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" C'est ahurissant à quel point une phrase, une seule, constituée des mêmes mots, en tous points pareils, a suffi à rendre à Nour son monde entier et à faire éclore en Ponthus les prémices d'une vérité dont aucun parent ne voudrait. " Chacun à sa manière, Nour Delsaux et Yarol Ponthus sous-vivent. L'une est enfermée dans une existence où elle se satisfait de petits arrangements avec elle-même, l'autre est écroué depuis un quart de siècle dans une cellule de huit mètres carrés.
En février 2020, dans d'étranges circonstances, la trajectoire de l'un percute celle de l'autre.
Total coup de coeur pour ce livre lu en 1 jour !
Pourtant l'histoire peut sembler compliquée et peu propice au coup de coeur. Une jeune femme en renverse une autre et la tue. Un détenu depuis près de 25 ans perd sa seule raison de se réjouir de sa sortie de prison prochaine. L'ambiance n'est pas gaie.
Et pourtant c'est prenant, touchant, très fluide et agréable à lire. Plein de vie, de regrets, d’introspection. L'histoire recèle des secrets bien cachés au premier abord. C'est touchant et beau.
J’ai lu et adoré :
UNE LÉGÈRE VICTOIRE
de Odile d’Oultremont .
de @odoultremont
@editions_julliard .
en librairie le 3 mars .
Chacun à sa manière . Nour et Yarol sous-vivent . Un accident . Une perte . Deux vies qui basculent . Une femme qui n’a pas fait exprès . Qui perd pied . Un homme en souffrance . La culpabilité qui les ronge . Des êtres cabossés . Comme enfermés dans leur existence . A la tristesse, ébranlante . A la peine, immense . Coeurs terrifiés . En obligation de survie
[ … tombé tout au fond d’un chagrin dont il est devenu l’épave … ]
[ … broyée sous le poids d’une charge démesurée, elle est épuisée, constate jour après jour une fielleuse lassitude grandir en elle. Malgré les mises en garde qu’il fallait qu’elle se repose . Mais de quoi ? D’avoir été le vecteur accidentel de l’expression de malchance ? Ou d’être un monstre ?]
Une belle lecture bouleversante, comme tourmentée. Tout en désarroi, si émouvante . Toute l’étendue des sentiments de culpabilité et d’abandon .
Après mon coup de coeur pour « Les déraisons » et « Baïkomour » , coup de coeur pour « Une légère victoire » . Bravo Odile et Merci . Quel bonheur de te lire .
Grand coup de cœur pour ce roman à la plume tranchante, caustique et pleine d’humanité autour des thèmes de la culpabilité, du pardon, du deuil, des liens filiaux et de l’inclusion dans la société.
C’est frais, juste, mordant et d’une grande fraîcheur !
Tout d'abord je remercie Lecteurs.com et les Editions Julliard, qui m'ont permis de découvrir ce roman.
C'est l'histoire de deux destins qui se rencontrent tragiquement , entre un prisonnier et une femme, celle-ci vient de tuer accidentellement en voiture la fille du premier..
Le père souhaite rencontrer la femme qui a tué sa fille...Ce livre décrit avec pudeur le deuil, l'isolement et la vie carcérale, la culpabilité, les illusions perdues, la vie tout simplement.
Ce livre m'a plu, et on est obligé de se poser la question : qu'aurais-je fait, quelle serait ma réaction , mes décisions si j'étais soit le père soit la conductrice ?
Je regrette toutefois la fin qui me semble un peu trop invraisemblable , trop facile pour un tel sujet mais le style d'écriture de l'auteure , sa facilité de nous faire vivre ces événements , de nous transporter font oublier cela.
Merci à Lecteurs.com et aux éditions Julliard de m'avoir permis la lecture de ce joli roman .
Nour Delsaux s'étiole dans sa vie sans que ça la dérange fondamentalement .Jusqu'au jour où elle renverse une jeune fille ,Constance , qui n'est autre que la fille unique de Yarol Ponthus ,écroué pour meurtres depuis 25 ans et bientôt libérable .Comment ces deux personnes vont-elles vivre après cet accident ? Un très joli roman qui se lit plaisamment ,une auteure à découvrir .
C'est l'histoire de deux destins qui se percutent entre un taulard et une jeune femme ; celle-ci vient d'écraser la fille du premier.
L'alternance des chapitres racontent comment chacun va vivre cet évènement.
Cela parait triste dit comme ça mais la plume, tout en subtilité, de l'auteure arrive à nous procurer de l'émotion et un peu de légèreté.
Bien sûr, il est question de culpabilité mais de beaucoup de solitude aussi et de difficulté à trouve sa place.
La milieu carcéral est envisagé par le prisme de l'amitié, de la solidarité entre détenus et par la peur de la liberté qu'éprouve ce père endeuillé.
Les pages s'enchainent ; ces deux-là vont-ils se rencontrer, se pardonner et surmonter leur chagrin ?
On croise un directeur de prison, un prêtre, une femme qui saura avoir les bons gestes le jour de l'accident, une mère, une sœur et ceux qui ne sont déjà plus là.
Les personnages sont attachants et émouvants.
Un roman poignant et délicat.,
Merci à lecteur.com pour cette découverte.
Comment vivre avec ce sentiment de culpabilité lorsque la personne qui s’est jetée sous vos roues est morte sur le coup ? Comment envisager sa vie quand, après 25 ans derrière les barreaux, on vous apprend que vous ne verrez plus votre fille Constance, percutée par une voiture ?
Voilà le contexte douloureux dans lequel sont plongés les deux personnages principaux de cette histoire. La mort accidentelle de Constance va les rapprocher malgré eux.
Nour, jeune trentenaire assistante de direction, file le parfait amour avec Jeff, fils de ministre. Sa vie n’est pas très exaltante, plutôt plan-plan, jusqu’à ce terrible accident qui la fait basculer dans la douleur et la dépression. Le traumatisme est bien vu, c’est aussi le moment pour Nour de se pencher sur ce que sont vraiment sa vie et ses relations avec ses proches dont Jeff qui manque cruellement d’empathie.
Nour n’en finit pas de battre sa coulpe alors que sa responsabilité n’est pas engagée dans l’accident
« Tuer un individu, c’est être instantanément muté dans une dimension à part, une catégorie inclassable, une sous-division de l’humanité, à la toute dernière extrémité, un abject avènement. Un trou. Une enfonçure.
Il lui faudrait bien plus que mourir pour espérer revivre un jour. »
L’histoire de Nour alterne avec celle de Yarol, criminel incarcéré depuis de nombreuses années, dont la sortie est pour bientôt. Mais la mort brutale de cette fille abandonnée lorsqu’elle était bébé et qu’il espérait enfin mieux connaitre à sa sortie de prison le prive de tout espoir de réparation de son passé et le plonge dans le désespoir.
« A présent, il héberge une angoisse permanente, liquide et froide. Il est somnambule en pleine lumière, pauvre homme qui mendie l’oubli d’une abjecte réalité et celui de ses dégoûts passés. Il n’est rien. Il n’est plus rien. Il portait pour sa fille tous les rêves du monde. Il est aujourd’hui vaincu. »
Ces deux personnages vont se rencontrer dans des conditions très particulières et tout va s’accélérer. Sans doute que le fait que l’autrice est scénariste explique ce dénouement bousculé et invraisemblable. J’ai eu l’impression d’être dans une mauvaise série. C’est d’autant plus regrettable que les ingrédients d’une bonne histoire étaient là.
Avec des développements parfois longuets, j’ai trouvé le récit trop complaisant. Le taulard meurtrier qui a abandonné sa femme et sa fille et devient ce repenti qui vit dans une douleur extrême le deuil d’une fille qu’il n’a pas vue depuis 25 ans et avec laquelle les ponts sont coupés, on a beaucoup de mal à l’admettre ou alors c’est du registre du fantasme.
Dans l’ensemble, les personnages manquent de subtilité et, avec leurs personnalités poussées à l’excès, on pense à ces acteurs qui surjouent.
J’ai trouvé l’écriture redondante, avec trop d’emphase dans le style.
Mon intérêt au début de ma lecture s’est vite émoussé au fil des pages. Dommage !
Je remercie les éditions Julliard et Lecteur.com pour cette lecture
Une rencontre et deux vies qui basculent
Le troisième roman d'Odile d'Oultremont raconte la rencontre d'une jeune femme et d'un homme qui purge une longue peine de prison. Il lui a proposé de la rencontrer après avoir appris que c'était elle qui venait de tuer accidentellement sa fille. Un rendez-vous fort en émotions.
Nour Delsaux est assistante de rédaction dans un quotidien. Yarol Ponthus est en prison depuis près d'un quart de siècle. Constance Rodriguez est orpheline et dépressive. Un jour ordinaire, plombé par une météo tristounette, Nour renverse Constance, la fille de Yarol. Elle meurt sur le coup.
Quand le prisonnier apprend la mort de sa fille, c'est sa seule raison de vivre qui s'effondre. Lui qui redoutait le jour où, après avoir purgé sa peine, il retrouverait la société des hommes, n'a désormais plus aucune envie de sortir. En prison, il a désormais ses habitudes, son coin de potager et Zoltan, avec qui il partage sa cellule. Et les obsèques de Constance, auxquelles il a été autorisé d'assister, n'ont fait que le traumatiser davantage.
Le moral de Nour n'est guère meilleur. Elle se sent coupable, comme Yarol, elle a tué. «Elle se sent broyée sous le poids d'une charge démesurée, elle est épuisée, constate jour après jour une fielleuse lassitude grandir en elle».
Quand elle reçoit le courrier de Yarol l'invitant à lui rendre visite en prison, elle ne comprend pas sa démarche. Mais quand Jeff, son compagnon, lui intime l'ordre de ne pas y aller, elle décide tout à la fois de se séparer de cet homme si intransigeant et si peu à l’écoute et d'accepter la rencontre. Même si elle ne comprend pas vraiment ce qui motive cette demande.
Comme dans ses deux précédents romans, Les Déraisons et Baïkonour, Odile d'Oultremont s'attache aux rencontres improbables, aux échanges inattendus. Entre l'assistante de rédaction et le taulard, le choc est extrême. S’il ne s’agit pas ici d’un vertige amoureux, le sentiment qui unit ces deux parfaits inconnus est tout aussi fort. Ils sont rongés par la culpabilité. La romancière montre avec beaucoup de sensibilité combien leur confrontation va les pousser à envisager différemment les choses, en tentant de se mettre à la place de l’autre. Une remise en cause qui va entraîner le lecteur à se positionner. Et ce n’est pas là la moindre des vertus de ce roman qui une fois encore confirme tout le talent d’Odile d’Oultremont.
https://urlz.fr/lAuN
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