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Il paraît qu'en présence du Führer, ses admirateurs sentaient brûler en eux une douce flamme... En 1950, lorsque Bernie Gunther débarque à Buenos Aires sous un nom d'emprunt, la ville est infestée d'exilés nazis, qui ont reconstitué leurs réseaux et leurs pratiques. Informé de sa véritable identité, le chef de la police charge Bernie d'une enquête qui lui rappelle une affaire non élucidée, alors qu'il était détective à la Kripo berlinoise : une jeune fille retrouvée, atrocement mutilée, une autre disparue. L'occasion, pour Bernie, de découvrir l'ampleur de la collusion entre le régime Perón et les nazis... Dans le sillage de La Trilogie berlinoise, la confrontation entre l'Histoire et le crime continue, sous la plume de Philip Kerr, de provoquer des étincelles.[ ...]Bernie, un (anti-) héros des plus tourmentés qui gagne ici en complexité et profondeur. Christine Rousseau, Le Monde des livres.
Bernie Gunther n'a jamais adhéré aux thèses du nazisme mais il est allemand, il a fait partie de la police berlinoise et de la Wermacht. Compromis, il n'a eu d'autre choix que d'embarquer pour l'Argentine afin de sauver sa peau.
C'est donc en 1950 que le docteur Carlos Hausner arrive à Buenos-Aires. Son patronyme et son titre sont aussi faux que son passeport, tout comme le sont ceux de ses deux compagnons de voyage, Adolf Eichmann et Herbert Kuhlmann. Bernie, alias Carlos, compte bien profiter du soleil et du farniente dans ce pays qui accueille les nazis à bras ouverts, leur offrant une situation, une identité, une nouvelle vie. Mais son passé le rattrape. Flic il a été, flic il sera aussi en Argentine. Alors qu'il est reçu par Peron et Evita, il est repéré par le colonel Montalban qui l'enrôle contre son gré dans les services secrets pour une mission toute particulière. Une jeune fille a été tuée et éviscérée, une autre a disparu. Le colonel soupçonne un allemand, le même peut-être qui sévissait à Berlin en 1932...Une enquête que Bernie avait menée à l'époque, sans résultat. C'est l'occasion pour lui de peut-être mettre la main sur son tueur. Mais les choses ne s'arrêtent pas là. Sa réputation de talentueux détective est aussi arrivée jusqu'aux oreilles de la très belle et très juive Anna qui cherche en vain son oncle et sa tante, mystérieusement disparus depuis des années. La piste est froide mais Bernie ne peut résister à une demoiselle en détresse.
Encore un opus passionnant des aventures de Bernie Gunther. Autre pays, autre continent mais on n'est pas trop dépaysé. La corruption, la haine des juifs, et même les nazis sont bien présents dans le pays de Peron. Bernie a l'art de se mêler de ce qui ne le regarde pas et de se retrouver dans des situations ô combien périlleuses. Se frotter au dictateur argentin ou à ses compatriotes qui discrètement continuent leurs activités n'est pas sans danger. En Argentine, on élimine les opposants et les gêneurs en les jetant dans le fleuve depuis un avion. Malgré cela, Bernie de fait un devoir d'aller jusqu'au bout de son enquête. Il croisera le docteur Mengele, de sinistre mémoire, ou encore Hans Kammler, le concepteur des camps de la mort, comme dans une version miniature et ensoleillée du troisième Reich.
Son enquête le ramènera dans le Berlin de 1932, avant Hitler, mais déjà dans le tumulte des bruits de bottes. A-t-il affaire au même tueur, celui qui lui avait échappé à l'époque ?
L'Argentine lui apportera des réponses mais aussi la certitude que le vice est partout le même, que l'argent régit le monde et que les méchants s'en sortent toujours à la fin.
Mêlant fiction et faits historiques, Philip Kerr nous donne là une version non édulcorée du régime de Peron, de l'après-guerre et des compromissions des grandes puissances avec les nazis. Tout cela est ignoble et révoltant. Heureusement qu'on peut toujours compter sur le cynisme et l'humour de Bernie pour faire passer la pilule. A lire et à méditer.
Suite immédiate de « La mort, entre autres », « Une douce flamme » se déroule pour une grande part en 1950 en Argentine où Bernie Gunther a bien été forcé, au regard de son passé, de se réfugier. Forcé de côtoyer ses compatriotes nazis (dont quelques uns de funestement célèbres), il va très vite se retrouver dans de sales draps, comme à son habitude. Il va être copieusement rossé et frôler la mort, comme d’habitude et il va succomber à une très jolie femme, comme d’habitude aussi. Embauché (et manipulé) par le couple Perón pour retrouver une jeune fille disparue, cette enquête va faire douloureusement écho à une affaire qu’il avait eu à traiter à Berlin en 1932, dans les tous derniers moments de la République de Weimar. Pendant les 2/3 du roman, jusqu’à ce que ce « cold case » soit résolu, des chapitres en flash back à Berlin viennent parsemer le livre et ils sont passionnants. Au-delà de l’enquête elle-même, c’est l’ambiance de catastrophe imminente et inévitable qui prédomine. Les aventures en Argentine sont également passionnantes, l’intrigue est bien menée, claire et au fur et à mesure que l’enquête avance, on découvre avec horreur la réalité de la dictature péroniste, qui n’a presque rien à envier au IIIème Reich-qui-devait-durer-mille ans que Gunther vient de fuir. D’ailleurs, je souligne que les intrigues de Philip Kerr sont de plus en plus limpides avec le temps. Dans « La trilogie Berlinoise », parfois, on pouvait trouver que c’était un peu trop tortueux, on pouvait finir par être déroutée par la multitude des personnages (qui jouent souvent double jeu, en plus) mais depuis « La mort, entre autres », on sent que les intrigues sont bien structurées, tout aussi riches mais plus agréables à suivre. Ce qui rends la lecture des aventures de Gunther très agréable, c’est d’abord sa personnalité complexe, son humour « à froid », sa façon de mal composer avec sa culpabilité (on en apprend un petit peu plus sur ce qu’il a fait pendant la guerre) mais aussi ce mélange de la fiction avec la réalité historique. Ici, il est encore question de quelques nazis forts célèbres mais aussi du couple Perón. Historiquement, c’est très documenté et c’est même une façon comme une autre d’en apprendre plus sur l’Argentine des années Perón. Le seul fait historique dont je ne connaissais pas l’existence et qui est décrit par la roman est sujet à caution, d’ailleurs Kerr le reconnait dans sa postface, c’est un fait historique qui n’a jamais été certifié. La fameuse « Directive Onze », si un jour elle était vérifiée, serait une bombe historique qui n’en finirait pas de faire des dégâts collatéraux.
c'est toujours avec plaisir que je retrouve les aventures de Bernie Gunther! Cette fois-ci il a du fuir en Argentine où il enquête sur la disparition d'une jeune fille ce qui lui rappellera une affaire qu'il n'avait pu terminer en 1932 à Berlin. L'évocation de l'Allemagne de 1932 mais surtout de L'Argentine en 1950, ville d'accueil des nazis après la seconde guerre sont vraiment passionnantes! Toujours aussi excellent!
"Quelques minutes parmi les pithécanthropes de Munich suffisait pour qu’un Berlinois ait déjà l’air d’avoir une bonne avance dans l’évolution humaine."
1950, Bernie Gunther, le héros de La trilogie berlinoise, à peine débarqué en Argentine avec tant d’autres nazis en fuite, est mis d’autorité sur une affaire, qui par sa méthode particulière, est relié à une vieille enquête irrésolue à Berlin en 1932. L’enquête redémarre donc dans le milieu des réfugiés allemands souvent peu recommandables voir particulièrement haïssables. Si certains se rachètent une conduite comme si le cauchemar était enfin terminé, d’autres prolongent leurs rêves brisés et leurs agissements de psychopathes.
"Les steaks étaient bons, comme la nourriture en Argentine. A condition de commander un steak."
Philippe Kerr nous propose une enquête passionnante à cheval sur l’Argentine de 1950 et Berlin de 1932. Comme d’habitude, mêlant les genres historique, roman et policier habilement, l’écrivain emmène son lecteur au sein d’une affaire compliquée pendant une période controversée avec toujours un recul étonnant.
De l’Or. Des Psychopathes. Un alliage détonnant ! De ce premier crime suivent des disparitions de jeunes femmes, des meurtres rituels, des tests mortels de médicaments, la découverte d’armes chimiques. Apparait alors la trace de l’argent du IIIème Reich.
Dans ce roman on retrouve avec plaisir, le héros de la trilogie Berlinoise, Bernhardt Gunther qui enquête en Argentine. Il est très vite engagé pour résoudre plusieurs énigmes, mais comme il à la fâcheuse tendance à fourrer son nez partout, il s'attire vite des gros problèmes, même de la part de ses amis.
Ce livre m'a permis de découvrir une partie de l'histoire de l'Argentine qui n'est pas des plus glorieuses. Il m'a aussi fait passé un bon moment avec son personnage loufoque et attachant. Je vous en recommande la lecture, les amateurs des aventures de Bernie ne seront pas déçus. Quand à ceux qui aiment les sueurs froides ils seront servit.
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