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Abnousse Shalmani

Abnousse Shalmani

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Avis sur cet auteur (11)

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    Couverture du livre « J'ai péché, péché dans le plaisir » de Abnousse Shalmani aux éditions Grasset

    Aa67 sur J'ai péché, péché dans le plaisir de Abnousse Shalmani

    Si je cherchais de la sensualité et de la poésie, j’en ai trouvé plus que je ne pensais auprès de cette autrice érudite.

    J’avais peur de trouver un roman à l’eau de rose mais il n’en a rien été. C’est bien la sensualité et la poésie qui se sont joints à ma lecture. Qui ne recherche pas un...
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    Si je cherchais de la sensualité et de la poésie, j’en ai trouvé plus que je ne pensais auprès de cette autrice érudite.

    J’avais peur de trouver un roman à l’eau de rose mais il n’en a rien été. C’est bien la sensualité et la poésie qui se sont joints à ma lecture. Qui ne recherche pas un peu de rêve et de volupté dans ce monde trop souvent trop terrien ?! Pour ma part je n’ai pas été déçue par cette écrivaine que je découvre seulement maintenant alors qu’elle a déjà écrit plusieurs autres romans. Celui-ci mérite une halte, un petit détour par nos sens et notre besoin de douceur. Il n’y a pas de mal à se faire du bien.

    Nous sommes à Téhéran en 1956. Forough Farrokhzad, vingt ans, jeune égérie des milieux littéraires iraniens découvre un pan de poésie. C’est au travers des traductions que lui en fait Cyrus, dit La tortue, un amoureux transis, qu’elle va connaitre les poèmes fiévreux que Pierre Louÿs a écrit à Marie de Régnier. Cette Marie de Régnier est une des reines de la très libre Belle Epoque, tout Paris se l’arrache et elle n’est autre que la fille du grand poète José-Maria de Heredia. Perversion, grâce, intelligence, beauté, une collection non négligeable d’amants et de maitresses jalonnent son parcours ; bref tout de cette Marie attire Forough. Et comme c’est Cyrus qui fait la traduction en persan, il en profite pour s’approcher d’elle.

    Forough avait un père militaire hyper rigide et a été mariée très jeune à un homme sans saveur même s’il est un artiste. Pas étonnant qu’elle n’est qu’une envie, celle de se rendre à Paris afin de retrouver l’histoire du couple d’amoureux et de leurs amis, Debussy, Proust, Blum et bien d’autres. Cyrus l’accompagnera.

    Le rythme est effréné. L’ambiance est chaude. Les sentiments s’embrasent. La passion se vit au quotidien. Une vie intense ou rien. La liberté, rien que la liberté. Une poétesse iranienne est née.

    Historiquement le roman est intéressant, mais ce qu'il est plus encore, c’est un hymne à la poésie féminine. Un hymne à la vie artistique, et ceci au détriment même d’une vie confortable. Qu’importe si l’on passe à côté de ‘’petits plaisirs immédiats’’, ce qui compte c’est la passion.

    Un bémol, une structure qui m’a parfois posé souci : parfois l’autrice parle tout d’un coup de la vie de Forough, en la mettant entre parenthèses au milieu de la présentation de la vie de Marie de Régnier !
    Et un avis tout perso : je ne trouve pas tant de points communs entre les deux héroïnes. Marie de Régnier vivait une vie facile (à part son mariage forcé pour éponger les dettes familiales) et celle de Forough qui se situe à l’aube de la révolution islamiste Khoménienne (pas certaine que l’adjectif soit juste).

    Citations :
    « Fais le compte aujourd'hui de ceux que tu aimes, et sache que pas un ne sera à ton chevet le jour où, vieille femme et presque une étrangère dans un monde nouveau, tu mourras, affreusement seule. »
    « Une des différences les plus aiguës entre Marie et Forough tient à l'amour et au respect que I'une déploie pour elle-même, et l'autre pas. Il ne viendrait pas à l'idée de Marie de se dévaluer à ses yeux.
    Forough est secouée de découvrir une femme capable de se célébrer sans la moindre honte. Cette honte qui la poursuivra toute sa courte vie. »
    « Ainsi avancent les Hommes fixés sur un horizon inatteignable, incapables de mesurer leurs forces, portés seulement par un irrépressible besoin d'être aimés. »
    « Mais aussi : exercer un art n'est qu'un aveu d'échec. L'art viendra prendre la place à jamais vacante de l'amour. L'amour dont l'ont privée le père, la mère, les mentalités, ce qui se fait ce qui ne se fait pas, l'amour ne sera jamais compensé par un homme. Jamais. La poésie, la création retardent seulement l'instant du manque. »

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    Couverture du livre « J'ai péché, péché dans le plaisir » de Abnousse Shalmani aux éditions Grasset

    des.livres.qui.senvolent sur J'ai péché, péché dans le plaisir de Abnousse Shalmani

    En écoutant la lecture si sensuelle du poème « Le pécher » de Forough Farrokhzad par Golshifteh Farahani lors de l’émission La Grande Librairie, j’ai su qu’il fallait que je lise ce livre.
    "J'ai péché, péché dans le plaisir,
    dans des bras chauds et enflammés,
    J'ai péché, péché dans des bras...
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    En écoutant la lecture si sensuelle du poème « Le pécher » de Forough Farrokhzad par Golshifteh Farahani lors de l’émission La Grande Librairie, j’ai su qu’il fallait que je lise ce livre.
    "J'ai péché, péché dans le plaisir,
    dans des bras chauds et enflammés,
    J'ai péché, péché dans des bras de fer,
    dans des bras brûlants et rancuniers"

    En mettant en parallèle le destin réel de deux femmes, deux pays, deux époques; Abnousse Shalmani écrit un livre envoutant mais cruel sur la poésie et le féminisme.

    Forough Farrokhzad, poétesse iranienne des années 1960, vit et étouffe dans un pays prisonnier de sa morale. Elle se passionne pour sa « soeur de papier » Marie de Régnier, poétesse du début du vingtième siècle à Paris. Elles ont en commun d’assumer leurs désirs et de vivre à travers leur poésie emprunte de volupté.

    En prenant le biais de la poésie, Abnousse Shalmani évoque sans fard la condition féminine en Iran, ce pays où elle est née. Elle aborde, avec de nombreuses références littéraires et une plume emprunte de sensualité, la façon dont on veut faire taire leurs désirs, leur faisant avoir honte de leur corps.

    On ne peut qu’admirer le courage de Forough Farrokhzad, poétesse adulée mais femme méprisée. Maintenant, il me tarde de découvrir ses poèmes, alors que le combat des femmes iraniennes se poursuit encore aujourd’hui dans le plus ancien berceau du monde.

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    Couverture du livre « Les exilés meurent aussi d'amour » de Abnousse Shalmani aux éditions Grasset

    annie-france belaval sur Les exilés meurent aussi d'amour de Abnousse Shalmani

    Il y a beaucoup (trop?) de livres de réfugiés iraniens; mon préféré reste Marx et la poupée...Désorientale et celui-ci: les exilés meurent aussi d'amour obligent à tant d'attention qu'on y perd le plaisir; ce sont des familles compliquées. Le point commun: les narratrices sont des petites filles...
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    Il y a beaucoup (trop?) de livres de réfugiés iraniens; mon préféré reste Marx et la poupée...Désorientale et celui-ci: les exilés meurent aussi d'amour obligent à tant d'attention qu'on y perd le plaisir; ce sont des familles compliquées. Le point commun: les narratrices sont des petites filles arrachées à leur pays d'origine; toutes parlent de leurs réactions par rapport à la langue et leur biculturalisme, pas toujours vécue comme une richesse.
    Leurs racines les embarrassent parfois: "je ne suis pas un arbre" lit-on dans Marx et la poupée.
    Ce dernier livre nous décrit une étrange famille: quatre soeurs parmi lesquelles l'une est largement dominatrice, et une autre: la mère de la narratrice , complètement dominée.Trois soeurs sont révolutionnaires, hystériques.
    C'est la narratrice qui meurt d'amour dès sa première rencontre avec l'amant de sa tante; ce dernier est très gentil, et va sortir l'enfant de son enfermement et lui faire découvrir Paris et ses richesses; mais il est juif, comme la sympathique Hannah qui les aide
    J'ai eu du mal à terminer ce livre trop long, trop lourd à mes yeux.

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    Couverture du livre « Les exilés meurent aussi d'amour » de Abnousse Shalmani aux éditions Grasset

    Caro Caro sur Les exilés meurent aussi d'amour de Abnousse Shalmani

    Shirin a 9 ans lorsqu’elle gagne la France. Réfugiée politique, elle s’entasse dans un appartement parisien avec ses parents, ses oncles et tantes, son grand-père.

    Shirin grandit au milieu d’une famille encombrée d’Iran, effrayée par la Révolution qui l’a chassée, obnubilée par la lutte,...
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    Shirin a 9 ans lorsqu’elle gagne la France. Réfugiée politique, elle s’entasse dans un appartement parisien avec ses parents, ses oncles et tantes, son grand-père.

    Shirin grandit au milieu d’une famille encombrée d’Iran, effrayée par la Révolution qui l’a chassée, obnubilée par la lutte, figée dans ses anciens réflexes, dans ses habitudes, dans ses illusions de respectabilité.

    Tiraillée entre sa découverte d’un nouveau pays, de Paris et des Français, et par cette famille dont elle se sent si éloignée, tant par le physique que par les pensées, elle porte un regard lucide et acéré sur ses proches. Sur sa mère qu’elle aime sans pouvoir le lui dire mais qui la rend malade à force de s’oublier pour quêter l’amour de ses soeurs jalouses, méchantes et profiteuses. Sur sur père si doux, qui s’efface lui aussi peu à peu face à tant d’adversité et de méchanceté. Sur ses tantes : Tala la belle qui passe d’une lutte à l’autre sans vergogne, qui se joue d’Omid l’amoureux ; Zizi la fantasque, l’artiste plongée dans ses tourments et son univers personnel ; Mitra enfin, celle qui rabaisse, qui fait plier, qui ordonne et qui prend. Sur son « tout petit frère », né littéralement dans le sang de l’inceste et du meurtre… Car il y en a des secrets, des non-dits, des crimes dans cette famille. Chacun en porte la marque, la trace indélébile qui oriente et définit le futur.

    Comment Shirin traverse ce chaos, trace sa route, semble s’en sortir dans trop de dommages, touche du doigt le bonheur peut-être, c’est aussi surprenant que de découvrir cette famille communiste pleine d’a priori et d’envies de lutte et de destruction.

    Shirin en effet semble être le seul être fermement rattaché à la réalité, à l’avenir, au désir et aux rêves aussi.

    J’avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans ce roman, des circonstances personnelles peut-être, mais aussi sans doute le souvenir de précédentes lectures évoquant l’Iran, Marx et la poupée ou encore Désorientale, dans lesquelles l’exil était évoquée de façon non pas plus sereine, mais peut-être plus consensuelle ou attendue. Ici, l’exil est un tiraillement incessant, les exilés ne sont pas aimables, débordent de défauts et de contradictions, humains en somme, heurtant peut-être certains a-priori, il faut l’avouer.

    Mais au fil des pages, comme je découvrais les personnages dans toutes leurs dimensions, l’écriture de l’auteure m’a transportée dans ce passé foisonnant et aux échos de folie, m’a entrainée dans cette fresque orientale, dans cet univers fortement décalé que j’ai finalement apprécié, par son originalité notamment, par sa galerie de portrait richement brossés, réhaussés de multiples facettes, chatoyant de sentiments.

    Un beau roman, original donc, qui m’a donné envie de lire le précédent livre d’Abnousse Shalmani.

    https://mesmotsmeslivres.wordpress.com/2018/11/11/les-exiles-meurent-aussi-damour-de-abnousse-shalmani/

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