Alain Jaspard travaille et est connu dans le cinéma en tant que réalisateur et producteur. Mais en 2018, il décide d’ajouter une corde à son arc en publiant son premier roman sous le titre « Pleurer des rivières ». C’était déjà il y 4 ans. Grâce à l’adaptation cinématographique (je vous en parle...
Voir plus
Alain Jaspard travaille et est connu dans le cinéma en tant que réalisateur et producteur. Mais en 2018, il décide d’ajouter une corde à son arc en publiant son premier roman sous le titre « Pleurer des rivières ». C’était déjà il y 4 ans. Grâce à l’adaptation cinématographique (je vous en parle un peu ci-dessous) sortie le 5 octobre de cette année dans les cinémas, ce livre a connu une nouvelle édition parue, quant à elle, mi-septembre.
Alain Jaspard, en tant qu’écrivain ne m’était pas inconnu. En effet, en 2020, déjà grâce au site Lecteurs.com, j’avais découvert son second bouquin, « Les bleus étaient verts », au travers de l’opération des Explorations de la Rentrée Littéraire. Vous pouvez retrouver ma chronique de l’époque sur mon blog.
Dans « Pleurer des rivières », il fait se croiser deux familles qui, aux premiers regards, n’ont rien en commun. L’une fait partie des gens du voyage, vivant sur un terrain à Argenteuil, le mari Franck est ferrailleur, la mère Mériem, âgée d’à peine 28 ans, élève ses sept enfants. La seconde est bourgeoise, habitant dans les beaux quartiers parisiens, Julien est avocat tandis que Séverine écrit et dessine des livres à succès pour enfants. La seule ombre au tableau pour ce couple à qui tout semble tout réussir est l’impossibilité biologique d’avoir un enfant. La rencontre de Julien et de Franck va les mener tous les quatre sur un terrain dangereux dans l’illégalité.
Dès les premières pages, Alain Jaspard m’a conquise et emmenée dans son univers. Je trouve qu’il dispose d’un talent de conteur imparable. La trame narrative est vraiment originale comme s’il racontait simplement une histoire à des amis autour d’une table à l’occasion d’un bon repas.
Cette histoire somme toute bouleversante semble si réelle, comme s’il narrait un fait divers qu’on aurait pu lire dans le journal quotidien. Parce que même si certains trouveront à redire au sujet du « deal » qui lie les deux familles, je n’ai pas pu le leur reprocher au final tant les arguments de chacun me semblaient tout à fait concevables.
L’auteur, lui, ne prend jamais partie pour l’une ou l’autre famille, il expose la situation et laisse le lecteur se positionner, selon ses idéaux. Et quant au final, là, il m’a tout simplement secouée. Oui, une autre fin aurait été possible mais il faut rester conscient que nous ne vivons pas dans un monde parfait de bisounours et pour cela, j’ai encore plus aimé cette lecture émouvante et prenante.
Comme je vous le disais plus haut, « Pleurer des rivières » vient d’être adapté au cinéma par Léopold Legrand et Alain Jaspard lui-même, avec dans les rôles principaux Sara Giraudeau, Benjamin Laverhne, Damien Bonnard et Judith Chemla, sous le titre « Le 6ème enfant ». Il me tarde de voir le film et de voir si l’adaptation est fidèle au livre que j’ai énormément apprécié.