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"Les jours qui restent" d’Eric Dérian et Magalie Foutrier aux éditions Delcourt, une BD adulte à découvrir !

Une histoire touchante traitée sur un ton léger et plein d’espoir

"Les jours qui restent" d’Eric Dérian et Magalie Foutrier aux éditions Delcourt, une BD adulte à découvrir !

Nos Explorateurs de la BD ont découvert l'album Les jours qui restent d’Eric Dérian et Magalie Foutrier et vous font partager leur enthousiasme.

 

L’avis d’une lectrice « Mes échappées livresques »

Ils s’appellent Charlotte, Daniel et Catherine. Trois vies sous l’emprise de la maladie. Une maladie incurable où la mort peut s’inviter à tout moment.

Charlotte est étudiante et réagit mal à l’annonce de son diagnostic. Quant à Daniel, la cinquantaine, il vit avec la maladie depuis déjà de nombreuses années. Et, il y a Catherine, une femme méprisée par ses collègues de bureau, qui cherche à combler sa solitude en trouvant quelqu’un avec qui partager sa vie.

Trois destins qui se croisent dans la salle d’attente d’un hôpital. Trois manières de d’appréhender la maladie. Colère, tristesse ou désespoir, le chemin est long avant de parvenir à l’accepter et arriver à vivre avec.

Si le sujet abordé est difficile, le ton de cet album reste léger et plein d’espoir. L’histoire fait fi des termes médicaux pour se pencher sur la dimension psychologique des personnages.

Les couleurs attirent l’œil et les illustrations dynamiques contribuent à la réussite de ce roman graphique.

Un récit à la fois touchant et bourré d’optimisme sur la résilience. Une excellente lecture.

(c) Mes échappées livresques

 

 

L’avis de Christophe CORRE

Charlotte, Daniel et Catherine. Trois destins croisés liés par la maladie. Ils traversent au quotidien des moments difficiles. Chaque jour ils sont obligés de prendre des médicaments aux effets secondaires indésirables. Ils supportent mal leur traitement et se réfugient dans la solitude et délaissent ainsi leurs proches. Ils sont aussi en mal d'amour et en manque de reconnaissance sur le plan sentimental ou professionnel. Comment se reconstruire lorsque l'avenir semble sans issue ?

 

L'humour est un des atouts de cette BD. Daniel (52 ans) a toujours le mot pour rire bien qu'il broie souvent du noir en partie à cause de son état de santé fragile. Il adore les jeux de mots. Par exemple, quand une de ses amies qui tient une galerie d'art lui demande si sa visite chez son médecin traitant s'est bien passée, il répond "Il [le médecin] m'a dit de ne pas me faire de mauvais sang."

 

Les auteurs ont réussi à trouver un juste équilibre entre comédie et drame. L'espoir tient une place importante dans cet album que j'ai lu d'une traite car une fois commencé on a vraiment envie de savoir comment tout cela se termine.

 

Les jours qui restent est un émouvant récit à la fois triste et drôle composé de personnages attachants. Les dessins sont très colorés et la mise en page soignée.

Un très bel album que je vous recommande.

(c) Christophe CORRE

 

 

L’avis de Frederique Letilleul

Cette BD croise le destin de Charlotte, Daniel et Catherine sous forme de roman choral pour aborder le thème de la maladie dont personne n’est à l’abri. Elle peut frapper n’importe qui, n’importe quand, et c’est justement sur les différentes façons de réagir que cette BD prend tout son sel...

 

Sans le savoir, Charlotte, Daniel et Catherine partagent le même mal et, surtout, les mêmes peurs et c’est à travers leurs âges respectifs et leurs réactions pour affronter la vie que la réflexion du lecteur s’engage. Ce n’est pas n’importe quelle maladie qui relie les protagonistes mais la thrombocytose : anomalie de l'hémogramme caractérisée par une augmentation du nombre de plaquettes circulantes.

 

Cette affliction sourde et son traitement dont les effets secondaires sont parfaitement soulignés par le graphisme, est clairement abordée par sa dimension psychologique.

 

Les trois parcours se superposent avec Charlotte, étudiante qui vient de recevoir son diagnostic, Daniel qui vit avec depuis plus de vingt-cinq ans et, entre les deux, Catherine qui l’a totalement intégré en l’oubliant presque.

 

La force de cette BD est de permettre à tout un chacun de se fondre avec empathie dans les moments de colère, de désespoirs et les réactions de vie voire de résilience de l’être humain. En contreplongée, l’impact de la maladie sur la famille et les amis montre également comment ils doivent apprendre à composer avec la maladie sourde.

 

Le propos se veut, à l’image du rose prédominant, rempli de bons sentiments avec une note volontairement positive. Illustratrice au trait frais et entraînant, Magalie Foutrier insuffle énormément de vie à ces existences marquée par la maladie. Elle met en scène ses personnages dans un environnement qui s’impose au lecteur comme étant au sein de la capitale par son architecture et son réalisme urbain. Une BD riche en hypertexte qui traite avec finesse et optimisme du rapport à la maladie insidieuse, reflet du rapport à la vie de notre société. Merci au #explolectures de la BD pour cette découverte qui contourne les genres littéraires pour monter toute la vitalité de la BD moderne.

 (c) Frederique Letilleul

 

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