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Wadjda a onze ans, une répartie malicieuse, un coeur indomptable et un seul rêve : obtenir le beau vélo vert qu'elle a vu en vitrine, pour faire la course avec son ami Abdullah. Et gagner ! Mais en Arabie saoudite, il est interdit aux filles de faire du vélo. Wadjda n'est pas à court de stratagèmes et de détermination pour arriver à ses fins.
En Arabie Saoudite, Wadjda est avec une jeune fille téméraire et pleine de vie. Dans ce pays, ça devient synonyme d’impossibilité à vraiment trouver sa place. Elle n’y est ni vraiment à l’école ni dans sa vie quotidienne. Elle est beaucoup trop espiègle et pleine de joie de vivre pour son bien/ sa survie. Ici, ce n'est définitivement pas ce qu'on attend d'une jeune fille. Au départ, on lui laisse un petit peu de liberté via la tolérance accordée aux enfants mais comme elle est en train de grandir il faudrait que ça s'arrête. Ca ne lui convient pas et encore moins à partir du moment où son ami arrive à avoir un vélo. Elle ne voit pas pourquoi elle n'aurait pas le droit aussi d'avoir un vélo de pouvoir se déplacer rapidement et profiter un petit peu de la vie sous prétexte qu’elle est une fille.
Wadjda est une petite fille très attachante. Dans ce roman, on s’attarde sur la relation avec ses parents et avec un certain nombre de personnes. tous aimeraient pouvoir la soutenir mais savent les conséquences qu’il y aura s’ils la soutiennent trop. Chacun essaie au mieux de composer entre l’envie de l’aider et les dangers encourus en le faisant. Il y a un gros contraste entre la joie de vivre qu’on aimerait la laisser entretenir et l'école de filles où il faut absolument apprendre à ne plus exister, à être invisible. Wadjda doit trouver l’équilibre entre son envie de bien faire pour que sa famille soit fière et ses réflexions pour arriver à obtenir ce satané vélo et son avenir si elle l’obtient. C’est une lecture touchante, tout en pudeur et en espièglerie. L’autrice prend le parti de bien différencier ce qui dépend de la religion musulmane de ce qui dépend d'un extrémisme qui n'aurait pas lieu d'être si on était dans un monde de bisounours. N’hésitez pas à le lire ou à le faire lire parce qu'un petit peu de bienveillance et d'ouverture d'esprit en ces temps fort troublé et horrible ça fait toujours du bien.
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