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Inga, une photographe d'art, perd son mari brutalement, un jour de 2003, et c'est toute sa vie qui s'effondre. Elle cherche d'abord à donner le change mais, au bout de deux ans, elle craque et part s'isoler dans la maison de campagne familiale, sur l'île de Marstrand. C'est là qu'en rangeant la remise elle tombe sur un carton contenant de vieux papiers. Une lettre... Entre les lignes de cette ancienne missive - écrite par une amie de sa grand-mère - se lit l'évocation d'un secret bien gardé. Un secret terrible qui unissait les deux femmes. Inga se lance à corps perdu dans une enquête sur l'histoire de sa grand-mère, sans bien savoir pourquoi mais avec l'intuition que c'est en se raccrochant à cette recherche qu'elle pourra remonter la pente.
Maria Ernestam sait disposer les indices et les fausses pistes avec ingéniosité. Elle nous tient en haleine dans cette (en)quête mémorielle comme dans un bon polar. Car si le roman fait la part belle aux sentiments, au grand amour, à l'amitié vraie, la recherche est bien celle d'un acte inavouable, dont les traces peu à peu refont surface, au risque de raviver les blessures d'une famille. L'Histoire, loin d'être un simple décor, devient une clef qui permet d'expier et de surmonter le deuil personnel, dans le passage au deuil collectif. Là n'est pas le moindre atout de ce roman limpide et attachant.
Inga, photographe renommée, vient de perdre son mari. Elle a des difficultés à remonter la pente et décide de s'évader en retournant quelques temps dans la maison de ses grands-parents. Elle n'y est pas seule : elle retrouve en effet un ami de jeunesse très à l'écoute. Des sentiments profonds renaissent entre eux mais ce n'est pas l'essentiel du roman. Inga découvre la correspondance entre Léa et Rakel, sa grand-mère. Elle comprend que ces deux femmes étaient très liées, et Léa est partie en tant que missionnaire en Afrique et en Asie. Dans les lettres, Léa fait référence à ce qu'il s'est passé une nuit, pendant la guerre 14-18. Elle parle de morts et demande à Léa de ne pas avoir de regrets. Il semblerait qu'un secret de famille se cache derrière ses lettres et Inga veut percer ce secret à jour. Elle avance petit à petit, rencontre de nouvelles personnes, la famille de Léa notamment, et pousse son oncle à lui faire des aveux. Elle finit par connaître la vérité, sans en avoir les détails. Quant à nous lecteurs, on a plus de précisions grâce au récit de Rakel qui se déroule entre les chapitres. On se retrouve 50 ans en arrière, Rakel est sur son lit d'hôpital et se remémore ses souvenirs : son enfance, ses premières rencontres amoureuses, et sa vie en tant que gouvernante pendant la guerre 14-18. Ainsi, les souvenirs de Rakel nous apportent un supplément d'informations sur les découvertes d'Inga. le roman se termine comme le début, sur le thème d'une exposition de photos d'Inga. Mais cette dernière résume finalement le livre. C'est très fort. Il ne faut pas passer à côté de ce roman.
Deux ans après la mort de son mari, Inga, photographe renommée, se retire dans la maison de campagne familiale sur une île de Suède. Dans un carton , elle trouve une lettre adressée en 1916 à sa grand-mère Rakel, qu'elle n'a pas connue, morte quelques jours avant sa naissance, par une missionnaire en Afrique. Cette lettre évoque un événement dont elle n'a jamais entendu parler. « Que personne ne s'avise de juger nos actes. Quelqu'un prétendrait-il que nous nous sommes substituées à Dieu ? Que nous avons usurpé le droit de condamner morts et vivants ?...Je ne regrette rien, et vous ne le devez pas non plus. »
Pressentant que chercher à savoir de quoi parle cette lettre pourrait l'aider à se reconstruire, Inga va peu à peu reconstituer l'histoire et aller au devant d'un secret familial bien gardé.
A la voix d'Inga, se superpose celle de sa grand-mère Rakel, quelques cinquante ans auparavant alors qu'elle se sait condamnée par une leucémie, qui se remémore ce qui s'est passé en 1916...
Un roman magnifique sur l'amour, le deuil, l'amitié, la mémoire, la réconciliation... des personnages profondément humains et attachants, envers qui j'ai éprouvé immédiatement de l'empathie, de très beaux portraits de femmes et d’hommes amoureux...Une écriture sans pathos, précise, très agréable ... Un vrai coup de cœur que je tenais à partager avec vous, un roman à lire absolument...
Dans ce roman il est question d'amitié,d'amour,de la première guerre mondiale,de secrets de famille ,de recherches historiques pour que le passé,si pesant,ne continue pas à peser si lourd sur le présent.Il faut parfois s'accrocher pour se repérer dans cette enquête,pour suivre chacun des personnages à chaque époque sans les confondre,mais le jeu en vaut la chandelle.
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