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Des grands personnages qui ont façonné le XXe siècle, Churchill apparaît comme le plus sûr de son destin et de son génie. Pas une once de doute chez ce fils de famille, célèbre à vingt-cinq ans, tour à tour officier, aventurier, journaliste, ministre, écrivain, peintre. Jusqu'à l'apothéose de la seconde guerre mondiale, qui en fera de son vivant plus qu'un homme d'Etat : un mythe.
Pourtant, ce touche-à-tout égocentrique et généreux, cynique et rêveur, fantasque et indomptable, cachait un secret, une blessure intime que nous dévoile, d'une plume éblouissante, le journaliste et écrivain Frédéric Ferney : le mépris absolu dans lequel le tenait son père. Ce père trop tôt disparu, Winston cherchera toute sa vie à l'épater et à lui donner tort. En faisant revivre les grands moments d'une existence menée au galop, cette traversée d'une vie extraordinaire explore l'insondable lien entre un père et un fils.
Frédéric Ferney s'est juste attaché à quelques moments fondateurs de la vie de sir Winston Churchill. Historiquement on n'apprend pas grand chose, et aucune mise en perspective de ses agissements violents, de ses coups tordus n'est faite.
Mais alors d'où vient le plaisir que j'ai éprouvé à la lecture de ce livre ? Tout simplement à l'écriture ! On sent l'auteur très enthousiaste face à cet homme fantasque. Churchill, sous la plume de Ferney, devient presque lyrique, personnage hors du commun qui ne se déplaçait pas sans son tub, sa bouilloire géante et surtout du champagne par malles entières, même dans les tranchées en 1916. Les mots accompagnent avec brio son amour des batailles autant politiques que guerrières. Ca file à cent à l'heure, virevolte, tourbillonne comme dut l'être cet homme aux mille idées, prêt à tous les défis. Oui, l'écriture est exaltée, comme pour mieux nous faire pénétrer dans le cerveau de ce redoutable tacticien. Ca se lit comme un roman et ce n'est que dans un dernier chapitre que personnellement j'ai trouvé formidablement bien écrit, que le style se calme petit à petit pour accompagner Winston jusqu'à la mort. Et je ne résiste à l'envie de reproduire cette phrase : " Ce qui est odieux quand on vieillit, c'est qu'on reste jeune !".
Je n'attendais rien de ce livre, ni éléments biographiques pointus, ni même à être passionné et finalement j'ai été emporté par la faconde de l'auteur. Pas sûr que "Tu seras un raté mon fils" plaise aux historiens, aux assoiffés de connaissances, mais qu'il est agréable de lire écrit avec un plaisir évident et qui réussit à nous faire partager la formidable énergie d'un homme qui a laissé une empreinte ineffaçable dans le XXe siècle.
L'homme a façonné l'histoire du XXe siècle
"A pessimist sees difficulty in every opportunity, an optimist sees the opportunity in every difficulty " W.Churchill
Churchill est un personnage fascinant, j'avais beaucoup aimé, le livre de Michael Dobbs, Churchill à Yalta. La Pologne trahie, dans lequel, entre roman et réalité, l'auteur le met en scène. Récemment, je ne sais plus sur quelle chaîne de télévision, j'ai vu un reportage à lui consacré fort bien fait, une biographie filmée. Une biographie écrite me tentait aussi, ainsi que lire Frédéric Ferney dont je n'avais pas encore eu l'occasion de découvrir la prose. Hélas, je ne parviens pas à entrer dans l'écriture de l'auteur, très lyrique, l'écrivain s'emporte, s'enthousiasme monte dans les tours rapidement, à tel point que je lui demandai intérieurement de redescendre -mais il ne m'entendit point. Et puis la chronologie n'est pas respectée, je ne sais plus où j'en suis parfois. La narration me perturbe, des dialogues sont insérés sans prévenir, qui m'ont considérablement gênés, m'ont empêché de bien comprendre le propos ; bref, pour être franc, je n'ai pas aimé ni l'écriture de l'auteur ni l'angle qu'il a choisi pour parler de W. Churchill.
Je tente de continuer ma lecture, mais je m'enfonce, alors je feuillette jusqu'à la fin, tombe sur les remerciements et sur une note bibliographique qui débute ainsi : "Ce livre n'est pas une bibliographie -il y en a mille !" Zut alors, c'est ce que je voulais moi, "Dans ce récit lacunaire" [Rezut, je n'aime pas les récits lacunaires] "dont Winston est le héros, je me suis -parfois- inspiré de son biographe le plus lucide et le plus consciencieux, William Manchester, et de quelques récits de Churchill lui-même. [...] Je n'excuse pas sa violence ni ne méconnais tous les coups tordus qu'on lui prête." [Ah bon ? Aurais-je raté un chapitre ?] Je ne le défends pas, il est indéfendable ; je l'écoute, je m'efforce d'entrer dans son âme. Je ne suis pas son avocat, je suis son scribe."(p.255) Evidemment, vu sous cet angle, ce livre n'est pas pour moi, qui gomme toutes les facettes désagréables de Churchill, alors que justement, il est plus humain selon moi avec ses travers, ses "coups tordus". On peut admirer un homme surtout s'il est Churchill, mais pas au point de n'écrire que sur ses qualités et sur son engagement ou sur son sale caractère et sa soif de reconnaissance paternelle qui lui ont permis de se faire un nom dans divers domaines, il en eut des qualités certes et de nombreuses, mais de là à faire un panégyrique...
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