La liste de lecture sport et montagne...
Au-dessus des grandes plaines, quand le ciel immense est trop bleu, une fille un peu cabossée par la vie monte dans le bus. Le Transcolorado l'emmène jusqu'à l'arrêt des quatre montagnes, et puis elle rentre. Le jour où Tommy avec sa balafre passe la porte du bar du bout de la route, elle sait que quelque chose s'avance qui peut changer un bout de son existence.
La liste de lecture sport et montagne...
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Montez dans le Transcolorado.
Le Transcolorado c'est le bus que prend quotidiennement Dan Mary Carvy pour aller jusqu'à l'arrêt des quatre montagnes.
Elle prend le bus et puis elle rentre. C'est son voyage à elle, un voyage intérieur pour chasser les araignées qu'elle a dans la tête et qui s'agitent dès que les émotions deviennent trop forte. Elle se laisse bercer par l'autocar qui sillonne les grandes plaines.
Jeune femme farouche et perturbée, abîmée par les épreuves, Dan vit seule depuis la mort de son père. Elle subsiste grâce à une mince pension, au glanage dans les champs et reste debout à coup de rasades de cafés-whiskys.
Le bar, le bus, le glanage, le bar, la poste pour récupérer sa pension, le bar, le bus…..
Tout semble immuable et pourtant elle a des envies d'ailleurs, Dan attend un changement et elle sait que quelqu'un va venir et s'arrêtera pour elle.
Un jour comme un autre, Tommy, l'homme à la balafre, l'homme à la démarche d'indien, l'homme qui aime les pins Douglas entre dans le bar et entre dans sa vie.
Le vacarme dans la tête de Dan va petit à petit disparaître mais le chemin de l'apaisement est encore long.
Ce premier roman est un long monologue.
Dans les vastes paysages de l'Ouest américain, Dan se raconte dans un style épuré, teinté de nature writing.
Le lecteur est projeté dans la tête de cette jeune femme et derrière chaque mot, les troubles de Dan se devinent tout comme l'espoir qui peine à émerger.
Un livre hybride à mi chemin entre la littérature française et la littérature américaine, entre voyage intérieur et voyage dans les grandes plaines.
C'est simple et très poétique.
Un roman très visuel, qui pourrait être adapté au cinéma tant les personnages et les lieux sont décrits avec précision. Une écriture simple, presque simpliste, qui colle bien au personnage de Dan, la narratrice, dont on suit le parcours tout au long du roman. Cabossée par la vie, elle réussit à s'évader grâce aux cafés-whiskys et au Transcolorado, ce bus qui la transporte vers les montagnes, toute une aventure. Personnage très attachant, qu'on a envie de protéger. Un premier roman prometteur.
Belle plume, A ne pas manquer !
"Au-dessus des grandes plaines du Colorado, le ciel est immense et souvent trop bleu ". Une aventure humaine hors du commun, celle d'une femme cabossée par la vie, déboussolée et meurtrie . Monter dans un bus et partir à travers les grands espaces. Solitude, nature et espoir d'une vie meilleur sont au cœur de ce premier roman .
Que trouvera-t-elle au bout de la route ?
J’ouvre délicatement les premières pages de Transcolorado, écrit par la primo-romancière Catherine Gucher (roman découvert une nouvelle fois grâce à Lecteurs.com). Je sais très vite que je vais vivre une expérience de lecture inhabituelle.
« Le ciel était si bleu qu’on se sentait un peu mal tout au fond de soi. Je n’aime pas les ciels trop bleus, cette lumière tranchante et sans pardon, comme si tout était neuf… Comme si rien du passé n’avait le droit de subsister. » (pp.7-8)
Pas à pas, doucement, presqu’insidieusement, on se meut dans une atmosphère bien étrange, où la notion de temporalité et d’action ne veulent plus dire grand-chose. Ce roman est autre chose : un roman de la contemplation. Il y a cette nature insaisissable, immense, belle et douloureuse que la protagoniste –Dan- connaît sur le bout des doigts. Et ici, dans le Colorado, les gens ne vivent qu’au rythme de celle-ci : c’est elle qui décide. De la même manière que l’on voit les paysages défiler au fil des pages et prendre presque toute la place, on pénètre de plus en plus profondément dans l’âme de cette drôle de fille. Car il s’agit finalement bien plus encore d’un roman de la contemplation de l’âme humaine : ne vous attendez pas à vivre des aventures pleines d’action dans ce roman car tout se passe à l’intérieur… Et dans le silence, dans le regard.
« Il ne causait pas beaucoup cet homme-là, mais il avait des yeux qui parlaient pour lui. […] Ces mots des yeux n’étaient jamais coupants. C’était plutôt comme une sorte de caresse un peu rêche qui n’osait pas s’attarder sur la peau. » (p.126)
On devine le passé de Dan par ce qui n’est pas dit, ou par ce qui est dit de façon métaphorique, de la même manière que la vie des personnages secondaires, tous des « laissés-pour-compte », des miséreux, des gens que la vie a malmenés, nous est contée par ce silence pénétrant et déchirant, parfois. Il n’est question que de suggestions. D’où l’âpre douceur du style, de l’écriture : les mots glissent sur la peau, telle une agréable caresse sauf que cette caresse brûle le cœur de tant de dureté, de tant de désespérance. Il faut dire que la vie lui en a fait voir de toutes les couleurs à cette fille de la route, qui vit entre le bar où elle boit des cafés-whiskies tous les jours et le bus « Transcolorado » qui la fait errer dans ce décor singulier comme dans son curieux cerveau, rempli de bestioles, d’araignées, de cafards, d’insectes. Car ce lent monologue est comme une magnifique allégorie de la folie, des névroses, des angoisses qui occupent chaque interstice de son être, qui font voir le monde d’une toute autre façon que celle qu’on attend de nous.
Et même si l’ensemble manque parfois de rythme et que l’on sent quelques répétitions (bien légères, il faut l’admettre), je me suis laissée happer par ce personnage tout en nuances et par ces paysages immenses et d’une vive beauté.
« Je sentais comme une petite racine sauvage accrochée au fond de mon ventre et qui cherchait à pousser dehors tout ce qui la gênait. Je n’avais jamais connu cette sensation. C’était drôle mais ça ne faisait pas mal. C’était juste un peu encombrant. » (p.141)
Chronique qui vient de mon blog: https://unbouquindanslapocheblog.wordpress.com/2017/06/13/transcolorado-catherine-gucher/
La protagoniste principale de ce récit a été écorchée par la vie depuis son enfance. Vivant seule désormais, elle passe ses journées à errer dans un bar à boire des cafés-whisky ou à voyager à bord d’un bus, le Transcolorado, sans but, pour finalement rentrer chez elle.
L’atmosphère de ce roman est dépaysante et nous entraîne au cœur de l’Amérique profonde.
L’héroïne est dominée par les démons de son passé qui se matérialisent sous la forme d’araignées. Elle vit au jour le jour de sa maigre pension dans la solitude et la misère. Sa rencontre avec Tommy va apporter une lueur d’espoir dans sa sombre existence.
Malgré l’écriture fluide et agréable de l’auteure, je n’ai pas réussi à m’attacher à la jeune femme qui, avec ses fêlures, ne m’a pas touchée.
Même si j’ai aimé certaines parties de l’histoire comme son séjour chez les Amish, le rythme du récit ne m’a malheureusement pas convaincu.
Un premier roman qui nous offre un portrait de femme tourmentée qui n’a pas su me toucher malgré une plume agréable à découvrir.
Dan Mary Carvy est une fille particulière malmenée par la vie. Dans son crâne loge une colonie d’insectes qui s’agitent souvent. Ces jours-là, pour échapper à ses tourments, Dan attend le Transcolorado à l’arrêt des Quatre Montagnes pour ensuite se laisser bercer par l’autocar qui sillonne les Grandes Plaines. Le reste du temps, elle vit d’expédients et court après les Appaloosas comme après une douce chimère. Elle croise sur sa route des gens bienveillants, et d’autres qui profitent de la situation.
J'ai pas aimé ce livre car l'écriture est quelque peu hachée, je n'ai pas aimé les longueurs...
Dan, l’héroïne du roman est un être exceptionnel, naïve et volontaire. De son lourd passé, elle garde des blessures et une connaissance des couleurs du ciel. Orpheline, dotée d’une petite pension, elle boit chaque matin un café whisky chez Joe, le bar du bout de la route. Puis, elle fuit le ciel bleu qu’elle appréhende et monte dans le Transcolorado, ce bus qui file vers Grand Junction puis Montrose.
A part glaner un peu dans les champs, c’est tout ce qu’elle peut faire de sa journée. C’est le seul remède contre les araignées dans sa tête et le grand ciel bleu.
» Ces journées sans nuage, chaudes, juste faites pour les gens très heureux, dont les pensées limpides reposent tranquillement dans leurs têtes. Pour les autres, c’est vraiment un calvaire de se sentir regardé par le ciel sans défaut. Dans ces moments-là, on sait forcément tout ce qui ne va pas dans sa vie. Mais ce n’est pas pour autant qu’on trouve la manière de dénouer l’écheveau tout emmêlé des peurs et des envies. »
Lorsqu’elle rencontre Tommy, elle sent qu’il n’est pas un homme qu’elle doit craindre. Apache, Cheyenne ou Comanche, il était « le seul à soulever des nuages de silence quand il marchait. »
Pourtant, en croisant une femme qui lui parle comme Tommy du péché d’Adam et Eve, elle le quitte pour rejoindre une ferme Amish.
Si elle se réjouit de retrouver les travaux de la ferme et surtout les chevaux et notamment un superbe Appaloosa, elle refuse que les Amish la remette à sa place de femme. Dan, avec ses dents noires et cassées, ne se sent bien qu’avec sa tenue d’homme et le stetson de Tommy.
» Je n’aurais jamais voulu ressembler à ma mère, à cause de ses crises. Et j’étais sûre que tout cet attirail de fille, qu’elle voulait me voir porter, m’aurait écorché la peau et que je n’aurais plus jamais trouvé la paix. »
Elle attend la bonne couleur du ciel pour rejoindre Tommy, au milieu de sa nouvelle forêt de Douglas. Elle sent qu’auprès de cet homme balafré la chance peut enfin lui sourire.
Dan, meurtrie par ses drames d’enfance, forte des conseils de son père et de son ami Harry, ne se laisse pas facilement influencer. Même si, par naïveté ces histoires d’Adam et Eve la perturbent, son instinct animal la pousse à se battre pour saisir sa chance.
Catherine Gucher crée un univers aux ciels changeants dans ces grands espaces du Colorado avec des personnages fracassés, idéalistes, attachants.
Un grand premier roman et une héroïne que je ne suis pas prête d’oublier.
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