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Tout le monde garde son calme

Couverture du livre « Tout le monde garde son calme » de Dimitri Kantcheloff aux éditions Finitude
  • Date de parution :
  • Editeur : Finitude
  • EAN : 9782363392213
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Hiver 1979, en France. Alors que Corinne, une belle punkette braqueuse révolutionnaire, pousse la porte d'un café, elle tombe sur Victor Bromier, un petit bourgeois récemment licencié. Le coup de foudre est improbable mais immédiat. Commence alors une histoire d'amour rock'n'roll, entre casses... Voir plus

Hiver 1979, en France. Alors que Corinne, une belle punkette braqueuse révolutionnaire, pousse la porte d'un café, elle tombe sur Victor Bromier, un petit bourgeois récemment licencié. Le coup de foudre est improbable mais immédiat. Commence alors une histoire d'amour rock'n'roll, entre casses et cavales.

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Avis (1)

  • Bonnie & Clyde à la lyonnaise


    Dimitri Kantcheloff nous enchante avec ce polar à l'ancienne qui est aussi un hommage aux films noirs ou aux dialogues d'Audiard. Il nous entraîne dans la fin des années 1970 sur les pas de Corine et Victor, braqueurs lyonnais bien décidés à prendre le capital...
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    Bonnie & Clyde à la lyonnaise


    Dimitri Kantcheloff nous enchante avec ce polar à l'ancienne qui est aussi un hommage aux films noirs ou aux dialogues d'Audiard. Il nous entraîne dans la fin des années 1970 sur les pas de Corine et Victor, braqueurs lyonnais bien décidés à prendre le capital qui leur revient. On se régale !


    Comme souvent, il aura fallu un coup du sort pour faire basculer une vie. En l'occurrence, il s'agit d'un licenciement. Victor Bromier est victime de la concurrence asiatique et de la gestion un peu hasardeuse de son patron. L'un des derniers fabricants de parapluies de France le renvoie sine die.
Mais Victor ne veut pas accepter sa déchéance et décide de ne rien dire à son épouse. Mieux encore : après quelques verres, il se vante d'une promotion et promet des vacances de rêve à sa famille. « Victor avait pris du plaisir à être cet homme-là, à la fois puissant et généreux. Le mensonge avait agi sur lui comme une drogue. Observant femme et enfant jubiler et s’impatienter de ces vacances imaginaires, il avait senti comme une forme d’extase, une euphorie si saisissante qu’il en avait oublié, l’espace d’un instant, que tout était faux. »
Le voilà requinqué, prêt à charmer la belle Corine, croisée dans le bar où il a ses habitudes. Et ça marche ! Il se retrouve très vite dans les bras de la jeune femme et ne s'offusque nullement lorsqu'elle lui demande de lire « La société du spectacle » de Guy Debord avant de faire l'amour. Bien au contraire, il a envie de partager avec elle son idéal révolutionnaire.
« Et s’il y eut, au démarrage, bien des ratés et autres imprécisions, tout cela, finalement, ne s'emboîtait pas si mal. Une pause de temps en temps était l'occasion de grignoter un bout, se reposer, causer marxisme. Et ça avait continué sur le même rythme plusieurs jours : ils burent pas mal, mangèrent peu, dormirent encore moins, firent l'amour avec entrain, façonnèrent l’idéologie révolutionnaire de Victor. C'était charmant, cette petite vie, comme des instants d’adolescence retrouvée. Mais ça ne pouvait suffire. » Il fallait bien vivre. Alors Corine a entrainé Victor à braquer des agences bancaires dans la région lyonnaise. 
Grisé par ses premiers succès, Victor va vouloir se venger de son patron. Et c'est à ce moment que les choses vont déraper. Il va devoir prendre la fuite, aidé en cela par Corine qui, une fois encore, prend les choses en main.
Dimitri Kantcheloff se régale - et nous régale - avec ce polar à l'ancienne. Dans la France des années Giscard, on retrouve l'ambiance des écrans noirs de nos nuits blanches. Gabin, Ventura, Noiret, Blier, Delon ou Belmondo auraient adoré jouer dans cette histoire qu'un Lautner, Enrico ou Verneuil auraient mis en scène, servis par des dialogues d'Audiard. Car, comme la liste des remerciements en fin de volume le laisse entendre, l'auteur a été pouponné à ce cinéma. Et l'hommage qu'il lui rend ici est très réussi, d'autant que nous ne sommes pas loin du pastiche dans certaines scènes qui nous donnent l'impression du déjà vu, mêlant la nostalgie à la reconstitution d'une époque que l'auteur n'a même pas connue !
Avec maestria, il rend l'ambiance de cette France de Jacques Mesrine et de Roger Gicquel. La bande-son défile sur l'autoradio au fil des virées en R5 ou en Peugeot 305, de Sardou à Supertramp, en passant par Bowie avec une préférence pour les groupes punks. 
Comme dans son précédent roman, « Vie et mort de Vernon Sullivan », le sens de l'humour et la dérision de Dimitri Kantcheloff font mouche. 
NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici ! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre et en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.
    https://urlr.me/VEZU2x

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