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Dans les années 90, Justine, vingt-cinq ans, rêve d'une grande histoire d'amour. Elle tombe éperdument amoureuse d'Alex, mais vingt ans plus tard, c'est avec son frère, Nicolas, qu'on la retrouve mariée et mère de deux enfants. Elle vit un bonheur tranquille, jusqu'au jour où Nicolas est licencié et plonge irrémédiablement.
Le talent de François Roux est de s'emparer de l'histoire immédiate et d'en faire le récit, au plus près de la réalité sociale, affective et politique. Après Le bonheur national brut, fresque virtuose des années Mitterrand, il poursuit la chronique de notre époque, minée par le chômage et les compromis idéologiques, avec une lucidité et une sensibilité de grand romancier. Du mariage pour tous à la tuerie de Charlie-Hebdo, le portrait sans concession de notre société à travers l'histoire, la chute et la rédemption d'un trio amoureux.
Merci à masse critique qui m'a permis de découvrir cet auteur. le personnage de Justine m'a fait peur au départ. Ce qu'elle a pu vivre avec les hommes (cherchant le prince charmant mais dégoûté par les nuits sans suite avec les hommes qu'elle a pu rencontrer), pour moi c'est du passé... J'ai espéré que ce ne soit pas une histoire d'ado tout le long. Et mes espoirs furent récompensés par ce superbe roman. Elle trouve un mari et fonde une famille équilibrée. Jusqu'au jour où son mari très protecteur se retrouve au chômage, à l'aube de ses 50 ans. Trop vieux évidemment pour retrouver du travail. Et là tout s'effondre, leur vie de couple notamment. Justine qui est psy retrouve en ses patients son propre mari et cela lui fait peur. Elle en vient à se poser des questions sur sa propre vie qu'elle perçoit comme ratée. Son mari s'accroche au départ puis perd pied de plus en plus. Notre société est bien décrite, plutôt morose d'ailleurs. Les attentats et la politique ne sont pas mis de côté. Un livre d'aujourd'hui, une écriture moderne qui n'évite pas les "en soi" ou les "au final" mais bien écrit et passionnant.
J'ai découvert François Roux en 2014, quand j'avais reçu "Bonheur national brut", lors d'une opération Masse critique de Babelio.
J'en avais bien aimé le ton, l'ancrage politique de l'histoire de cette bande de copains dont l'amitié traversait les dernières années du XXème siècle ...
"Tout ce dont on rêvait" est un roman beaucoup plus intimiste, qui nous plonge dans la famille de Justine et Nicolas, à l'approche de leur cinquantaine, parents parisiens de deux ados.
Rien n'aurait dû rapprocher ces deux là, si ce n'est Alex, frère de Nicolas et amant de Justine, qui une fois larguée, avait accepté les avances de Nicolas ...
Parce que la question fondamentale de 'Que veut Justine ?', 'A quoi rêve Justine ?' ... et bien Justine ne semble pas en avoir la réponse.
Elle a grandi en opposition à un père qui la méprisait, comme il méprisait toutes les femmes et le monde entier sauf lui. Ecrivain non publié, grand baratineur, Joseph a passé la vie de Jusiine à la rabaisser et à lui refuser l'amour paternel qu'elle attendait, condition sine qua non de la construction de la confiance en soi.
Devenue infirmière, Justine s'est spécialisée en addictologie, des accros à l'alcool ou aux drogues, au jeu, et même aux victimes de burn-out ...
Nicolas,lui est directeur administratif et financier d'un palace parisien... jusqu'au jour où ce palace est racheté par des investisseurs qataris et que son poste sera un des premiers visés dans la chasse aux doublons !
Et voilà comment l'équilibre se rompt.
Qu'après les premiers mois passés à l'abri du parachute doré, les fissures vont apparaître, les non-dits, les attentes oubliées, les habitudes qu'on n'envisage pas de modifier ...
Un roman qui laisse un goût un peu amer, le goût d'une vie où on se laissait vivre sans savoir qu'elle était si agréable car elle n'était que de la routine, une routine qui manque cruellement lorsqu'elle disparaît ...
Un roman qui finit sur une touche d'espoir mâtiné de l'abandon d'un rêve plus grand ... mais la difficulté n'est-elle pas de rester, d'affronter a vie quotidienne, le quotidien du couple et des enfants, la conservation des souvenirs d'une vie tissés ensemble et qui mourront si le couple se sépare ?
Un roman qui confirme mon intérêt dans les ouvrages de cet auteur.
A suivre ...
En lisant ce roman j'ai retrouvé le style d'ambiance des romans de Gérard Mordillat.
JUstine, bretonne de naissance vit à Paris. Elle s'est éloignée de son père, un père trop dur, rigide, qui ne pensait qu'à la réduire ainsi que sa mère au second rôle.
Lors d'une soirée elle a le coup de foudre pour Alex un beau jeune homme avec lequel elle passe une première nuit qui sera aussi la dernière car celui-ci ne désire pas la revoir.
Par dépit elle se marie avec son frère, Nicolas, fou amoureux d'elle avec lequel elle a une fille et un garçon.
Une vie tranquille, sans histoire, dans l'aisance jusqu'au jour où Nicolas, la cinquantaine , est , à la suite d'une restructuration , licencié.
Sur fond de crise économique , de stage de reconversion en stage de reconstruction mentale et physique, les mois passent mais aucune suite n'est donnée aux postulations de poste.
Nicolas, se renferme sur lui même, sort de moins en moins et c'est la vie familiale qui devient difficile.
Les conflits familiaux sont de plus en plus présents, les enfants grandissent et s'échappent peu à peu, quant à Justine il sont dans un conflit permanent.
Que va devenir leur couple ?
Un roman qui présente bien ce que vivent les cinquantenaires au chômage ....... et toutes les conséquences dûes à une situation dégradante, bien souvent inacceptable.
J'avais aimé le précédent, le bonheur national brut et j'ai encore plus aimé celui-là.
Dans ce roman, ce n'est pas Paul, Rodolphe, Benoit et Tanguy dont on suit la vie sur plus de trente, mais celle de Justine et Nicolas, de l'aube de leur vie adulte jusqu'à la cinquantaine (avec en parallèle, toute une galerie de personnages : Alex, le frère de Nicolas et premier amour de Justine, Adèle, la fille de Justine et Nicolas , une jeune ado rebelle et responsable, Joseph, le père de Justine, avec qui elle n'a jamais entretenu que des rapports difficiles). Là où le précédent était une fresque politique et sociale au travers de la destinée de quatre personnages sur trois décennies, dans ce nouveau roman, le plan est plus rapproché et le focus est fait sur deux personnages principaux, Justine et Nicolas, de leur couple et de leur famille. Au travers de leur histoire, on assiste, en témoin un peu impuissant, au délitement d'un couple bancal qui n'aurait sans doute jamais dû se former mais qui pourtant a tenu, jusqu'à ce que la réalité les rattrape. On assiste à la descente aux enfers de Nicolas, confronté au chômage de longue durée, et cette partie est particulièrement réussie. le roman prend là pour moi un tournant, plus grave, plus abouti même.
Le thème de la famille est également au centre de ce roman et c'est ce que j'ai précisément aimé : le poids de la famille et de ce qu'elle nous transmet, contre laquelle on se construit, notamment au travers du personnage de Juliette, tellement tourmentée, que son père a toujours empêché d'exister, mais aussi au travers de la culpabilité omniprésente de Nicolas, qui se sent responsable de la mort de ses parents. Ces deux personnages sont attachants car réellement incarnés, profonds. Ce roman nous parle de nous, et nous fait nous poser des tas de questions.
C'est un très bon livre, très bien écrit, très juste et contrairement au précédent qui était un peu long, celui-ci est parfaitement équilibré. Il est aussi très ancré dans la réalité et dans notre époque.
Je me suis laissée entraîner dans le roman, qui est agréable à lire et bien mené. L'auteur y aborde la question du chômage, et ses ravages sur l'estime de soi et par ricochets sur la vie de couple et de famille. Cependant, après le Bonheur National Brut, j'avais beaucoup d'attentes quant à ce livre, et j'ai été un peu déçue.
un livre agréable à lire mais sans plus. L'auteur aborde le thème du chômage et tout ce qu'il entraine dans la vie de tout les jours, le manque d'argent bien sûr mais aussi la perte d'estime de soi....
http://lechatquilit.e-monsite.com/pages/mes-lectures-2017/tout-ce-dont-on-revait.html
Après Le bonheur national brut, fresque générationnelle des années Mitterrand, que j'avais tout particulièrement appréciée, François Roux revient avec Tout ce dont on rêvait, une chronique sociétale des années 1990 à nos jours, époque minée par le chômage et les compromis idéologiques.
Dans les années 90, Justine, vingt-cinq ans, jeune infirmière en psychiatrie habite Paris. Elle passe ses week-ends avec ses potes à boire et à danser jusqu'à l'aube. Un soir, elle rencontre Alex, un bel étudiant des Beaux-Arts dont elle tombe éperdument amoureuse. Les années ont passé et c’est à Nicolas, le frère d'Alex, que l’on retrouve Justine mariée. Ils ont deux enfants. Ils vivent un bonheur tranquille, jusqu’au jour où Nicolas est licencié et plonge irrémédiablement.
Tout ce dont on rêvait est avant tout l'histoire d'une famille, somme toute ordinaire. Un homme et une femme usés par la routine, qui coûte que coûte tentent de sauver les apparences, d'éduquer au mieux leurs enfants et s'évertuent à croire qu'ils sont encore heureux ensemble. Cette famille était préservée des vicissitudes de la énième crise économique française jusqu'au jour où lui sera licencié. Peu à peu ce fragile équilibre familial va vaciller. Et si finalement, ils s'étaient mentis, si à force de petits arrangements, ils se rendaient compte qu'ils n'étaient pas heureux ?
François Roux, tel un minutieux observateur, dissèque notre Société. A travers le prisme d'une famille, il évoque ces thèmes qu'il affectionne : la quête du bonheur, l'amitié, la famille, la réussite, les concessions, la résignation. Ses personnages issus de trois générations différentes (grand-parents, parents, enfants) sont ancrés dans la réalité, engoncés dans leur éducation, embourbés dans ce système qui est aussi le nôtre. Ils sont partie prenante de cette société de consommation, jusqu'au jour où l'un d'eux en est exclu. Vient alors le temps du chômage, de ses ravages psychologiques que François Roux décrit avec justesse et sensibilité. S'ensuit une réflexion sur le sens de la vie, la nécessité de se libérer de l'héritage familial, de résister aux pressions sociales pour se recentrer sur l'essentiel et d'assumer ses choix.
C'est incontestable, François Roux n'a pas son pareil pour raconter des drames humains universels. Son style somme toute assez simple, couplé à une plume parfaitement affutée, ne laisse pas indifférent. Tout ce dont on rêvait est un roman contemporain teinté d'humanité auquel on ne peut que s'identifier. Il interpelle. On le referme avec une furieuse envie de vivre pleinement, d'aller à l'essentiel.
http://the-fab-blog.blogspot.fr/2017/02/mon-avis-sur-tout-ce-dont-on-revait-de.html
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