Prince est rapidement devenu l'une des icônes du monde musical. Derrière l'artiste se cachait un homme réservé et énigmatique. Peu ont eu l'opportunité de le connaître véritablement. Mayte Garcia fut sa danseuse, sa muse, son épouse et la mère de son enfant. Dans ce livre, elle partage son regard unique, intime et révélateur, sur la vie personnelle et professionnelle de Prince.
Elle évoque tout, de leur rencontre atypique dans les coulisses d'un concert à leur mariage digne d'un conte de fées. Elle nous plonge dans leur univers artistique et révèle les échecs familiaux dévastateurs qui ont mis fin à leur relation.
Nul autre n'aurait pu dresser un portrait aussi profond et nuancé de Prince. Un récit surprenant, authentique et émouvant.
Le défi pour moi, en abordant le livre de Mayte Garcia, était d’y trouver de l’intérêt. D’emblée, je précise que Prince, ce n’était pas ma came, je n’ai jamais été touché par le personnage ni sa musique (ben non…) et je ne connaissais pas grand-chose de sa vie. Donc, me plonger dans la biographie de sa toute première épouse était une expérience de l’inconnu. Mayte Garcia est une américaine originaire de Porto Rico, son père est militaire, c’est dire si elle déménage souvent. Passionnée de danse et notamment de danse de ventre, elle fait passer à prince une cassette de son travail, lors d’un concert à Barcelone, elle n’a que 16 ans. Ce dernier la contacte, ils se rencontrent, correspondent et se lient d’amitié. Bientôt Prince lui propose de travailler avec lui et une chose en entrainant une autre, ils finissent par se marier. Ce genre d’histoire, d’habitude, on les voit dans les comédies romantiques ou les romans à l’eau de rose. Sauf que dans ce genre de roman ou de films, les histoires d’amour finissent bien et dans le cas présent, l’histoire de Mayte et Prince sera douloureuse. Je voudrais d’abord souligner la fraicheur et la sincérité de l’auteur qui ne cède jamais à la facilité, qui « appelle un chat un chat » et qui reussit à rendre palpable et bien tangible l’amour très fort qu’elle ressentait pour son mari. En revanche, on ne saura jamais si la réciproque était vraie car si à la fin du livre, on aura bien en tête la personnalité de Mayte, ses failles, ses espoirs, ses convictions, Prince reste malgré tout horriblement difficile à cerner. On a l’impression que même elle, qui portera son enfant, qui partagera sa vie, elle n’aura jamais réussi à cerner cet homme complexe, torturé, et quasi ingérable. C’est la mort de leur fils et surtout l’influence croissante des témoins de Jehova qui aura raison de leur couple, et c’est un aspect de Prince que j’ignorais : sa quête d’absolu dans tous les domaines l’aura amené trop loin pour Mayte, qui a bien davantage les pieds sur terre que lui. Connaissant mal Prince et sa musique, beaucoup de choses m’ont sans doute échappé lorsqu’elle évoque tel ou tel album, tel ou tel clip, telle ou telle chanson mais j’imagine que pour un amateur, ce livre éclaire le travail de création et d’inspiration du chanteur et apporte quelque chose qui moi, m’a fatalement échappé. Cela dit, j’ai lu de bout en bout et avec beaucoup de plaisir le récit de cette jeune femme attachante, sincère et qui n’oublie pas d’insuffler quelques touches d’humour dans un récit parfois très douloureux. Pour finir, je précise que le travail d’éditeur est très propre, avec un petit carnet photo au milieu, la traduction est limpide et que « The Most Beautiful » est un beau cadeau à faire à un fan de Prince.
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