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Vert-de-gris

Couverture du livre « Vert-de-gris » de Philip Kerr aux éditions Le Livre De Poche
Résumé:

1954. Alors qu'il tente de fuir Cuba en bateau, Bernie Gunther est arrêté par la CIA et transféré à la prison de Landsberg à Berlin. La guerre froide fait rage et les Américains, qui ont besoin d'informations sur l'Allemagne de l'Est et les Soviétiques, passent un marché avec Gunther : sa... Voir plus

1954. Alors qu'il tente de fuir Cuba en bateau, Bernie Gunther est arrêté par la CIA et transféré à la prison de Landsberg à Berlin. La guerre froide fait rage et les Américains, qui ont besoin d'informations sur l'Allemagne de l'Est et les Soviétiques, passent un marché avec Gunther : sa liberté dépendra de ce qu'il leur révélera sur un ancien de la SS, Erich Mielke, le chef de la nouvelle Stasi. Au fil des interrogatoires qu'il subit, Gunther se raconte : son entrée dans la SS, la traque des communistes allemands dans les camps français, les mois passés en URSS comme prisonnier de guerre, et sa volonté farouche de sauver, à tout prix, sa peau.Une intrigue pleine de chausse-trapes. Grâce à ses incessants va-et-vient entre réalité et fiction, Philip Kerr réussit cette fois-ci le tour de force de nous donner à voir de l'intérieur la période la plus sombre de la guerre froide. Yann Plougastel, Le Monde des livres.

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Avis (1)

  • J’espérais beaucoup de « Vert-de-gris », la 7ème aventure de Bernie Gunther. De par son titre, sa couverture et son résumé, je me disais qu’on allait enfin savoir ce que Gunther avait fait entre 1940 et 1945. Et bien, ma curiosité n’est qu’à moitié satisfaite après avoir refermé ce roman. Il...
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    J’espérais beaucoup de « Vert-de-gris », la 7ème aventure de Bernie Gunther. De par son titre, sa couverture et son résumé, je me disais qu’on allait enfin savoir ce que Gunther avait fait entre 1940 et 1945. Et bien, ma curiosité n’est qu’à moitié satisfaite après avoir refermé ce roman. Il débute exactement là où s’était arrêté « Hôtel Aldon », c'est-à-dire à Cuba d’où Gunther cherche à s’échapper. Il est arrêté par les américains, détenu à Guantanamo, puis aux USA, puis enfin transféré à Landberg pour être jugé sur ses crimes de guerre. Sauf que très vite la CIA lui trouve une autre occupation et le recrute dans l’espoir de mettre la main sur Mielke, un communiste allemand qu’il a bien connu et qui est désormais numéro 2 de la STASI. Et voilà Gunther devenu presque malgré lui agent de la CIA, sauf que pas tout à fait… « Vert-de-Gris » est sans doute le plus déstructuré chronologiquement des romans Gunther que j’ai lu et donc par moment, il n’est pas très facile à suivre. Au début du roman, ce sont les faits de guerre qui sont évoquées, en Ukraine puis en France mais très vite (trop vite), l’intrigue se ballote entre la CIA, les Français et le KGB, et Gunther se retrouve à jouer en apparence sur les trois tableaux, dans l’optique unique de sauver sa peau. Idéologiquement, Gunther n’adhère plus à rien et déteste à peu près tout le monde, et la France en tout premier lieu. Ce qu’il en dit peut paraitre sévère voir injuste mais n’oublions pas qu’il est du mauvais côté de l’Histoire, et que forcément sa vision des choses est différente de la nôtre. Ses aventures, qui oscillent entre 1946 (prisonnier des russes) et 1954 (prisonniers des américains, puis des français, puis des américains de nouveau) sont parois confuses mais respirent néanmoins la crédibilité historique et elles ont le mérite de montrer l’atmosphère étrange de l’après-guerre en Allemagne et d’un début de guerre froide qui balaie tout sur son passage. Cette obsession de la réal-politik au détriment de tout le reste donne une impression diffuse bizarre mais pas inintéressante, au contraire. Reste le plaisir de retrouver Gunther et son cynisme, ses réparties, son sens de l’humour désespéré et si attachant. Je n’avais lu que quelques pages de « Vert-de-Gris » lorsque j’ai appris, comme tout le monde, la disparition de Philip Kerr, et avec lui la disparition de Gunther. Il ne me reste que 5 romans pour profiter de ce personnage attachant. Qui aurait cru qu’on aurait pu faire d’un ancien SS un héros populaire ? A mon tout petit niveau, je veux rendre ici hommage à Philip Kerr et à vous encourager d’aller fouiner dans sa bibliographie, puisqu’heureusement, son œuvre lui survivra.

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