Charles Bukowski Women Henry Chinaski, c'est Bukowski lui-même, un écrivain alcoolique et grand amateur de femmes. Elles défilent dans ce récit, véritables créatures felliniennes : Lydia Vance qui se révèle d'une jalousie féroce, Mercedes la capiteuse, Dee Dee la mère célibataire, Joanna la camée, Katherine la Texane incendiaire, et bien d'autres encore ; les occasions pleuvent sur un poète en vogue ! La norme est triste pour Bukowski, alors vive les mots orduriers, l'ivresse et la débauche sexuelle ! Le célèbre auteur des Contes de la folie ordinaire crie à nouveau son mal de vivre, son désir sans cesse renaissant de tendresse et de sexe.
https://animallecteur.wordpress.com/2020/10/20/women-charles-bukowski/
Il y a quelques années déjà j’ai découvert Charles Bukowski et lu Contes de la folie ordinaire et Journal d’un vieux dégueulasse et puis récemment je suis allée voir une pièce de théâtre appelé Un homme inspirée d’une nouvelle de Charles Bukowski. Alors dans la foulée je suis allée à la librairie et acheté Women pour me replonger dans l’univers de cet auteur.
Dans Women, Henri Chinaski dit Hank est bien évidemment Bukowski lui-même, poète, ancien postier, ivrogne et obsédé sexuel. Imaginez un cinquantenaire avec son gros ventre dégoulinant au dessus d’un caleçon dégueulasse, l’œil vitreux et une haleine à gerber. Ce mec est autant répugnant qu’attachant. Aussi bizarre que ça puisse paraître j’ai adoré suivre ses aventures, au fur et à mesure que le roman avance, Chinaski montre ses faiblesses et devient de plus en plus humain. L’alcool et les femmes sont des lots de consolations pour ce personnage et l’ivresse et l’orgasme des échappatoires
Women est un livre déjanté, drôle, graveleux, érotique, libidineux mais aussi tendre, sincère et évidement dépravé. Chinaski est en réalité un mec paumé et seul qui ne cherche qu’à tomber amoureux et qu’une femme tombe amoureuse de lui en retour. Malgré sa vulgarité on s’attache à lui.
Le fait qu’il ne s’impose aucune limite fait de Bukowski un grand auteur, il se décrit tel qu’il est avec tous ses défauts, ses fantasmes les plus dégueulasses et ses manières plus que douteuses. Il y des passages que j’ai adoré : sa manière de décrire les corps des femmes, leur amour pour elles et sa vision du couple. Alors oui il est misogyne, et dans ce roman il y a eu des passages qui m’ont fait me poser la question « ces femmes ont-elles réellement été toutes consentantes ? » et j’espère profondément que tout ce qu’il décrit ne s’est pas passé dans la vraie vie. Dans tous les cas si on lit Bukowski on n’est pas prêt d’oublier son style inimitable.
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