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Abnousse Shalmani

Abnousse Shalmani

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Avis sur cet auteur (10)

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    Couverture du livre « J'ai péché, péché dans le plaisir » de Abnousse Shalmani aux éditions Grasset

    des.livres.qui.senvolent sur J'ai péché, péché dans le plaisir de Abnousse Shalmani

    En écoutant la lecture si sensuelle du poème « Le pécher » de Forough Farrokhzad par Golshifteh Farahani lors de l’émission La Grande Librairie, j’ai su qu’il fallait que je lise ce livre.
    "J'ai péché, péché dans le plaisir,
    dans des bras chauds et enflammés,
    J'ai péché, péché dans des bras...
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    En écoutant la lecture si sensuelle du poème « Le pécher » de Forough Farrokhzad par Golshifteh Farahani lors de l’émission La Grande Librairie, j’ai su qu’il fallait que je lise ce livre.
    "J'ai péché, péché dans le plaisir,
    dans des bras chauds et enflammés,
    J'ai péché, péché dans des bras de fer,
    dans des bras brûlants et rancuniers"

    En mettant en parallèle le destin réel de deux femmes, deux pays, deux époques; Abnousse Shalmani écrit un livre envoutant mais cruel sur la poésie et le féminisme.

    Forough Farrokhzad, poétesse iranienne des années 1960, vit et étouffe dans un pays prisonnier de sa morale. Elle se passionne pour sa « soeur de papier » Marie de Régnier, poétesse du début du vingtième siècle à Paris. Elles ont en commun d’assumer leurs désirs et de vivre à travers leur poésie emprunte de volupté.

    En prenant le biais de la poésie, Abnousse Shalmani évoque sans fard la condition féminine en Iran, ce pays où elle est née. Elle aborde, avec de nombreuses références littéraires et une plume emprunte de sensualité, la façon dont on veut faire taire leurs désirs, leur faisant avoir honte de leur corps.

    On ne peut qu’admirer le courage de Forough Farrokhzad, poétesse adulée mais femme méprisée. Maintenant, il me tarde de découvrir ses poèmes, alors que le combat des femmes iraniennes se poursuit encore aujourd’hui dans le plus ancien berceau du monde.

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    Couverture du livre « Les exilés meurent aussi d'amour » de Abnousse Shalmani aux éditions Grasset

    annie-france belaval sur Les exilés meurent aussi d'amour de Abnousse Shalmani

    Il y a beaucoup (trop?) de livres de réfugiés iraniens; mon préféré reste Marx et la poupée...Désorientale et celui-ci: les exilés meurent aussi d'amour obligent à tant d'attention qu'on y perd le plaisir; ce sont des familles compliquées. Le point commun: les narratrices sont des petites filles...
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    Il y a beaucoup (trop?) de livres de réfugiés iraniens; mon préféré reste Marx et la poupée...Désorientale et celui-ci: les exilés meurent aussi d'amour obligent à tant d'attention qu'on y perd le plaisir; ce sont des familles compliquées. Le point commun: les narratrices sont des petites filles arrachées à leur pays d'origine; toutes parlent de leurs réactions par rapport à la langue et leur biculturalisme, pas toujours vécue comme une richesse.
    Leurs racines les embarrassent parfois: "je ne suis pas un arbre" lit-on dans Marx et la poupée.
    Ce dernier livre nous décrit une étrange famille: quatre soeurs parmi lesquelles l'une est largement dominatrice, et une autre: la mère de la narratrice , complètement dominée.Trois soeurs sont révolutionnaires, hystériques.
    C'est la narratrice qui meurt d'amour dès sa première rencontre avec l'amant de sa tante; ce dernier est très gentil, et va sortir l'enfant de son enfermement et lui faire découvrir Paris et ses richesses; mais il est juif, comme la sympathique Hannah qui les aide
    J'ai eu du mal à terminer ce livre trop long, trop lourd à mes yeux.

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    Couverture du livre « Les exilés meurent aussi d'amour » de Abnousse Shalmani aux éditions Grasset

    Caro Caro sur Les exilés meurent aussi d'amour de Abnousse Shalmani

    Shirin a 9 ans lorsqu’elle gagne la France. Réfugiée politique, elle s’entasse dans un appartement parisien avec ses parents, ses oncles et tantes, son grand-père.

    Shirin grandit au milieu d’une famille encombrée d’Iran, effrayée par la Révolution qui l’a chassée, obnubilée par la lutte,...
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    Shirin a 9 ans lorsqu’elle gagne la France. Réfugiée politique, elle s’entasse dans un appartement parisien avec ses parents, ses oncles et tantes, son grand-père.

    Shirin grandit au milieu d’une famille encombrée d’Iran, effrayée par la Révolution qui l’a chassée, obnubilée par la lutte, figée dans ses anciens réflexes, dans ses habitudes, dans ses illusions de respectabilité.

    Tiraillée entre sa découverte d’un nouveau pays, de Paris et des Français, et par cette famille dont elle se sent si éloignée, tant par le physique que par les pensées, elle porte un regard lucide et acéré sur ses proches. Sur sa mère qu’elle aime sans pouvoir le lui dire mais qui la rend malade à force de s’oublier pour quêter l’amour de ses soeurs jalouses, méchantes et profiteuses. Sur sur père si doux, qui s’efface lui aussi peu à peu face à tant d’adversité et de méchanceté. Sur ses tantes : Tala la belle qui passe d’une lutte à l’autre sans vergogne, qui se joue d’Omid l’amoureux ; Zizi la fantasque, l’artiste plongée dans ses tourments et son univers personnel ; Mitra enfin, celle qui rabaisse, qui fait plier, qui ordonne et qui prend. Sur son « tout petit frère », né littéralement dans le sang de l’inceste et du meurtre… Car il y en a des secrets, des non-dits, des crimes dans cette famille. Chacun en porte la marque, la trace indélébile qui oriente et définit le futur.

    Comment Shirin traverse ce chaos, trace sa route, semble s’en sortir dans trop de dommages, touche du doigt le bonheur peut-être, c’est aussi surprenant que de découvrir cette famille communiste pleine d’a priori et d’envies de lutte et de destruction.

    Shirin en effet semble être le seul être fermement rattaché à la réalité, à l’avenir, au désir et aux rêves aussi.

    J’avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans ce roman, des circonstances personnelles peut-être, mais aussi sans doute le souvenir de précédentes lectures évoquant l’Iran, Marx et la poupée ou encore Désorientale, dans lesquelles l’exil était évoquée de façon non pas plus sereine, mais peut-être plus consensuelle ou attendue. Ici, l’exil est un tiraillement incessant, les exilés ne sont pas aimables, débordent de défauts et de contradictions, humains en somme, heurtant peut-être certains a-priori, il faut l’avouer.

    Mais au fil des pages, comme je découvrais les personnages dans toutes leurs dimensions, l’écriture de l’auteure m’a transportée dans ce passé foisonnant et aux échos de folie, m’a entrainée dans cette fresque orientale, dans cet univers fortement décalé que j’ai finalement apprécié, par son originalité notamment, par sa galerie de portrait richement brossés, réhaussés de multiples facettes, chatoyant de sentiments.

    Un beau roman, original donc, qui m’a donné envie de lire le précédent livre d’Abnousse Shalmani.

    https://mesmotsmeslivres.wordpress.com/2018/11/11/les-exiles-meurent-aussi-damour-de-abnousse-shalmani/

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    Couverture du livre « Les exilés meurent aussi d'amour » de Abnousse Shalmani aux éditions Grasset

    Catherine L sur Les exilés meurent aussi d'amour de Abnousse Shalmani

    https://lettresexpres.wordpress.com/2019/01/12/abnousse-shalmani-les-exiles-meurent-aussi-damour/

    La famille de Shirin, des bourgeois intellectuels de gauche, quitte Téhéran dans les années 80, son père tout d’abord, puis elle-même et sa mère. À Paris, ils retrouvent les trois sœurs de sa...
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    https://lettresexpres.wordpress.com/2019/01/12/abnousse-shalmani-les-exiles-meurent-aussi-damour/

    La famille de Shirin, des bourgeois intellectuels de gauche, quitte Téhéran dans les années 80, son père tout d’abord, puis elle-même et sa mère. À Paris, ils retrouvent les trois sœurs de sa mère, et son grand-père, personnages autour desquels tout le roman est construit. Il faut dire qu’entre Mitra la tyrannique, Zizi, l’artiste, et la jeune révolutionnaire Tala, les trois sœurs sont des femmes envahissantes, écrasantes, surtout pour la mère de Shirin, qu’elles traitent quasiment comme une domestique.
    L’immense atout de ce roman d’apprentissage et d’exil, un sujet somme toute assez présent dans la littérature, c’est la langue très chatoyante, très personnelle, de l’auteure, parfois un peu péremptoire dans les affirmations qui viennent clore certains paragraphes, mais cela fait partie de son charme aussi.
    Le thème de la politique en exil, la vision qu’en a Shirin du haut de ses neuf ou dix ans, puis de ses vingt ans, est particulièrement intéressant, mais ce n’est pas le seul. Les thèmes sont nombreux, s’entrelacent, se répondent, se trouvent mis en parallèle avec des légendes persanes ou des histoires constitutives de la légende familiale. Le tout de manière subtile et avec toujours ce style qui sublime tout. C’est souvent assez drôle, par les mots choisis, et par le surgissement de scènes tragi-comiques. L’apparition du personnage du « tout petit frère », né après treize mois de grossesse, apporte une once de réalisme magique à l’iranienne qui s’intègre fort bien à l’ensemble.
    Après un démarrage un peu hésitant, je me suis laissé emporter par le foisonnement de ce roman, son écriture pleine d’esprit, et sa galerie de personnages fascinants.