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Chronique de fragments de vie et d'événements historiques, Un garçon ordinaire offre un instantané d'une époque insouciante et révolue, avant l'avènement des nouvelles technologies.
Avril 1994. La fin du second mandat de Mitterrand approche, la Coupe du monde de football aussi, le génocide rwandais va débuter et les combats reprennent à Kaboul. Tous ces événements impactent la vie de six lycéens, tandis que le Bac puis ses résultats arrivent à grands pas. Mais c'est le suicide de Kurt Cobain qui va le plus bouleverser le groupe d'amis. Passionnés de musique, le narrateur et ses acolytes comprennent que la société tout comme leur vie sont en pleine mutation, leur innocence adolescente sur le point de vaciller.
Un garçon ordinaire de Joseph d’Anvers. 250 pages, de courts chapitres, une écriture fluide.
Ils sont six lycéens qui doivent passer leur bac, dans les années 90, quelque part en France dans une petite ville de province. Tom, Youri, Alice, et les autres font partie de la team des Rockeurs, ils écoutent Nirvana, font partie d’un groupe de musique, boivent des pintes de bière après les cours, vivent intensément. Oui mais voilà: Kurt Cobain vient de se suicider et tout leur univers bascule.
Un roman qui est une véritable incursion dans les années 90, décrit avec beaucoup de justesse, et dont le héros est un « garçon ordinaire » auquel on ne peut que s’attacher.
"Aujourd’hui, Kurt Cobain est mort. Je suis encore dans mon lit… C’est un matin ordinaire. Sauf que Kurt Cobin est mort." C’est aussi un garçon ordinaire qui parle et je l’entends, je l’écoute. Ou plutôt j’entends la voix de l’auteur de "Un garçon ordinaire", merveilleux roman. J’entends la voix – je ne l’ai pas oubliée – de Joseph D’Anvers.
C’était le samedi 16 septembre dernier, à la Comédie à Besançon…la lecture musicale inspirée de son roman et ce fut un moment magique. J’entends encore la guitare et le piano, les voix off, mais surtout la voix de Joseph D’Anvers… "Kurt Cobain est mort." Et je viens de terminer le roman, lu d’une traite. Le roman d’une génération, "l’instantané fulgurant d’une époque en mutation" dit la quatrième de couverture. Pour ma part, j’y ai trouvé beaucoup plus que ça. J’ai été totalement émue par cette bande de jeunes sur le point d’affronter les épreuves du baccalauréat et dont la vie bascule à l’annonce de la mort d’une de leurs idoles. A travers eux, l’auteur livre une étude fine, lucide, tendre de ce monde de l’adolescence, cette période si particulière de la vie où chacun se cherche.
Dans ce roman, j’ai tout aimé : les personnages attachants avec leurs forces et leurs faiblesses, les sujets abordés, la musique toujours présente avec de nombreuses références de l’époque, l’amitié, les débuts de l’amour magnifiquement étudiés, les débordements, l’habitude de se déplacer en meute, les bagarres entre clans, et les bières descendues. C’est à peu près à cette époque que j’ai cessé d’enseigner, mais je garde mes élèves en mémoire. Ils auraient pu s’appeler Tom, Alice, Youri et Sakina. Et, même si, plutôt que de Nirvana je tirais mes cours d'anglais des morceaux de Dire Straits ils réagissaient avec la même exaspération, les mêmes envies et les mêmes attitudes. Joseph d’Anvers a su donner vie à ces adultes en devenir mais au fond, peut-être les a-t-il côtoyés ?
Et cette écriture, simple, directe, vive ! Les phrases courtes claquent, assènent. Les propos révèlent à la fois une belle dose d’insouciance, mais aussi une certaine gravité. Le texte est parfaitement équilibré, les dialogues lui apportent une vie particulière.
Un roman d’apprentissage fort, un portrait de groupe saisissant, trois mois d’une vie intense : une très belle réussite.
https://memo-emoi.fr
5 avril 1994 : Mort de Kurt Cobain.
Pour cette bande de lycéens, la nouvelle sera un bouleversement.
« On se sent seuls, abandonnés. Et on a raison. »
Dans trois mois, le bac, cette étape cruciale, qui signe également le passage à l’état d’adulte.
Pendant ces trois mois, tant de mutations vont se mettre en œuvre, tant de changements dont ces adolescents ne veulent pas. Du moins, pas encore, pas si vite.
Joseph d’Anvers parle de l’adolescence avec une justesse qui m’a replongée dans ma propre année 1994, les révisions du bac, mes interrogations et angoisses, la musique comme garde-fou et exutoire à la fois.
Une lecture immersive et mélancolique à accompagner de ses meilleurs sons d’antan.
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