. Celui de l’Inde et du Pakistan, lors de matchs de cricket en 2005. Et entre les deux Corées, en 2018, lors des JO d’hiver à Séoul.
Le symbole est puissant : une amitié fortuite et spontanée entre deux hommes, qui rapprochent deux états. D’autant plus qu’il est raconté avec beaucoup d’exactitude, exceptée une petite modification
Une amitié sincère et solide entre deux hommes que tout oppose : les personnalités et le vécu.
Glenn est un enfant gâté américain. Une « petite tête » charmante mais vide. Dénuée de réflexions, d’empathie et du minimum de respect pour son environnement.
Zhuang est beaucoup plus mature, « vieilli » prématurément par ses démêlés avec le régime. Son histoire en flash back fait froid dans le dos. Un mm en dehors de la bienpensance chinoise et on se retrouve vite en prison et en « camps de rééducation ». Tous doivent se plier à l’orthodoxie chinoise : « l’individu n’est rien, le peuple est tout »
Un personnage tolérant, sincère, très attachant.
J’ai beaucoup aimé aussi la documentation à la fin, d’Alcante sur cet épisode.
« La diplomatie du ping-pong aura donc été bien plus qu’une simple série d’échanges sportifs. Elle a servi de catalyseur à des négociations politiques secrètes, remodelant l’équilibre des pouvoirs dans la guerre froide et permettant in fine l’entrée de la Chine à l’ONU en octobre 1971. »
Mention spéciale pour le graphisme d’Alain Mounier. Travaillé, précis, avec des visages très expressifs et de jolis paysages chinois. Comme des petites aquarelles. Je pense notamment à celle de la page 71.
En conclusion, je citerai simplement la phrase qui figure sur le cadeau de Zhuang à Glenn : « Tout le monde peut apprendre de tout le monde »
Merci à Netgalley et aux éditions Delcourt pour cette belle découverte.
https://commelaplume.blogspot.com/
Le sujet est cru, la violence est présente à toutes les pages. Pourtant – ou à cause de ? – ce contexte participe à rendre encore plus fort les relations humaines, entre le lieutenant Bouteloup et ses hommes, mais aussi vis-à-vis d’Isabelle, dont le charme ne le laisse pas insensible.
Le dessin rend remarquablement la rigueur de l’hiver, notamment en utilisant des tons bleutés. Et cela rend d’autant plus ridicule les luttes de pouvoir qui se jouent loin des champs de bataille, et dans lesquelles le père du lieutenant semble se complaire.
Bref, une histoire forte, glaçante. Importante pour préserver la mémoire de ce conflit…
Ce quatrième tome de L’ambulance 13 termine le second cycle de la saga. Nous retrouvons Bouteloup toujours aux mains des officiers et de leur politique honteuse.
Ici et encore plus que dans l’album précédent, le côté psychologique de la guerre, la souffrance mentale sont traités de manière plus approfondie, par touche légère mais percutante. La section se fait décimée dans les batailles rapprochées et la bêtise encore une fois est affligeante. Les quelques scènes de combat sont toujours d’une extrême violence alors que des les bureaux cossus discutent de hauts dignitaires du taux acceptable de perte humaine. Certains mots sont intolérables et cet album essaye de retranscrire au mieux les aberrations de cette époque.
Le graphisme est toujours aussi bien réalisé et essaye de retranscrire par le dessin, des couleurs, l’ambiance de cette période.
Cet album est encore une fois très très bon, et je qualifierais cette série d’excellente. Le travail des auteurs est minutieux et apporte énormément au lecteur qui ne peut que s’intéresser à cette période, aux poilus et à cette guerre. Une série qui devrait être en complément des cours d’histoire au collège ou au lycée pour montrer de manière différente, imagée, ce qu’étaient les conditions pour ces poilus.
Dans ce troisième tome de L’ambulance 13, nous retrouvons l’équipe de soldats infirmiers et chirurgiens toujours au plus près des tranchées. Favre ne reconnaît pas le geste de Bouteloup qui l’a sauvé. Il est mutilé et se sent diminué. La Force Noire est sur place, et ces hommes venus de loin sont utilisés comme de la chair à canon.
Ce troisième album démontre encore une fois et de manière plus forte la bétise des principes, de cette bourgeoisie militaire qui se veut bien pensante et qui ne fait aucun cas de la vie de milliers d’hommes. Dans cet opus, nous rencontrons Marie Curie qui grâce à ces recherches met au point les premières machines de radiographie et veut les mettre au profit des soldats, leur évitant ainsi d’horribles souffrances.
Le récit est passionnant, instructif. Les scènes sont parfois aberrantes, affligeantes et désespérantes. La violence des assauts est ici bien représentée, et malheureuse. L’histoire est prenante et vous tient en haleine jusqu’à la dernière page.
Le graphisme reste assez sobre, sans fioriture, ni goût pour le sang, donnant ainsi dans ces dessins encore plus d’impact, car souvent c’est sans les mots que se traduit la peur, la souffrance, la mort. C’est d’ailleurs dans cet épisode que l’impact psychologique se fait encore plus présent.
Cet album est un très bon album, haussant toujours plus le niveau de la série.
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