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« Une semaine que l'on navigue et tout le monde en a par-dessus la tête. À l'arrière du bateau, des passagers font rôtir des singes morts, mais frais, non boucanés, avec leurs poils, sur quelques planches brûlant en plein air, après les avoir rompus et attendris à coups de marteau. Très curieux de voir le singe passer par les différents stades de la crémation : le poil grésille, le singe est lisse, il enfle, la peau éclate, le visage prend une expression de plus en plus agonique, les mâchoires ressortent avec leurs énormes canines, les yeux fondent... »
Une gourmandise absolue pour tous ceux qui aiment les voyages et les bateaux.
Recueil de quinze courts reportages de voyage publiés dans divers journaux et magazines tels Géo, Lui, Le Journal littéraire, Le Monde ou Libération, qui nous emporte, sous l’œil attentif et la plume d’exception de Jean Rolin, aux quatre coins du globe, de port en port, sur fleuves, mers et océans.
Je ne saurai dire l’article que je préfère. J’ai aimé les lire tous mais mon attention s’est portée sur «Conteneurs 1 et 2 » après ma lecture de « Travellers » de Tanguy Viel et Christian Garcin et aussi «Traversée » de Francis Tabouret. Décidément ces porte-containers me font de l’œil et Jean Rolin globe-trotter érudit nous raconte aussi leur histoire dans l’Histoire…
« Une fois de retour sur la terre ferme, ce qui peut arriver de plus fâcheux à un conteneur, à part d’être volé ou égaré, c’est d’attirer l’attention de la douane. Cette administration dispose au Havre d’une cellule spécialisée, la Celtic (Cellule d’étude et de lutte contre les trafics illicites par conteneurs), dont l’une des tâches consiste à étudier les connaissements accompagnant les conteneurs transitant par le port normand, et à y déceler des indices de telle ou telle entorse à la légalité. Les plus fréquentes ne concernent ni la traite des femmes — comme dans la magistrale saison 2 de la série télévisée américaine The Wire (« Sur écoute ») — ni celle des Chinois congelés — comme dans la scène qui ouvre Gomorra, le livre de Roberto Saviano sur la Camorra napolitaine —, mais la contrefaçon, celle-ci ne se contentant plus d’imiter les articles de luxe, mais inondant le marché de produits de base, destinés par exemple à l’alimentation, ou aux soins corporels, ayant un impact sur la santé de leurs consommateurs. »
J’ai allumé ‘Vidéo à la demande’ et découvert cette série (« The wire ») effectivement géniale, favorite d’Obama et saluée par la critique. Jean Rolin a le don de me rappeler mon ignorance et de m’instruire…
Car oui, quand on le lit, à chaque fois, on est un peu plus riche intellectuellement tout en riant sous son regard caustique, critique, ironique, gentiment moqueur dont la plume érudite et talentueuse raconte l’ordinaire sans rater le petit détail qui nous embarque toujours sur un gros ‘contenant’.
J’ai bien aimé « Les forbans de la mer de Sulu » pour des raisons personnelles, ayant loué plusieurs années d’affilée sur une petite île, à quelque année de différence, un bungalow au-dessus des papayers surplombant cette dite mer bleue turquoise aux plages de sable farine. Mais mise en garde, jamais je ne suis allée à Palawan, fief des rebelles, et encore moins sur ces bateaux qui font la traversée entre Malaisie et Philippines. Mais lui, Jean Rolin, il y a été, pas dans les guérillas (il n'est pas reporter de guerre) mais dans l’écho des M16 dont les rafales de balles tiraient sur les cocotiers… Son œil est acerbe quand à décrire l'ambiance qui règne là-bas et très juste. Loin de n'être que tout sexe and rock'n roll... Mais quand même, Monsieur Rolin, aller, à l'époque, trainer ses tongs là où vous avez été pourrait se traduire en Anglais par « looking for trouble »…
Merci pour tous ces écrits originaux, exotiques et captivants. Un moment de lecture réjouissant.
Sans oublier de saluer l'illustration de couverture signée Loustal...
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