Maroc, 1969. Un beau matin, Mehdi est arrivé, seul et en avance de vingt-quatre heures, dans le prestigieux lycée Lyautey de Casablanca.
Un petit bonhomme au milieu de l’inconnu tenant fermement une vielle valise marron, muet d’étonnement et de crainte.
Son instituteur lui a obtenu une bourse...
Voir plus
Maroc, 1969. Un beau matin, Mehdi est arrivé, seul et en avance de vingt-quatre heures, dans le prestigieux lycée Lyautey de Casablanca.
Un petit bonhomme au milieu de l’inconnu tenant fermement une vielle valise marron, muet d’étonnement et de crainte.
Son instituteur lui a obtenu une bourse au mérite, et un oncle-colporteur l'a déposé là, sans explication.
Très intelligent et féru de littérature française, il est en complet décalage avec ce qui l'entoure, et se laisse volontiers embarquer par son imagination. Auprès des marocains, il ne comprend rien aux dialectes, avec les français, il comprend bien les mots, mais pas toujours ce qu'ils recouvrent. Le vocabulaire fleuri des pions, leurs envolées lyriques ou ironiques lui sont complètement hermétiques ! Cette arrivée en pension, pour lui, c'est comme débarquer sur la lune... d'ailleurs, n'ayant pas la télé, en provenance directe de son bled de l'Atlas, il n'est même pas au courant que les hommes ont marché sur la lune il y a peu !
Le roman relate avec humour la première année d'internat du jeune boursier et son adaptation. J'ai apprécié ce décalage entre deux mondes, évoqué avec légèreté.
« Une année chez les français » est un roman sans prétention qui se lit le sourire aux lèvres, pour un agréable moment de détente.