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29 textes relativement courts constituent ce livre, cette expérience de déconnexion de Facebook.
Cela me parle assez, car ayant été auparavant très présente sur ce réseau, je m'en suis peu à peu écartée... sans toutefois m'y soustraire totalement.
J'ai bien aimé lire ces textes (je les ai lus d'affilée), qui témoignent du vécu de l'auteur, et qui contribuent à une réflexion sur ce qu'est un réseau social, ce qu'il nous apporte, ce qu'il suscite en nous pour créer une addiction...
Cela peut sans doute amener à réfléchir à son propre rapport aux réseaux sociaux.
Demandons-nous quel effet cela aurait sur nous, de ne plus pouvoir accéder aux réseaux sociaux, et par extension à Internet ?
Rappelons-nous de la vitesse à laquelle tout ça nous est devenu indispensable.
Personnellement, ça me donne le tournis rien que d'y penser...
Et je me dis : n'y aurait-il pas d'autres choses que nous avons délaissées, et qui, pourtant, sont essentielles à notre vie ? (question rhétorique)
Tout va trop vite. On n'a plus le temps de s'ennuyer. Une personne contemplative est une personne non productive. Et le temps c'est de l'argent. Mais l'argent, c'est quoi ?!
Quand je vous avais dit que ça me donnait le tournis !
Certainement que la réponse est l'équilibre. Bien souvent je dis que c'est le chocolat. Mais c'est faux ! (le monde s'écroule) L'équilibre est la clé.
N'oublions tout de même pas, tout ce qui nous rend vivants : la nature, l'alimentation, le lien social (le vrai)... C'est de tout ça dont nous avons réellement besoin. Facebook n'est qu'un leurre ! Bien entendu.
Un matin, Arnaud Genon ressent la lassitude à surfer sur Facebook. Il décide de supprimer l'application de son mobile, de rédiger un post signifiant sa mise en veille pendant au moins un mois. Puis, il profite de ce temps pour écrire, pour dire ce qui l'a amené à ce choix, ce qui l'énerve et ce qui lui plaît dans ce réseau social.
J'ai vu ce livre quelque temps après avoir suspendu mon propre compte Facebook et je me suis dit que la coïncidence était évidente. Et effectivement, je me retrouve dans tous les doutes et les questionnements d'Arnaud Genon quant à l'usage de Facebook. Mais lui, en bon lettré cultivé, contrairement à moi, en appelle aux plus grands avec des citations qui résonnent étonnamment de nos jours : Flaubert, Chédid, Aristote, Camus, Proust... qui parlent de l'amitié et des liens sociaux.
Il aborde l'ennui qu'on éprouve adolescent et celui qu'on éprouve beaucoup moins adulte, faisant un parallèle avec des dérivatifs : "Je me souviens m'être ennuyé, quand j'étais enfant, adolescent. Et puis il y a eu le travail, les enfants, les réseaux sociaux. Aujourd'hui, je ne m'ennuie plus. Je n'en ai plus le temps. Les rares moments où cela serait possible, lors de mes surveillances au travail, pendant les pauses, je navigue sur facebook." (p.37) Cet ennui si nécessaire à l'imagination, à la réflexion qui n'existe quasiment plus.
Il évoque également les amis, les vrais et les virtuels, la surenchère des "like", ceux qui, à partir d'un post se fendent d'un commentaire auquel d'autres amis en désaccord vont répondre de manière vive, faisant parfois se répondre voire s'insulter, sur notre mur, des gens qu'on ne connaît pas vraiment. Facebook, comme sans doute d'autres réseaux sociaux que je ne connais pas, grossit tout : les haines et les amitiés, les morts de gens oubliés qui deviennent des stars le jour de leur trépas, les animaux vedettes d'Internet, ...
C'est tout cela et la prise de conscience de la vacuité du réseau sur lequel je restais uniquement pour quelques belles rencontres virtuelles -les intéresse(e)s se reconnaîtront- et la diffusion de mes articles de blog qui m'ont fait prendre la décision de suspendre mon compte. Et si je ne l'ai pas -encore- supprimé définitivement, c'est uniquement pour profiter encore de la messagerie... mais ça risque de ne pas durer non plus, ou alors, j'y reviendrai... peut-être... un jour... si je m'ennuie.
Alors n'hésitez pas à liker ma page -et mon blog- et à la diffuser largement... Ils sont forts chez Facebook, même quand on dit qu'on arrête, on ne peut s'empêcher d'en parler.
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