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Dans le Montana, en 1980.
Autour de Pete, assistant social dévoué, gravite tout un monde d'écorchés vifs et d'âmes déséquilibrées. Il y a Beth, son ex infidèle et alcoolique, Rachel, leur fille de treize ans, en fugue dans les bas-fonds de Tacoma, Luke, son frère, recherché par la police.
Et puis il y a Cecil l'adolescent violent et sa mère droguée et hystérique, et ce jeune Benjamin, qui vit dans les bois environnants, avec son père, Jeremiah Pearl, un illuminé persuadé que l'apocalypse est proche, que la civilisation n'est que perversion et que le salut réside dans la survie et l'anarchie. Pearl qui s'est exclu de la société, peut-être par paranoïa, peut-être aussi pour cacher qu'il aurait tué son épouse et leurs cinq enfants.
Au milieu de cette cour des miracles, Pete pourrait être l'ange rédempteur, s'il n'était pas lui-même complètement perdu.
Pete assistant social dévoué corps et âme, est complètement dépassé par les sujets qu'il doit aidé. Beth, la mère alcoolique qui joue la victime et se bat avec son fils devant les yeux de sa petite fille ; Benjamin, gosse plus ou moins livré à lui-même dans les montagnes qu'il parcourt avec son père qui fuit l'apocalypse qu'il croit toute proche. Si ce n'était que celà mais Pete est seul, sa femme est partie avec sa fille qui a elle même finit par fuguer et pur finir son frère est recherché par la police.
Pete fait de son mieux et se réfugie souvent dans l'alcool, pour oublier ou pour résister. Il semble parfois aussi paumé que ceux qu'il essaie d'accompagner au mieux.
C'est un roman de désolation, de perdition, où les personnages se battent dans une réalité qui semble n'être que le leur, perdu dans un monde dans lequel il ne se retrouve pas. Chacun erre soit dans les montagnes, soit à travers les différents états, soit dans sa propre vie te ses travers.
Un roman dur mais magnifiquement écrit qui malgré tous ces déboires nous inter ne haine, et nous fait aimé chacun des personnages.
La première fois qu'il l'a vu, Pete a cru rêver. Des gosses paumés, il en croise constamment dans son job d'assistant social. Mais, tout de même, un enfant en pleine forêt, méfiant, en guenilles, l'air affamé... Pete s'accroche, laisse de la nourriture et finit par gagner la confiance du petit. Suffisamment pour découvrir que le garçon n'est pas seul. Il vit avec son père, Jeremiah, un fondamentaliste chrétien qui fuit la civilisation pour se préparer à l'Apocalypse. Petit à petit, entre Pete et Jeremiah s'installe une relation étrange, tous deux aux prises avec des démons qu'ils ne pourront plus faire taire très longtemps... J'ai adoré ce livre! Un mélange d'histoires glauques, de personnages paumés avec comme point commun Pete l'assistant social pas moins paumé que les gens dont il s'occupe. Pete mène une vie chaotique, habite une cabane rudimentaire depuis qu'il a quitté sa femme, boit trop, ne sait pas comment être un bon père pour sa fille Rachel. Mais Pete se démène pour les familles dont il gère le dossier. Il y a Cecil, garçon perturbé et violent en conflit permanent avec sa mère junkie, qu'il tente d'aider en le plaçant dans une bonne famille, et Katie sa petite soeur avec qui il a un lien spécial mais qu'il doit laisser à la mère et puis il y a Ben! Benjamin Pearl et son père Jeremiah vivent dans les bois, cachés. le père, en bon paranoïaque, se sent traqué, brandit son fusil au moindre doute et change de campement régulièrement. Pete va tenter de nouer une relation avec les Pearl, s'assurer que Ben reste en bonne santé et tenter de comprendre comment les Pearl en sont arrivés là.
Ce livre nous entraîne dans l'Amérique profonde, au coeur de familles dysfonctionnelles, d'un système social qui tente d'aider ces familles mais qui n'y réussi pas forcément malgré l'investissement et le talent de ses travailleurs sociaux. Il y est aussi question d'idéologie et de convictions religieuses, de théorie du complot, de détresse, de ce qu'il faut parfois faire pour survivre...
Je n'ai pas lâché ce livre, embarquée dans la Yaak Valley, tenue par l'histoire des Pearl qui me fascinait.
Pete est travailleur social et c’est autour de lui que l’auteur nous conte l’histoire de plusieurs familles avec des enfants livrés à des parents asociaux dont ils subissent les choix souvent pas très judicieux. C’est une panoplie de personnages qu’on est amené à détester puis à prendre en pitié à la révélation de leur histoire, aucun ne m’a laissé indifférentes.
Mais préoccupé par toutes les familles qu’il suit, Pete n’a pas vu qu’il était en train de perdre sa propre fille.
Le rythme est lent, c’est souvent un argument qui me fait abandonner des lectures mais ici j’ai été intéressée par chacun des personnages à sa façon et s’ils m’ont parfois fait enrager par l’incompréhension, la poursuite du livre m’a révélé leur histoire et je n’ai pas regretter d’avoir accompagné Pete jusqu’au bout du mystère Pearl.
Une belle lecture avec un bel environnement et beaucoup de sentiments offerts par ce premier roman.
YAAK VALLEY, MONTANA de Smith Henderson
Traduit par Nathalie Peronny
Éditions Belfond(GF) / Éditions 10/18 (poche)
Avec ce livre, on est loin, très loin, du rêve américain. Et du côté de Missoula, dans le Wyoming, ce n'est pas l'eldorado de la réussite et de la prospérité comme on se l'imagine depuis notre vieille Europe. Là-bas, les assistants sociaux traînent presque autant de casseroles que ceux qu'ils sont censés aider...
Pour tout dire, je n'ai pas réussi à rentrer complètement à l'intérieur de cette lecture et je suis incapable de dire si j'ai aimé, ou pas, ce roman. En fait j'ai été gênée par un manque d'unité entre deux histoires différentes qui (à mon avis) ne s'intègrent pas complètement l'une dans l'autre : le roman social d'un côté et le roman noir du genre "survivaliste" de l'autre.
Mais je me réserve le droit de relire ce livre et (pourquoi pas ?) de changer d'avis.
"YAAK VALLEY, MONTANA"... un livre mis à l'honneur dans le #PicaboRiverBookClub dans le cadre du "poche du mois de février/mars".
Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur le rêve américain, des dollars pleins les poches ! Même lorsque Reagan bat Jimmy Carter, à Tenmile, le pire est toujours certain ! Et ça n'est pas Pete, assistant social qui dira le contraire, d'autant que lui aussi en tient une bonne couche : il trimballe un frangin qui a cogné son contrôleur judiciaire, sa future-ex-femme se drogue et picole, et sa fille Rachel-Rose a pris la tangente pour finir pute !
Pas de quoi pavoiser ni donner des leçons à Cecil, violenté par sa propre mère, ni à Jeremiah Pearl qui survit en mode ermite avec son fils Ben (survivant d'une fratrie décimé).
Rien n'est simple dans cette Amérique des années 1980, ni survivre quand on n'a rien 'ni famille ni fric ni espoir) ni croire qu'on peut aider les autres, supposèment moins bien lotis, à survivre. C'est moche le rêve américain quand on est dans la mouise !
L'auteur livre un portrait sans concessions d'un pays qui laisse ses pauvres à la marge, et qui montre déjà les limites d'un système qui n'a eu de cesse, depuis lors, de péricliter et où, un mauvais trip de coke vaut toujours mieux qu'une remise en question assortie d'un bout de pain rassis, et où, il est presque mieux venu de parier sur la théorie du complot que de regarder ses propres échecs.
J'ajoute que pour un premier roman, l'auteur joue déjà dans la cour des grands ! A peine quelques longueurs (mais sur presque 650 pages, format poche, on ne va pas chipoter !) et tant de choses à dire !
Incroyable roman !
Pour tout vous dire j'ai lu ce roman de puis un petit moment déjà mais comme toujours, lorsqu'une lecture me bouleverse à ce point là, j'ai ensuite beaucoup de mal à en parler. Je ne sais pas trop par où commencer...
La couverture en elle-même n'est pas très parlante, il s'agit d'une coupe de tronc d'arbre, ce qui ne nous éclaire pas vraiment sur le contenu. Ce côté un peu mystérieux m'a poussé à ouvrir le roman avec une certaine fébrilité. dès les premières pages le ton est donné, Pete, l'assistant social et personnage principal, va nous faire vivre des aventures pas franchement plaisantes dans une Amérique profonde des années 1980. Entre cas sociaux, délires, drogues et alcools, le personnage reste assez conscient de ce qu'il se passe autour de lui,même s'il n'est pas maître de son destin, je l'ai perçu comme un instrument narratif, comme si la globalité du récit devait être mise en valeur par l'histoire de Pete et de sa fille,, fruit n'étant pas tombé bien loin de l'arbre... La jeune fille, narratrice de certain chapitre vit une adolescence sans repères et est livrée à ce que la rue fait de pire dans les années 80.
Pete se lance dans un parcours de rédemption familiale et professionnelle mais il ne sait pas vraiment comment s'y prendre et ses travers reprennent souvent le dessus sur sa bonne volonté.
L'histoire de Cecil est dérangeante, malsaine et on comprend alors pourquoi Pete s'implique autant dans son métier, non seulement sa vie personnelle est un désastre mais il se croit investi d'une mission plus importante que celle de se sauver lui-même. Puis la rencontre avec la famille Pearl va nous dévoiler un autre pendant de sa personnalité, Pete est obstiné, il veut aider cette famille et connaître leur sombre histoire, il s'implique beaucoup, mais quelque part au plus profond de l'horreur trouve la force de lutter pour sa propre famille.
Un roman noir, un peu rock'n roll dans son contenu, il y a à l'intérieur l'essence des années 1980.
Le premier roman de Smith Henderson est dense et profond, il parle de lAmérique profonde et méconnue, sans l'édulcorée, j'ai retrouvé chez lui quelque chose de William Faulkner, pour moi ce roman est vraiment très bon et passionnant. C'est un must pour es amoureux de la littérature, je ne me suis jamais ennuyée et j'ai regrettée d'avoir tournée la dernière page.
Ici, il n'y a pas de Happy End, il n'y a que la vérité de l'écrivain, brute et brillante.
Je ne saurai que vous recommander cette lecture qui figure en tête de mon top 5 de 2016 !
Montana, années 80... Pete, assistant social, visite les familles à problèmes, tentant d'aider au mieux les mômes vivant au milieu de la drogue, de l'alcool, du chômage .... Il n'y arrive pas toujours, vite dépassé par les besoins de ces enfants cassés.
Sa vie n'est guère plus facile entre son ex partie au loin avec leur fille, son frère fuyant la justice, sa tendance à noyer ses responsabilités dans l'alcool et à prendre les pires décisions. Sa rencontre avec un vagabond paranoïaque et son fils cachés dans la forêt va précipiter les choses vers le pire mais aussi vers un éveil de sa conscience!
Premier roman assez impressionnant de par une construction parfaite, une histoire quelque peu glauque mais crédible, des personnages avec de vraies personnalités, sans manichéismes, pleins de failles.
Le final est un peu rapide et j'aurais voulu suivre encore la fille de Pete, personnage fascinant de résilience, forte & fragile, terriblement attachante!
Sans concession ni détour, ce roman de Smith Henderson est un portrait d’une Amérique perdue et démente. Les descriptions des paysages vous font véritablement voyager aux États-Unis et vous ressentirez toute la solitude et la douleur pendant les errances de Pete dans la forêt. De ce point de vue, c’est une véritable immersion ce qui rend le roman assez dense. Au travers des personnages, on est confronté à tous les types de violence possible : la famille de Cecil confrontée à la drogue et à la violence physique, les Pearl et la démence de ce père, la fille de Pete qui s’enfuit et grandira bien trop vite pour son âge… Sans parler de tous ceux qui feront des apparitions plus ou moins brèves et offriront encore d’autres sombres facettes de la nature humaine.
Nous sommes définitivement dans le roman social américain ! Ce n’est pas le genre de littérature qui m’attire le plus mais la rentrée littéraire a été l’occasion de m’aventurer. J’ai été beaucoup interrompue dans ma lecture qui a été du coup plus longue pour m’imprégner de l’ambiance. Autre obstacle : j’ai été spoilée sur le mystère qui m’intriguait le plus ! Résultat, j’étais moins curieuse de découvrir la suite et j’ai traîné un peu en longueur pour finir le roman… Malgré cela, je garde un avis positif sur cette lecture qui plaira sans conteste aux amateurs du genre mais peut aussi être une première porte pour les autres. Il y a peut-être quelques longueurs par moments mais à part ça, Smith Henderson assure sans conteste l’écriture, le style et la narration avec talent !
https://lecturesdemistinguette.wordpress.com/2016/11/24/yaak-valley-montana-smith-henderson/
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