(Roman). Jusqu'à la fin du mois de janvier, La banque tenait bon et poursuivait sa stratégie de vente sur d'autres indices. Jusqu'à cette date, les sommes engagées par la cohorte de fonds spéculatifs qui jouaient contre elle, n'étaient potentiellement que des pertes. Mais sûrs d'eux-mêmes, Weinstein et les autres fonds maintenaient leurs positions en attendant un arbitrage du marché.Face aux nombreux fonds qui s'étaient ligués contre elle, la banque avait de plus en plus de mal à maintenir ses positions. Elle avait engagé dans cette affaire toutes les liquidités dont elle disposait pour contrer les fonds indépendants sans que cela ne suffise à les faire lâcher prise. Puis, comme dans une partie de poker au casino, la banque fut obligée de rehausser sa mise pour maintenir son jeu. Toute sa trésorerie ayant été engagée sur cette partie, la banque devait impérativement trouver de nouvelles liquidités. Elle alla donc puiser dans ses réserves.Le 7 avril, la banque adoptait d'énormes positions vendeuses sur l'argent-métal, un marché sur lequel elle est réputée détenir le monopole mondial. Près de 20 000 contrats shorts furent vendus par la banque pour une valeur de 19 milliards de dollars, ce qui fit immédiatement chuter le prix de ce marché. Évidemment, la banque avait préalablement spéculé sur une baisse du prix de l'argent-métal, ce qui lui assurait des profits immédiats. On pouvait cependant interpréter ce repli historique comme le signe d'une grande panique à laquelle semblait succomber tout l'état-major de la puissante banque d'affaires.
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