Les ombres se joueront de notre ego éperdu, Le sombre que fredonne l'écho de nos nus, Le nombre sonne au tableau des anges déchus, Laissant l'ordre comme un cadeau superflu, La distance des faits efface les souvenirs, L'éminence de nos baisers pour se reconquérir, Comme une évidence rester à se définir, La prudence s'est évidée pour juste pourrir, Le destin se refusera à adopter nos attitudes, Un festin de roi pour digérer nos certitudes, Sans aucune loi rompre à nos habitudes, La fin en soi pour confondre nos lassitudes, Etrange parcours que de se voir couler, Ces moments que l'on savoure à se croire aimer, Attendre son tour et pouvoir s'élancer, Mais rien ne fait pour qu'à seulement s'échouer, La mémoire de nos actes flanche à la douceur, Quelques soirs de passage où plane le bonheur, Hymne dérisoire d'une rage que fane une fleur, D'un parloir pour ce message où tanne la peur, L'espoir grandira à chaque geste indécis, D'un pugilat coupe infecte et précis, Un renégat que l'on respecte et prie, Plus qu'un pas à l'ode des êtres épris, La vérité n'aura de charge que de parer, Tous les ratés à notre décharge répétés, A la beauté que forgent nos ébriétés, A oublier que se renforce notre identité.
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