Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Un jour, Adam pose une question anodine à Sofia sur la genèse de leur histoire. La réponse détruit ce qu'ils ont construit ensemble. Adam, amoureux fou, se noie alors dans une obsession incontrôlable, une fuite en avant irraisonnée. De l'absurde naît un débordement d'amour et beaucoup d'humour.
J'ai découvert cet auteur au Salon du Livre, par le biais d'une connaissance commune. J'ai emporté ce livre en voyage sur un bateau. Et je l'ai dévoré. L'histoire, les personnages (sauf le personnage féminin, on y reviendra), le style, le rythme, les références, tout m'était familier et m'a beaucoup plu. Au point que j'ai acheté tous les autres livres de l'auteur. Généralement je déteste (le mot n'est pas trop fort) ses personnages féminins (sauf les mamans), alors je me suis donnée comme mission de comprendre pourquoi il les conçoit ainsi.. aussi prétentieuses, froides, intéressantes etc, alors qu'on ne peut qu'aimer ses héros masculins malgré leurs nombreux défauts, ils restent très attachants. A suivre.
Il y a les livres qui vous marquent , pour des raisons diverses, parce qu’ils sont parfaitement bien écrits, parce qu’ils vous ramènent, petites madeleines de Proust, à des moments-clés de votre existence.. Et puis il y a LE livre.. Celui qui vous a sauvé la peau. Parce qu’il est arrivé à un moment compliqué de votre vie. Parce qu’il vous a tendu la main, comme la branche d’un arbre. Une main solide que vous avez saisie et qui, depuis, reste accrochée à la vôtre. Par le mystére des mots. Ou d’une alchimie appelée Amitié. « Tous les hommes sont des causes perdues » fait partie, pour moi, de ces livres-là. Avec quelques autres, il est au Panthéon de mes amis de papier, mes amis salvateurs.
« Les histoires d’amour éternelles, c’est comme les blagues Carambar, y’en a qu’un sur mille qui marche. Contre la mathématique implacable des probabilités, on essaie, malgré tout, sachant qu’à la fin , on risque de se casser les dents ».
Adam est fleuriste. Ou plutôt un artiste de la composition florale. Un artiste tout court, dirais-je, lui qui manie la langue française comme Charles Ingalls manie la hache (n’y voyez rien de péjoratif, je suis une aficionada de La petite maison dans la prairie). Sofia est verbicruciste, elle fabrique les grilles des mots croisés.
Deux êtres que tout semble opposer. Leurs cultures, leurs familles, leurs visions de l’existence, de l’amour, de l’amitié, de l’avenir. Et pourtant… Pourtant, quand le roman, commence, Sofia est sur le point de devenir « Madame Baldi ». Ils s'aiment. Ils s'aiment d'amour.Tout roule, pourrait-on dire jusqu’au moment où … Jusqu’au moment où une question apparemment anodine va , d’une pichenette, faire s’effondrer l’édifice.
Laissant la parole à chacun des protagonistes, et intervenant de temps en autre, l’auteur nous plonge au plus près de leurs pensées. On est eux, intimement, profondément. On est Adam, on est Sofia. On est le fruit de leurs cultures. Comme eux. On est leurs doutes, leurs doutes respectifs et communs. On est la fuite en avant de l’un et l’essoufflement de l’autre. On est le rire, on est les larmes, on est tout cela. La plume de Mabrouck Rachedi est aussi variée et colorée que la palette d’un peintre. On retrouve au fil des pages les thèmes rémanents à ses romans : les différences culturelles, les clichés qu’il faut combattre (lui le fait avec un humour délicieux, qui est le sien dans la vraie vie de tous les jours), l’importance d’être soi. Et bien sûr, un roman de Mabrouck n’est pas un roman de Mabrouck sans une allusion à sa chère mloukhiya !
J’ai beaucoup ri, j’ai beaucoup pleuré, j’ai adoré ! C’est certes une histoire d’amour, c’est une belle ode à la littérature aussi, mais c’est aussi un roman sociétal, c’est une peinture vivante. Tellement vivante qu’on a l’impression de les connaître réellement ces personnages…Qu’on se met en colère , qu’on les interpelle, qu’on les serre contre son cœur, qu’on les comprend (ou pas), qu’on s’interroge. Qu’on s’interroge sur l’amour, sur ce qui le fait naître, sur ce que nous portons , au-delà des générations, de nos cultures, sur la confiance dans le couple.
La magie de « Tous les hommes sont des causes perdues » ne s’arrête pas à ce titre ô combien prometteur, il s’étale tout au long des 228 pages de ce roman que je vous recommande vivement, comme tous ceux de Mabrouck Rachedi.
Merci aux Editions "L'âge d'Hommes" de m'avoir permis de lire ce livre et de découvrir pour la première fois la plume de Mabrouk Rachédi.
Ce livre nous narre l'histoire d'un couple plutôt jeune et moderne. Sophia et Adam sont un couple et partage donc tout les attraits de la vie de couple les bons moments, les moins bons, les envies communes..
Sophia est une fleuriste épanouie, et aime les hommes dont les causes sont "perdues". Lui c'est Adam il est plutôt maladroit, pas sûr de lui, enquiquiner par une mère trop présente. Ils vont se rencontrer lors d'un concert.
Le mariage est prévu, mais Adam peut sûr de lui va se poser beaucoup de question à quelques jours du mariage. Dont une particulièrement .. La réponse apportée par sa future épouse n'est pas celle qui va le rassurer.. il se met alors en tête que son histoire avec Sophia n'aurait jamais du commencer.
Ce livre est le premier que je lis de Mabouk et je dois dire que j'ai plutôt bien aimé. Des passages humoristiques, d'autres poétiques, d'autres qui poussent a la réflexion sur la vie de couple, sur les raisons réelles d'un attachement à l'autre. On peut y lire aussi la différence évidente entre la façon de pensée féminine et celle masculine, la façon dont chaque famille vit la chose ..
Un livre complet, très agréable à lire. Je le conseil vivement vous ne serez pas déçu.
Un roman qui a sauvé une sale journée de loose intégrale (entretien d'embauche un jour de pluie : super pour les cheveux ! associés à une grève des transports : youhouh vive les attentes interminables debout et la marche forcée pour six stations qui semblent une éternité). Quelle bonne idée j'ai eu de le glisser dans mon sac ! Il faut dire que ça faisait un moment que je l'avais dans ma PAL mais toujours une urgence qui passait devant et là je savais qu'il me fallait de la légèreté et une bonne dose d'humour pour supporter cette journée. Déjà pour ça merci Mabrouck , mais merci aussi parce que j'ai ri, j'ai souri et j'ai presque relativiser les galères et oublié le mauvais temps tant j'étais prise dans ce roman sympathique, drôle, tendre et tellement représentatif de la vision du couple actuel. J'aime beaucoup l'auteur que je suis sur Facebook parce que j'adore ces posts drôle, tendre, toujours tourné vers l'autre, humaniste et pertinent et j'avais vraiment beaucoup aimé ses précédents livres particulièrement "Le petit Malik" et celui là je l'ai adoré aussi.
C'est donc l'histoire d'un couple sur le point de se marier dont il s'agit ici, au détour d'une question très banale toute leur histoire est remise en question. J'ai trouvé que cela ressemblait à une pièce de théâtre et j'ai aimé avoir les points de vues différents des protagonistes. Sofia et Adam c'est un peu fuis moi je te suis, suis moi je te fuis. J'ai éprouvé de l'empathie pour Adam surtout quand il subit sa mère (j'ai mes raisons pour cela), c'est très bien vu , les mères maghrébines sont redoutables et tellement envahissantes ! Beaucoup d'humour mais aussi de finesse, j'ai trouvé que c'était bien vu et ça parlera forcément à tous, soit pour notre propre couple soit parce que ça nous rappellera un couple d'amis, de la famille, des connaissances. J'ai aimé la maladresse mais aussi la grande sensibilité d'Adam et surtout son amour inconditionnelle pour Sofia, il est tellement attachant. On se demande d'ailleurs à quel point il y a de l'auteur dans ce personnage. Sofia est plus terre à terre même si elle est invariablement attirée par des hommes à protéger, des hommes cassés. Cette histoire d'amour qui commence sur un malentendu va -elle résister à la découverte de dernier ?
Derrière cette histoire d'amour il y a beaucoup de profondeur, l'auteur en profite pour faire passer quelques messages sur la famille, le couple au sens plus large, la société, la mixité, le travail, la banlieue. C'est toujours dit avec subtilité, avec une maîtrise de la langue française qui fait tellement plaisir aux yeux, aux oreilles. Le titre est beau, la couverture aussi et le contenu l'est encore plus , un vrai régal qui nous questionne sur notre propre vision du couple, de la banlieue et des pressions sociales, familiales.
Un régal et un moment dans une bulle que j'ai adoré , vivement le prochain, en attendant il faut que je lise ceux que je n'ai pas encore lu .
VERDICT
Vous ne pouvez pas passer à coté, il fait moche, les nouvelles sont tellement décevantes, le monde ne tourne plus très rond et vous avez le moral en berne, plutôt que de se laisser abattre, ou de céder à la morosité ou la mélancolie entrez dans une librairie et achetez-le . Je vous assure des heures de lectures coupées du monde et qui vous ferons le plus grand bien.
https://revezlivres.wordpress.com/2016/06/04/tous-les-hommes-sont-des-causes-perdues-mabrouck-rachedi/
C’est un roman intelligent et bien écrit, avec de l’humour, une fine autopsie d’un couple moderne. On suit l’histoire d’Adam et Sophia, un couple qui a mis du temps à être ensemble, Adam étant un homme particulièrement maladroit et lunaire avant sa rencontre avec Sophia. Il est fleuriste et a un talent indéniable qui fait qu’on le surnomme « Adam aux mains d’argent », il se fait casser les pieds par sa mère ultra possessive et promène un regard tranquille de dandy sur la vie. Jusqu’à ce qu’il rencontre Sophia lors d’un concert et qu’elle le bouleverse et qu’il essaye de la séduire, sa vie se construit alors autour de sa relation avec elle. Sophia est lumineuse, elle a toujours été attirée par la fragilité, la gentillesse des hommes. Le côté maladroit, poli et attachant d’Adam la séduit même si elle va lui imposer toute une série de rendez vous dans des lieux improbables et très quotidiens au départ. Elle est fascinée par les hommes qui sont des causes perdues.
Adam ne comprend pas pourquoi Sophia l’a choisi et a accepté de l’épouser, il a l’impression d’être un imposteur, à quelques jours de leur mariage, il pose une question piège à sa future épouse à quel moment es tu tombée amoureuse de moi ? Il veut essayer de comprendre pour se rassurer sauf que l’évènement qu’elle va lui raconter va changer la donne. A partir de cet instant Adam est persuadé que leur histoire n’aurait jamais dû commencer.
Adam est incontestablement mon personnage préféré dans le livre, sa maladresse, son utilisation parfaite du subjonctif, ses réactions décalées, sa volonté de comprendre pourquoi Sophia l’aime sont magnifiques. Les personnages secondaires Antoine l’antithèse d’Adam plus lâche, terre à terre et d’Hélène qui ne sait jamais ce qu’elle veut sont très drôles. On alterne souvent des passages poétiques, humoristique, des réflexions plus sérieuse sur la famille, le couple, la violence, la banlieue. Cette banlieue qui devient un acteur à part entière à la fin du récit, tantôt sujet de moquerie, de poésie comme dans le poème que fait Adam pour Sophia en utilisant tous les noms des villes de banlieues, décor triste quand le personnage retourne chez sa mère pour une remise en question.
On alterne les passages entre le passé du couple et le présent, ce qui donne de la force au récit, on s’attache au couple, au fil des pages. Leurs difficultés a imposer leur emménagement à leurs mères respectives et leur mariage.
Les relations hommes femmes, la différence de points de vues, le poids de la famille et des préjugés sont subtilement développés. Les sensations différentes des personnages, leurs psychologies sont particulièrement bien décrites, on s’identifie parfaitement à leurs parcours. La dernière partie et la fin surprenante et magistrale donne encore plus de profondeur au livre.
La plume de l’auteur permet de rendre cette histoire, crédible avec des personnages attachants, un humour tendre, ironique mais avec un regard bienveillant sur les personnages. Le récit est construit en plusieurs parties qui alternent les points de vues d’Adam et de Sophia sur leur histoire, puis leur vie après la réponse à la fameuse question piège. L’auteur réussit à nous immerger dans la tête des personnages, à nous questionner sur notre vision du couple, des rapports avec les autres, la relation avec la famille.
Outre son titre excellent, il faut absolument que vous lisiez ce livre, pour découvrir ces personnages attachants, la valeur du subjonctif, le style inimitable de l’auteur ce mélange de douceur, légèreté d’humour et de profondeur. Une histoire moderne qui fait réfléchir et qui touche traitée de manière originale. Un beau bouquet de sensations, de fleurs multicolores, agencées avec soin, alors venez découvrir et vérifier si tous les hommes sont des causes perdues, en tous cas ne perdez pas une minute et ouvrez ce roman.
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