L'ouvrage rassemble un ensemble de textes parus depuis quelques années et délimite un champ d'application européen où se vérifie, à la lumière des sources d'archives, de l'archéologie et de l'iconographie, une idée-force: l'industrie était présente dans les sociétés occidentales bien avant l'industrie, c'est-à-dire avant que l'économie européenne se définisse par l'exploitation massive des ressources énergétiques, le machinisme de plus en plus perfectionné et les concentrations ouvrières dans les bassins d'emploi des Temps Modernes.
En effet, bien avant le XVIIIe siècle, la définition de l'entreprise fondée sur la circulation des matières premières et le marché des produits finis s'applique parfaitement pour décrire les traits majeurs d'un dynamisme économique, qui, sans investir tout le champ des échanges, propose à la consommation des marchandises standard. C'est particulièrement le cas dans le domaine du métal. L'industrie est partout présente, si on donne au mot toute son acceptation, l'entreprise qui vise le succès marchand, mais aussi la capacité d'invention.
Utilisant les ressources des textes, des images contemporaines, des vestiges archéologiques et monumentaux, l'ouvrage propose de la société laborieuse à la fin du Moyen Age une image diversifiée. Il rassemble les preuves de la grande complexité des sociétés médiévales, tendues entre deux extrêmes: la fidélité, encouragée par la théologie, à transmettre le savoir éprouvé et la curiosité pour les nouveautés dont le monde du travail et de l'entreprise donne de nombreux exemples.
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