Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Pourquoi suis-je né ?
Tu es né pour voir, me dit l'ange.
Tu vois le jour, sa clôture de nuit et
Les champs du levant où pousse la lumière.
Tu es le voyant, le poète.
Témoigne de ce que tu as vu,
Redonne ce que tu as reçu,
Compose ta louange.
N'écris pas sur la vie mais depuis la vie.
Imagine une autre langue et
Célèbre la beauté sans raison,
Chante l'amour sans condition,
Rends grâce à la vie sans fin.
Consens à tout redonner, à tout perdre et
Au sommet de ta vie,
À l'apparition du pont d'or,
Tu rejoindras les infinis,
La poésie, le feu, le ciel,
L'amour fou, me promet l'ange.
De Jean-Christophe Galiègue, j’avais lu et beaucoup aimé "Un cœur indestructible". Grâce à lui, j’avais découvert un auteur sensible à la plume délicate et ciselée. La lecture de cet ouvrage avait été apaisante malgré le sujet traité, celui de la différence et de son acceptation. Dans ce nouvel opus, je retrouve cette même délicatesse.
"Tremblements de ciel" ressemble à un long poème en vers libres et prose. Il ne se lit pas d’une traite, mais se savoure à petite dose. Il se lit, se relit, je pourrais dire "le soir, à la chandelle". Il mérite un moment de calme, un endroit feutré, une attention totale. Il parle de poésie, il parle d’amour, il parle de livres "Le livre fermé ressemble à un bateau à quai avec, dans ses soutes, des milliers de mots." Il parle de la vie, "… la vraie vie, l’autre c’est la vie lourde, écrasante, où nous ne sommes pas vraiment, où nous ne pouvons être, elle nous fait porter tout le poids du monde." Il nous parle de poésie, celle qui sauvera le monde, celle que l’on doit sauver.
Tous ces mots ne se racontent pas, ils se vivent, ils restent en soi. Jean-Christophe Galiègue trouve toujours la formule qui sonne juste, qui se fait réflexion, qui illustre un propos : "L’amour commence par un tremblement de terre dans le cœur et s’achève par un tremblement de ciel dans l’âme." "L’amour est le bond du tigre, l’envol par-delà la vie." L’écriture est épurée, d’une élégance infinie. Elle décrit à merveille à la fois l’amour et la mort. Elle se fait légère et joyeuse mais trouve aussi des accents d’une tristesse indicible. Difficile de se détacher de ces petits textes tant ils respirent la poésie, le désir d’amour et de vie.
Ce récit est un petit bijou, magnifiquement enchâssé entre une première et une quatrième de couverture d’une grande beauté.
https://memo-emoi.fr
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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