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Janvier 2092, une nouvelle nuit tombe sur Turbo-City alors qu'une bête assoiffée de sang sort de son sommeil centenaire.
La dernière héritière des Vickers, Niki, ne contrôle plus ses pouvoirs surnaturels et son androïde Blue va devoir l'aider à surmonter ses peurs si elle veut échapper à un sort funeste.
La voleuse Savannah Wilsey a choisi le plus mauvais endroit pour faire son dernier casse. Seule face à une horde de gangsters enragés et à un tueur implacable, sa survie ne tient plus qu'à un fil.
La destinée de tous est étrangement liée. Et pourtant, certains ne verront jamais l'aube percer sur ce monde violent et décadent !...
2092, bienvenue à Turbo-City, ville aux 40 millions d’habitants et, surtout, dernière ville à être restée habitable après l’apocalypse de 2048…
Je ne lis que peu de science-fiction, même si ces derniers temps j’ai lu plusieurs ouvrages de ce genre, et ne suis pas une grande adepte des univers post-apocalyptiques. J’ai néanmoins été attirée par la couverture de Chris Lawgan qui possède ce petit quelque chose qui vous invite à la lecture. Je vous encourage d’ailleurs à lire l’interview de l’illustrateur sur le site de l’auteur.
Malgré mon peu de connaissance des univers de science-fiction, je me suis d’emblée prise au jeu du récit proposé par Sébastien Lecocq. Il faut dire qu’il ne tergiverse pas des heures et nous fait entrer directement dans son univers qu’il a voulu assez détaillé pour que l’on puisse aisément se le représenter tout en restant assez concis pour que l’on n’ait pas le sentiment de se perdre dans un dédale de détails inutiles. Il en ressort une histoire qui se lit à vitesse grand V et dont on ne lève pas le nez avant d’en avoir lu la dernière ligne.
Afin de faciliter l’immersion des lecteurs dans cette ville qu’est Turbo-City, l’auteur n’hésite pas à s’appuyer sur les différentes illustrations intérieures de Sébastien Dardenne. Si elles ne sont pas forcément à mon goût, elles apportent cependant un vrai plus à la lecture notamment pour des personnes comme moi peu coutumières des univers de science-fiction. A titre d’exemple, le dessin d’un monstre qui sera responsable de la disparition violente et, disons-le clairement, plus que dégoûtante, de quelques voyous m’a vraiment aidée à me le représenter. De la même manière, j’ai apprécié que chaque numéro de chapitre ait droit à sa petite illustration.
En plus de l’univers dont le côté futuriste m’a plu, d’ailleurs je ne serais pas contre l’idée de tester certains des gadgets bourrés de technologie présents dans le roman, j’ai aimé le rythme de l’histoire. C’est simple, les actions s’enchaînent à une telle vitesse que l’auteur ne laisse presque pas le temps aux lecteurs de reprendre leur souffle et encore moins de s’ennuyer. Les quelque 112 pages du roman se lisent donc d’une traite.
Ce rythme soutenu va mettre à rude épreuve Savannah Wilsey, voleuse professionnelle, qui a la malchance de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment… Prise en chasse par un gang dont les membres ne veulent pas la trouver pour boire le thé, elle montrera toute l’étendue de sa débrouillardise et de son courage. L’auteur nous offre en effet une protagoniste forte, comme je les aime, qui ne recule pas devant l’action même s’il est certain qu’elle aurait préféré commettre ses larcins en paix plutôt qu’être poursuivie par une bande de dégénérés, a fortiori quand elle n’est pas responsable de ce qu’on lui reproche. Durant sa fuite, elle va affronter différents dangers et faire la découverte d’un endroit étonnant qui donne quelque peu froid dans le dos. Je ne vous en dirai pas plus sinon que si vous aimez les mutants sanguinaires, vous serez servis. Que les âmes sensibles se rassurent, le côté horreur reste toutefois accessoire par rapport à l’intrigue principale et à cette impression de course permanente contre le danger.
Ce premier tome étant définitivement tourné vers l’action, la psychologie de Savannah n’est pas développée outre mesure, mais suivre ses aventures et sa lutte pour sa survie conduisent naturellement les lecteurs à s’attacher à elle, et à avoir envie de la retrouver dans un autre tome. Ceci est d’autant plus vrai que l’auteur a su nous réserver un petit coup de théâtre en fin de roman en liant l’histoire de cette voleuse à celle d’une autre protagoniste que l’on découvre en tout début de livre, Niki. Cette jeune fille intelligente, qui possède un handicap physique, est secondée par un androïde du nom de Blue, androïde auquel je me suis bizarrement tout de suite attachée. Son côté autoritaire, voire cassant, ne m’a pas permis de trouver Niki sympathique ni même de m’attacher à cette dernière que l’on ne revoit de toute manière qu’en épilogue. Avant de lire celui-ci, je m’étais d’ailleurs demandé pourquoi l’auteur avait introduit ce personnage sans véritablement l’exploiter… Cet épilogue aura fort heureusement répondu à ma question tout en introduisant un suspense prompt à vous donner envie de lire la suite.
Enfin, ayant beaucoup apprécié ce roman, je lirai avec plaisir le tome 1 de la série principale dont il est dérivé, les Chroniques de Kyfballiennes. Si comme moi, vous ne l’avez pas encore découvert, ne vous inquiétez pas, cela ne gênera en rien votre lecture.
A noter que le seul point négatif est, en ce qui me concerne, la présence de quelques coquilles…
En conclusion, d’une plume fluide et rythmée, Sébastien Lecocq nous propose ici le premier tome d’une série très prometteuse. Portée par une héroïne qui n’a pas froid aux yeux, Premier contact nous offre une immersion réussie dans une ville post-apocalyptique où la technologie et le danger règnent. Si vous aimez les récits menés tambour battant dans un environnement futuriste, ce roman est fait pour vous. Pour ma part, je lirai avec plaisir le tome 2 qui devrait paraître courant février 2018.
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