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Terre d'enfance

Couverture du livre « Terre d'enfance » de Christine Foulcher aux éditions Association Amis
Résumé:

 Voici que je fais un monde nouveau : il apparaît déjà, ne le voyez-vous pas ?
C'est en quelque sorte une introduction à ce monde nouveau annoncé par Jean que l'auteur vous propose, sur un mode personnel : vision poétique de l'univers intérieur lentement recrée de son enfance, sur cette terre du... Voir plus

 Voici que je fais un monde nouveau : il apparaît déjà, ne le voyez-vous pas ?
C'est en quelque sorte une introduction à ce monde nouveau annoncé par Jean que l'auteur vous propose, sur un mode personnel : vision poétique de l'univers intérieur lentement recrée de son enfance, sur cette terre du sud-ouest, héritée de ses ancêtres ruraux.  Les jeux, les greniers, les livres, les cultures, les proches : ne vous laissez pas envahir par sa mélancolie...Il s'agit moins de voir que de croire : tout a été revisité. Ainsi fiction, autobiographie, souvenirs sensibles se mêlent et l'auteur, seul, peut en tracer les frontières.
Dans le présent recueil, en une série de dix-neuf tableaux, le temps de l'enfance est béni par une mémoire heureuse, malgré les deuils et la maladie.
C'est un hymne créateur qui se décline moins sur le ton de la nostalgie que celui de l'accomplissement, de l'abondance de cette terre.
Puisse le lecteur, sans peurs ni reproches, y trouver quelques nourritures terrestres, pour y porter l'image du céleste.
  Extrait :

Elle lui confiait aussi que "si tu courais en août, à la nuit tombante, entre les rangs de blé mûr, à l´heure où les chauves-souris te frôlent, où la chaleur du jour monte par effluve du sol de terre sèche, tu sentirais, entre le velours noir effleurant ta joue et le bruissement des épis griffant tes bras, l´air chaud envahir tes poumons et te donner envie de courir.".
Elle voulait lui dire qu´elle avait su très tôt que "si tu longeais les champs en septembre, travaillés et retournés par le soc, tu sentirais, dans la lumière pâle et le tourbillon des premières feuilles mortes, couler dans tes veines un peu de cette langueur qui te ferme les yeux doucement, les mains dans la terre du jardin, à regarder la couleur de la terre fraîchement soulevée par la taupe, qui fait germer de boutons marron les prés verts".
Combien d´autres sensations encore, furtives, jamais oubliées, l´enracinant à jamais à cette terre mais qu´elle n´avait pu lui dire, lui exprimer de son vivant :
"Si tu étais passée en novembre, pour la veillée du maïs, tu aurais dansé entre les premiers flocons de neige dans la nuit trop noire, essayant, la tête renversée et les yeux fermés d´en avaler quelques-uns, comme un pain d´éternité; tu aurais senti l´infini de l´hiver, apprivoisé la solitude et oublié l´existence même d´autres saisons.
Et si tu étais passé en mars, tu aurais vu, sur les bords du chemin de retour de l´école, les premiers boutons d´or au vernis jaune, te rappelant Boucle d´Or et les trois ours, sentant ton coeur réjoui comme celui des oiseaux bavards, lors de tes jeux avec ta poupée si docile, sous la tonnelle, assise par terre, dans l´ombre claire et rayée des premiers rayons de soleil translucides.
Et juin, l´odeur des foins... et août, la chaleur écrasante...
Mais si tu étais restée un peu là, un petit peu plus, n´aurais-tu pas l´étrange sensation aujourd´hui, que c´est après ton enfance que le temps a pris le dessus sur sensations et saisons ?
Que l´enfance était le temps béni sans avant ni après, dans l´insouciance d´une harmonie charnelle avec la nature, en dehors de toute mort ?".

  Sur l'auteur :
Comme pour bâtir des châteaux de sable, l'auteur a passé au crible d'un tamis d'archéologue et d'archiviste les grains de blé et de poussière de sa terre d'enfance.
Première autofiction de l'auteur, résidant actuellement dans le sud-ouest de la France.

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