Des conseils de lecture enthousiasmants et étonnants !
À trente ans, la vie de Félix, c'est Belleville, sa compagne et leur bébé. C'est, le soir, jouer de la guitare dans des bars avec l'espoir tenace de voir sa carrière solo démarrer. Car la gloire, Félix l'a déjà frôlée. Tous les quatre, ils avaient le talent, l'audace, l'osmose. Il y avait la fièvre, l'excitation et l'insouciance. Leur groupe a décollé, puis tout s'est effondré. Alors, arrivé en ce point précis où l'existence l'exige, Félix doit faire un choix : poursuivre encore le rêve ou changer de regard sur sa réalité.
Des conseils de lecture enthousiasmants et étonnants !
J'ai découvert la plume de Martin Dumont grâce aux 68 premières fois avec son précédent roman, Tant qu'il reste des îles, un roman empli d'humanité que j'avais beaucoup aimé. Alors lorsque j'ai su que pour cette rentrée d'hiver c'est avec Tempo (Les Avrils) que l'auteur nous revenait, je n'ai pas hésité une seconde. Je suis partie à la rencontre de Félix, Anna, Louis, Rémi, Alex, Kacem, Marc et les autres. Et quelle rencontre !
Tempo c'est bien plus qu'un roman. C'est un livre tout en résonnance, qui fait écho et qui inévitablement convoque la nostalgie. Tempo nous renvoie dans les années lycée. Celles de l'Amitié, de la passion et de l'insouciance. Celles durant lesquelles les rêves, même les plus fous, semblent terriblement accessibles. Celles que l'on regarde, des années plus tard, avec tendresse et mélancolie. Tempo c'est l'histoire d'un ado passionné de musique devenu père qui doit, pour répondre aux attentes de sa compagne, faire un choix. Doit-il s'accrocher obstinément à ses rêves ou y renoncer ?
Tempo se déroule sur une dizaine d'années. le récit alterne entre les souvenirs des années 80 de Félix -le narrateur- et ses interrogations du moment. Durant ces oscillations, on croise Louis, Rémi et Alex, mais aussi d'Anna, d'Ellie, Kacem, Marc et quelques autres. Tous sont profondément humains et attachants.
Le Tempo de ce roman à la fois lent et rythmé permet d'apprécier à sa juste valeur la délicate plume de Martin Dumont toute en retenue et d'une touchante sobriété. Tempo est un roman d'espoir empreint d'une tendresse infinie à glisser entre les mains de ceux qui ont des rêves plein la tête.
https://the-fab-blog.blogspot.com/2024/04/mon-avis-sur-tempo-de-martin-dumont.html
J’ai découvert Martin Dumont via son précédent livre « Tant qu’il reste des îles ». « Tempo » nous entraîne à Belleville en 1988. Félix y vit avec Anna, sa compagne, et leur fils Elie, un nourrisson. Le jeune homme travaille comme serveur dans le bar de Kacem, en bas de chez lui, et essaie le soir, en jouant dans les bars, de retrouver la flamme et le succès qu’il a connu quelques années plus tôt avec son groupe de rock. Félix, Rémi, Alex et Louis ont en effet, très jeunes, sorti un album qui a très bien marché et entamé une tournée triomphale…mais tout s’est arrêté brutalement.
L’histoire alterne entre 1988 et les souvenirs, quelques années auparavant, de la formation du groupe, et de leurs premiers succès. J’ai beaucoup aimé ce livre empreint de tendresse et de nostalgie. Félix est un très beau personnage, qui se trouve à la croisée des chemins. Difficile de se remettre d’un succès météorite, arrivé vite et (trop?) tôt. Sa carrière n’est pas allée crescendo, elle a débuté en fanfare et est retombée aussi vite, et le jeune homme n’arrive pas à faire le deuil, à passer à autre chose. Il a toujours en tête de renouer avec le succès, via une carrière solo. Mais même si son manager Marc semble enthousiaste, les temps ont changé, le public des bars n’est pas tendre, les labels ne répondent pas…et Anna, qui pourtant le soutient, commence à en avoir assez d’accumuler les heures de travail pour payer les factures.
J’ai trouvé ce livre très juste et maîtrisé, avec une galerie de personnages particulièrement réussis, notamment Marc, manager dont on ne sait jamais trop quoi penser, Kacem, qui malgré son métier de propriétaire de bar, semble être un symbole de fiabilité et de stabilité dans la vie de Félix, et Anna, amoureuse mais les pieds sur terre. L’auteur étant né en 1988, comme le petit Elie, je me suis demandé s’il parlait de son père à travers Félix. Félix, qui veut envers et contre tout réussir, jusqu’à passer pour un rêveur, ou pire, un égoïste qui privilégie sa trajectoire personnelle à ses responsabilités de compagnon et de père.
Même si le livre évoque la musique, le thème est finalement assez universel, tout comme la période (il n’y a rien de très « marqué » années 80 dans le récit), et le récit initiatique peut finalement s’adapter à tout âge : doit-on persister, et qu’importe ce que cela coûtera, abandonner… ou essayer de trouver une troisième voie?
Une jolie surprise !
Félix vient d’avoir un enfant avec Anna.
Il vit à Belleville dans un appartement un peu trop petit mais parfaitement situé au-dessus de La pieuvre, le bar du quartier dans lequel Félix a ses habitudes. Il y a même été serveur.
Félix est musicien et à près de trente ans, il veut encore y croire. Il s’accroche à l’espoir qu’un jour sa carrière décollera, comme elle avait commencé à le faire du temps de son groupe avec Louis. Un groupe en devenir, séparé trop tôt.
Depuis, Félix vivote, joue dans les bars pour tenter de rapporter un peu d’argent pendant qu’Anna travaille aux urgences. Il est les rêves, elle est la réalité.
Arrivé à un moment charnière de sa vie, celui de grandir, il revient sur les instants qui ont forgé son passé musical, éclairant d’une nouvelle lumière son présent.
C’est un très joli roman que nous livre Martin Dumont. Un livre qui sonne juste et résonne. Inutile de rêver d’être musicien pour comprendre ce à quoi s’accroche Félix. On a tous vécu cette passion qui grandit à l’adolescence et à laquelle on souhaite tout sacrifier dans l’espoir, un jour, d’obtenir la reconnaissance et pourquoi pas, le succès.
Et puis il y a un moment où l’on réalise que « l’on n’est pas Picasso » et qu’il faut grandir, calibrer ses attentes et ses espoirs. Alors on fait quoi ? Faut-il sacrifier ses rêves sur l’autel de la vie adulte ou a-t-on le droit d’y croire encore un tout petit peu? Peut-on rattraper sa chance une fois qu’on l’a laissée filer ?
Tempo raconte les amitiés fortes, l’absolu espoir que l’on place en l’avenir et l’amour de la musique.
Un amour simple, discret. Ici, point de héros du rock dépravé promis à un destin flamboyant mais un jeune homme comme tout le monde, simple et frustré, qui rêve encore d’être choisi.
Cela raconte avec nostalgie et douceur ces artistes qui, malgré leur talent, resteront dans l’ombre.
Comme il est difficile de renoncer à un rêve. Surtout après l’avoir touché du doigt. La musique, le succès, la passion, la fièvre, la gloire presque. Il y croit encore, Félix, il y croit tellement. Il continue à jouer, inlassablement, seul avec sa guitare, dans des bars bruyants, dans des petites salles miteuses. Il voudrait plus, il voudrait mieux.
Il se souvient de l’époque du groupe. “Des textes griffonnés au creux des nuits trop courtes. Des concerts, des chambres d’hôtel. Des morceaux qu’on compose à l’arrière d’un vieux bus.” Le succès d’autrefois contraste avec les galères du présent routinier : un job de barman, un bébé de quelques mois, une compagne infirmière aux urgences, un manager de pacotille, quelques tentatives de concerts. Telle un métronome qui bat la mesure à chaque chapitre, la narration alterne entre passé et présent. Avec une brisure entre les deux, comme une fausse note, ou une note bleue.
Les pages de ce livre se tournent presque toutes seules. Comme les morceaux d’une playlist qui s’enchaînent, l’écriture est fluide, douce, entraînante. “Ce n’est pas triste, peut-être un peu mélancolique.” Alors tant pis s’il n’y a pas d’applaudissements, tant qu’il y a de la musique.
Un livre sentimental ,prenant par se pere de famille ,une carrière qui a du mal à décoller, un roman à suspens ,car tout s effondré pour eux , pourquoi ,la suite de la lecture à découvrir bien sur
Avec Tempo, Martin Dumont nous propose un récit tout en douceur, avec une double temporalité.
- Félix est un jeune père de famille qui essaie de percer dans la musique sans vraiment y parvenir. Marié à Anna, infirmière et papa d'un petit garçon de deux mois, ils ont du mal à joindre les deux bouts, dès lors, leur vie se complique doucement…
- Félix vit les moments d'une gloire passée, alors il avait un groupe avec des amis lorsqu'ils étaient adolescents. Un groupe qui avait connu des moments de gloire, avec un album et de nombreux concerts.
Livre autobiographique ?
Martin nous fait vivre la vie de Félix, musicien dans l'âme, de la création de son groupe à leur zénith, puis malheureusement à leur déchéance. Il refuse d'abandonner et croit toujours en ses rêves et se produisant dans des bars où désormais personne ne l'écoute. Félix est attachant, un peu égoïste ? Peut-être. Il porte des blessures, qui seraient sûrement les nôtres si nous avions eu le même vécu. L'auteur nous montre combien nos rêves de jeunesse, une fois dans la vie réelle, sont difficiles à réaliser. Mais ce sont ces moments difficiles qui finalement nous construisent et nous permettent d'affronter le quotidien d'une vie.
J'ai beaucoup aimé l'émotion se dégageant de ce récit plein de nostalgie, mais rempli d'espoir. Rapidement, je me suis identifié à Félix, sachant qu'il est plus facile de vivre dans le passé que de tourner la page et d'affronter une dure réalité. Je n'ai pu m'empêcher de me demander ce qu'il me restait de mes rêves d'enfant…
Sûrement l'une des raisons pour laquelle ce roman m'a autant touché.
La prose de Martin pourrait paraître simple et sobre, mais au contraire, je trouve qu'il trouve un bon équilibre entre une certaine la pudeur et un éventail de sentiments très expressifs, mais toujours avec beaucoup de délicatesse.
Un beau moment de lecture…
Une jolie découverte pour un agréable moment de lecture
On s'attache au personnage parce que l'on sent que l'auteur l'aime et le porte. Les aller-retours entre passé et présent permettent de s'immerger dans l'histoire de Félix, à la fois dans ses années rock and roll et dans son quotidien de papa rangé. Une écriture tout en douceur, un ton juste et une maison d'édition toujours pertinente dans ses choix éditoriaux.
#NetGalley
J’ai hésité à lire ce roman dont on me disait le plus grand bien, parce que je n’ai jamais su accorder une grande place à la musique dans ma vie et que le titre de ce roman en annonce la couleur.
Or, ce roman parle de bien plus que de musique.
L’histoire : des adolescents montent un groupe de musique. Ils vont connaitre une certaine notoriété, suffisante pour que Felix qui a la musique dans la peau n’arrive pas à accepter la séparation du groupe, puis son passage à l’âge adulte et à son rôle de père.
Il s’accroche à sa musique, mais n’arrive pas à en vivre, et encore moins en faire vivre sa famille.
J’ai aimé ce personnage de Félix qui flotte entre l’adolescence et l’âge adulte, qui refuse de tirer un trait sur un passé révolu, qui veut faire de sa passion son métier.
Il est touchant et son cœur bat le rythme de la plus belle musique que vous n’entendrez jamais.
Un roman qui oscille entre rêves et réalité, entre adolescence et âge adulte, entre passion et raison. Un roman sur l’acceptation du temps qui passe, de l’image que l’on renvoie, sur l’acceptation de grandir, de vieillir, de changer.
On a tous vingt ans dans notre tête, comme Felix, il faut juste accepter que ces vingt ans ne peuvent pas durer éternellement, il faut savoir faire taire cette jeunesse qui crie au fond de notre cœur et avancer, contre vents et marées.
Un coup de cœur pour ce roman délicat et émouvant, qui fera vibrer les cordes des âmes sensibles.
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