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Une Rose seule

Couverture du livre « Une Rose seule » de Kan Takahama aux éditions Rue De Sevres
Résumé:

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  • Rose vient d'arriver à Kyoto pour entendre le testament de son père, Haru, qu'elle n'a jamais connu.
    Un peu déboussolée, la jeune quadra désabusée, saisie par les paysages qu'elle découvre, est accueillie par Paul, l'ancien assistant de Haru, occidental comme elle.
    Dans l'attente du...
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    Rose vient d'arriver à Kyoto pour entendre le testament de son père, Haru, qu'elle n'a jamais connu.
    Un peu déboussolée, la jeune quadra désabusée, saisie par les paysages qu'elle découvre, est accueillie par Paul, l'ancien assistant de Haru, occidental comme elle.
    Dans l'attente du rendez-vous chez le notaire, Paul va la guider dans les temples et jardins choisis par son ancien mentor, celui-ci ayant tout organisé avant son départ.
    Elle se rend compte que ce père absent l'a toujours suivie, de loin, mais Rose s'enferme dans sa carapace d'amertume.
    Les decouvertes de ces lieux auront-elles un autre sens pour Rose qui va s'ouvrir comme elle ne l'a jamais pu.
    ~
    Je connaissais Kan Takahara pour son merveilleux Le dernier envol du papillon, manga qui m'avait beaucoup touchée à sa sortie.
    La voici à nouveau sur une adaptation de roman après L'Amant de Duras.
    Le dessin très stylisé et fin de la mangaka s'épanouit pleinement en couleurs, et les planches qu'elle nous offre ici sont assez belles.
    L'ambiance graphique m'a vraiment charmée, les paysages sereins contrastant avec les personnages pour le moins perturbés !
    ~
    Rose est un être blessé et conscient, au point de ne pas savoir créer du lien, comme détachée de tout sentiment, ayant vécu l'abandon de son père avec beaucoup de rancœur, sans l'avoir dépassé.
    Le cheminement que lui fait faire Paul, lui même dans une autre douleur personnelle, va dénouer, petit à petit, les aigreurs de Rose, celle-ci se laissant dompter par la splendeur et la quiétude d'un japon tout en art, en sérénité et en apaisement.
    Rose m'a agacée, je le concède, lui laissant peu de place à la douleur, la trouvant même carrément antipathique parfois.
    Et puis, les blessures cicatrisant, les rencontres apportant leur lot de recul et de prise de conscience, même si j'ai trouvé certaines choses un peu "rapides", je me suis moi aussi laissée dompter par cette joli histoire de pardon et de sentiments.
    C'est un joli voyage à faire.
    Une jolie histoire sur le chemin pour s'aimer aussi soi-même quand on croit ne l'avoir jamais été...

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  • Au décès de son père, un très riche marchand d’art, Rose est invitée à se rendre au Japon afin d’assister à la lecture du testament du défunt.
    Haru, Rose ne l’a jamais connu puisqu’il était resté dans son pays d’origine. C’est avec sa seule mère que la quadragénaire a grandi en Europe. Voilà...
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    Au décès de son père, un très riche marchand d’art, Rose est invitée à se rendre au Japon afin d’assister à la lecture du testament du défunt.
    Haru, Rose ne l’a jamais connu puisqu’il était resté dans son pays d’origine. C’est avec sa seule mère que la quadragénaire a grandi en Europe. Voilà donc cette rousse flamboyante projetée dans un univers qu’elle ne connaît pas et dont elle ne maîtrise aucun code.

    Son père ayant anticipé ce déracinement, c’est accompagné de Paul, son homme de confiance, que Rose, une semaine durant, va découvrir ce Japon qui lui est totalement étranger par l’intermédiaire de visites d’endroits qu’il a choisi pour elle. Le fidèle assistant va ainsi pouvoir faire connaître à Rose ce qui est le pays de ses ancêtres.

    Visites de temples et de jardins, découverte des traditions, déjeuners dans des restaurants traditionnels pour appréhender une nourriture et des boissons aux goûts étranges, Rose va s'immerger dans un quotidien qui va lui permettre d'enfin lever le voile sur cet inconnu.
    Même si ces visites s’avèrent apaisantes pour l’esprit de Rose, il n’en demeure pas moins que son cœur reste meurtri par ce sentiment d’abandon paternel qui l’habite depuis trop longtemps.
    Mais le Japon, et en particulier la ville de Kyoto, recèlent des mystères qui pourraient bien infléchir l’avenir que Rose s’était construit.

    Cet album Une Rose seule est une magnifique adaptation du roman éponyme sorti en 2020 chez Actes Sud de Muriel Barbery, autrice bien connue pour l’Élégance du hérisson.
    Kan Takahama, qui avait précédemment adapté graphiquement L’Amant de Marguerite Duras également chez Rue de Sèvres, nous plonge, grâce à son dessin d’une douceur incroyable, dans une histoire familiale compliquée.
    Rancœur, sentiment d’abandon, tristesse, la mangaka japonaise réussit à nous faire ressentir tous les sentiments enfouis au plus profond de Rose grâce à son dessin sobre et éthéré, parfaitement adapté au récit.

    Une lecture dont on ressort rasséréné en raison de la quiétude qui l’habite et de cette pudique mise à nu de sentiments trop longtemps enfouis.

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