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Ivan Péault débarque avec fracas en littérature avec ce premier recueil de treize nouvelles qui signale un talent évident, une dilection pour les situations tangentes et un goût pour la provocation parfaitement contrôlée. On en jugera avec celle ouvrant le livre qui nous fait partager le quotidien d'un charmant couple de petits vieux qui ont promis que rien ne les séparerait sinon la mort qu'ils rejoindraient ensemble : une magnifique intention qui va se heurter à la furieuse et inavouable envie de vivre de l'un des deux quand l'autre se voit attaqué par un cancer malvenu... Avec des titres comme Autobio d'un Bic ou Gastroman, on comprend qu'Ivan Péault aime mettre les pieds dans le plat et que sa viande se mange froide, bien froide.
Un feu d’artifice littéraire !
Un pas de côté succulent, subversif, réjouissant !
L’humour au garde à vous !
« Vermine » compose ses gammes en treize nouvelles au fort caractère. Elles sont un pied de nez à l’adversité. Un peu dans l’esprit révolutionnaire mais dans une forme de pitrerie remarquable. Les degrés alignent leur pouvoir, leur marque et une double voire une triple lecture prend place d’une manière satirique et sociétale.
Ivan Péault à l’esprit vengeur. Il observe notre monde, nos petites manies et nos travers. Sombres souvent, décalées ou rieuses, on passe par toutes les cases qui du noir ou du blanc remporte la mise, qu’importe !
Le charme opère et on ne lâche rien.
Le lever de voile sur « Les inséparables » vous fera passer un bon moment. On frôle la dérision, le caustique, la chute est terrible. La capacité littéraire est perfectionniste. Cette nouvelle voire fragment est un bonbon fondant en bouche.
« Vermine »! Ah, cet écrin ubuesque, décapant, crissant. L’absurdité souveraine et la parabole finement politique.
« On javellise à tout va, rien ne résiste, ni la pensée ni la vermine. Si je me gratte encore, c’est uniquement pour me rappeler le monde d’où je viens, et que je ne regrette pas. »
Ce kaléidoscope est un remède à la déprime, aux aléas, et son pétillant, bulle après bulle est raffiné. L’écriture est olympienne, une belle comédienne, un brin de folie pur, mais que c’est bon ! Ivan Péault s’amuse beaucoup.
« Engueule-t-on un enfant parce que son père est un monstre ?
Pasqua, Debré, Sarkosy, Hortefeux, Guéant, Valls, Collomb, Darmanin… Vous croyez peut-être qu’on a eu une enfance heureuse ? Vous sauteriez sur les genoux d’Hordefeux vous ? »
Le fil rouge de ces treize nouvelles est un champ de trèfles à quatre feuilles. Engagées, finement politiques, subtiles et intuitives, elles sont dans l’instantané même de notre présent. Elles frôlent nos consciences et attisent les braises de nos réflexions, et, par le rire : l’enjeu des gravités.
Cruciales, mordantes, viscérales, elles sont les caricatures surdouées de notre monde. L’ironie crissante n’est jamais surjouée. Le summum littéraire, un arc-en-ciel dans nos hivers.
De bien belles douceurs pour affronter les rudesses d’une époque riche de faux-semblants.
Publié par les majeures Éditions de L’Arbre Vengeur.
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