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Médecin réputé mais amer d'une banlieue chic d'Amsterdam, Marc Schlosser est convoqué par le Conseil de l'Ordre suite au décès d'un patient : l'acteur star, et ami, Ralph Meier, avec qui la famille Schlosser venait de passer les vacances. Tout l'accable, et la veuve, Judith, est tenace. Erreur médicale ? Meurtre ? Que s'est-il passé cet été-là, dans la villa avec piscine ?
Toujours aussi noir et dérangeant, l'auteur à succès du Dîner dissèque avec une étourdissante lucidité les dérives de notre société dans cette farce amorale au suspense grinçant.
Découverte de l'auteur et de son ton très très particulier. Ce livre avait un gros potentiel coup de cœur chez moi, malheureusement trop de longueurs dans les événements m'ont un peu perdue. Bonne lecture malgré tout !
Marc Schlosser est médecin généraliste à Amsterdam, plutôt amer et désabusé. Sa clientèle est composée de patients aisés, bien souvent des artistes qui l’invitent régulièrement à leurs vernissages d’expositions, séances de signatures de leurs romans, avant-première de théâtre, ce qui l’ennuie prodigieusement.
Toutefois quand son ami Ralph Meier, devenu acteur et star, vient le consulter et l’invite à la première de sa nouvelle pièce, il s’y rend accompagné de sa femme Caroline. C’est l’occasion pour lui de rencontrer la femme de son ami, Judith, qui semble ne pas être insensible à son charme.
Aussi quand, quelque temps plus tard, il est invité à séjourner dans la villa avec piscine que l’acteur a loué pour les vacances d’été, il va échafauder un plan pour que sa femme et ses deux filles adolescentes acceptent l’invitation.
Si le séjour débute plutôt bien, une tension monte entre les occupants de la villa jusqu’au drame. Ce drame qui va pousser Marc à commettre un acte totalement répréhensible pour un médecin.
Sans vouloir faire un mauvais jeu de mot, j’ai plongé dans ce roman. L’écriture d’Herman Koch m’a happée dès le début. Les portraits qu’il dresse de ses personnages sont très justes, sans aucune complaisance. Comme dans « Le dîner », il fait une peinture de notre société moderne qui parfois donne froid dans le dos. Il décrit parfaitement les tensions qui ne font que croître entre les protagonistes de l’histoire, les faux-semblants. Dès le milieu du livre, on se demande jusqu’où cela va aller et l’on n’est pas étonné qu’un drame se produise.
Les adolescents tiennent là encore une grande place dans ce roman avec toujours en toile de fond la question : « jusqu’où irions-nous pour défendre nos enfants ? »
On est parfois déçu quand on lit un second roman d’un auteur dont on avait aimé le précédent ouvrage. Ce n’est pas le cas avec « Villa avec piscine » que j’ai trouvé encore meilleur.
Très bon roman très bien écrit très bonne histoire!
On adore ou on déteste mais de grâce, on ne condamne pas l'auteur en lui déniant le droit de faire dire ce qu'il veut à son personnage principal ! Ce serait aussi bête que de prétendre qu'un auteur de thriller ne devrait pas décrire les actes sanglants perpétrés par son serial killer...
Je conseille absolument et assume totalement !
Si j’aime toujours autant le style d’écriture de cet auteur, l’histoire m’a un peu dérangée et j’ai eu du mal avec le personnage principal de la voix duquel on apprend l’histoire.
Si les motivations du chef de famille peuvent s’expliquer, j’ai plus de mal avec le manque de scrupules du médecin et le cynisme qu’il affiche.
Difficile de faire part de mes réticences sans dévoiler l’histoire. Quoiqu’il en soit l’intrigue est bien menée, le lecteur est tenu en haleine jusqu’au bout et l’écriture fluide.
Deuxième roman d'"Herman Kock" après le très dérangeant "Dîner", "Villa avec piscine" déçoit un petit peu. Un médecin néerlandais réputé parmi les "bobos" d'Amsterdam est accusé de graves négligences (pour ne pas dire plus) dans la mort d'un acteur célèbre. Pourquoi aurait il commis l'irréparable sur un patient ? La réponse se trouve nichée au cœur des quelques jours de vacances qu'il a accepté de passer en famille chez cet acteur l'été précédent. Comme dans son précédent roman, Koch nous offre un narrateur parfaitement antipathique, médecin condescendant et méprisant pour ses patients, pas très honnête avec son épouse, il a perpétuellement l'occasion d'opérer les bons choix dans sa vie et invariablement se trompe de route en toute bonne conscience. Les autres personnages ne sont pas en reste, plus ou moins francs, honnêtes et fréquentables, certains même parfaitement détestables. Le roman s'engage dans son dernier tiers dans une voie quasiment sans issue et la fin, en parfaite queue de poisson, nous laisse une impression désagréable. Koch manipule des sujets délicats comme la pédophilie, il tente de le faire avec mesure mais ça met quand même mal à l'aise au final. Son personnage principal est psychologiquement complexe, on arrive parfois à le trouver sympathique mais arrive toujours le moment où il revient à ses travers (homophobie latente, tentation de la vengeance aveugle, concupiscence pour la femme d'un autre...) du coup, rien à faire, on ne l'aime pas ! Même si on ne devine pas d'emblée où le livre va nous emmener, même si le style est agréable et le roman plus intéressant dans sa seconde moitié que dans la première (où il ne se passe pas grand chose), l'ensemble laisse une impression mitigée au regard de son premier roman.
Odieux ! Ce type est odieux ! Marc Schlosser est un médecin généraliste amstellodamois à la clientèle aisée. Il n’a aucune empathie pour ses patients. Il ne présente guère d’empathie que pour les animaux. Il est égocentrique, imbu de sa personne, condescendant et cynique. Il se réfugie derrière la science (et derrière les cours d’un professeur) pour justifier ses préjugés, son machisme, son goût pour la domination. Comme un loup alpha, il a sa meute de femelles : sa femme (qu’il a sauvée d’un minable) et ses deux filles (13 et 10 ans). Il croit tout contrôler mais, à force de vouloir tout contrôler, on ne contrôle plus rien. Si bien que quand il favorise les circonstances pour tromper son épouse, il met, bien malgré lui, le feu aux poudres. La bombe lui pètera en pleine figure…
Marc Schlosser est un vrai anti-héros comme la littérature nous en livre énormément depuis bientôt vingt ans. Un homme à qui tout réussit et qui s’en sort toujours. Il est surtout le pur produit d’une société où l’argent permet tout, une société du paraître (ici, symbolisée par la ville avec piscine du titre) et de l’avoir, une société où l’être et le mérite sont bafoués au nom de valeurs frelatées. De nombreuses dérives de la société occidentale sont ainsi épinglées, des transgressions artistiques complètement absconses aux montées des idées d’extrême-droite. Ce roman, aux accents de polar, est jubilatoire par le fait qu’il mélange avec brio l’ironie et la dénonciation, conduisant parfois à des réactions contre l’injustice. A bien des moments, il choque nos sensibilités politiques, philosophiques, ou tout simplement humaines. Mais des vérités sont dites ; n’est-il pas paradoxal que les médias proposent une image hypersexuée des enfants et que la plupart des adultes ne les envisagent que comme des êtres purs et innocents ? J'ai bien écrit : la plupart. Si vous connaissez la réponse à cette simple question, vous mettrez le doigt sur le nœud de l’intrigue. Le nœud qui conduira Marc Schlosser à commettre l’irréparable.
Personnellement je n'ai pas vraiment accroché à cette écriture et 200 pages auraient suffit a raconter la même chose
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