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L'une est une petite fille inquiète, sage, maladroite et rêveuse avec quelque chose d'imprécis dans le regard. Comme une certaine distance au monde.
L'autre est un rayon de soleil sans ombre qui sourit et irradie avec un naturel désarmant.
Elles ont 10 ans quand elles se rencontrent et se décident demi-soeurs, parce qu'elles trouvent que « copines » c'est galvaudé.
L'école, le collège, le lycée, les vacances à Ker Timéoscor, la liberté des premières virées, le goût des premières cigarettes, l'émoi des premières amours, elles partageront tout. Ensemble, elles découvriront la vie. Puis la mort, le drame, le chagrin et le deuil. Et la trahison.
Elles se rencontrent à 10 ans à l'école ; l'une est solaire, l'autre est introvertie.
"Copines c'est galvaudé" alors elles décident de devenir sœurs ou plutôt demi-sœurs. Lorsque leurs mères respectives apprennent qu'elles ont inventé une histoire de divorce et de famille recomposée sous le même toit, ça chauffe pour elles deux, mais n'ébranle en rien leur amitié.
On va les suivre au fil des pages de l'enfance à l'adolescence, au premier flirt, au passage à la vie adulte, avec le rituel des vacances dans la maison de Ker Timéoscor en bretagne. cette maison , qui au fil des ans, voit s'agrandir la bande des frères de l'une, ce groupe qu'elles intègrent, qui devient le leur s'enrichit de nouveaux visages et que le lecteur suit de loin en loin.
Puis, il y a l'arrivée à Paris: le début de la vie d'adulte en couple pour l'une et plus solitaire pour l'autre.
Encore de beaux moments partagés de complicité jusqu'au drame : ce drame, qui nous surprend, on le vit avec les personnages, avec notre corps, nos tripes.
Et puis il y a la fin , les dernières pages, qui m'ont laissées sans voix... et me laissent encore sans voix.
un beau roman , sur l'amitié, qui perdure de l'enfance à l'âge adulte. Un peu difficile au début de se repérer car les personnages sont désignés par elle et non par des prénoms.
La plume de cette auteure est tellement touchante. Elle sait utiliser les mots justes.
C'est l'histoire de deux jeunes filles qui grandissent ensemble. L'une est renfermée, réfléchie, un peu trop inquiète de ce qu'est la vie, l'autre est joyeuse, vivante, extravertie. Elles se complètent, elles s'adorent, allant jusqu'à se faire passer pour des soeurs.
Elles grandissent ensemble et virevoltent autour d'une belle bande très unie.
Et puis un jour le drame : l'un des leurs décède.
Celle qui était lumineuse s'éteint peu à peu et le monde continue pourtant à tourner autour d'elle. Elle ne trouve plus de plaisir avec ceux qui font sa bande.
Celle qui est introvertie reste effacée, laissant la place à la douleur de sa meilleure-amie, taisant sa propre souffrance pourtant bien réelle.
La chute est inattendue...
J’ai beaucoup aimé « Un tout petit rien », le premier roman de Camille Anseaume. Dans « Ta façon d’être au monde », on retrouve toute la poésie qui caractérise sa plume, mais aussi l’incroyable faculté qu’elle a de décrire les sentiments.
« Elle sent tes réticences, et elle les aime aussi. Elle salue ta façon d’être au monde.
Tu vis comme tu respires, sans t’en apercevoir. »
Toutefois, j’avoue avoir été déconcertée par la narration du premier chapitre qui, de plus est, prend la moitié du roman. Cette façon d’être détachée des personnages ne m’a pas plu. C’était comme essayer d’apprendre à les connaître sans arriver à les approcher. Ce fut long, et la poésie lancinante perdait de sa saveur.
Mais le deuxième chapitre est arrivé et a tout illuminé. Nous retrouvons le « je » et avec lui la sensation de s’approprier l’histoire. J’ai savouré, j’ai plongé dans cette relation si particulière entre deux amies d’enfance, l’une rayonnante et souriante, l’autre timide et introvertie. Quand l’une se fond dans l’intérieur de l’autre, on ressent comme un malaise. Cette belle amitié en apparence, que l’on sent pouvoir devenir sombre, est formidablement contée par l’auteure. L’ambiance est changeante et l’on grandit avec ces deux filles devenues femmes quand la mort sonne à leur porte.
« Au collège ou à la maison, face à un choix ou une contrariété, elle tente souvent d’emprunter tes yeux, pour regarder la vie à ta façon. Elle y parvient parfois. Elle se sent alors imprégnée de toi, de tes éclats de rire et de ta légèreté. Mais l’effet est souvent de courte durée, et le retour à sa propre peau lui fait l’effet d’une douche froide. Tu es la colonne vertébrale du squelette qu’elle aimerait être. »
Ce roman est bouleversant par la façon qu’il a de dévoiler les âmes. Il nous décrit, avec justesse et profondeur, comment l’on passe de l’insouciance à la réalité d’une vie qui se veut cruelle parfois.
« Tu me fais penser à une jeune mariée qu’on sollicite et qu’on évite. Personne n’ignore où tu es dans le jardin. Ta tristesse est éclatante comme une robe immaculée. »
Le deuil n’est pas seulement abordé, il est décortiqué, épluché à travers les agissements et les pensées des protagonistes. On s’identifie énormément surtout si on l’a vécu, car nous passons tous par les mêmes phases. De façon générale, c’est un roman assez sombre, il vous pénètre.
« On est repartis, tu marchais devant, les mains dans les poches, la tête baissée. On était derrière toi comme des ombres encombrantes, des éléphants dans un magasin de porcelaine ébréchée. »
Mais je salue aussi les pointes d’humour (noir) qui ponctuent ça et là une histoire dans laquelle le viscéral et l’abyssal ont une part importante.
« Tu m’expliques que ce matin, alors que tu sortais de la douche, tu t’es assise sur le lit, en proie à une nouvelle crise d’angoisse. Tu étais en sous-vêtements, incapable de te lever. Alors que tu tentais de retrouver une respiration normale, tu as eu froid, puis très chaud, tu t’es allongée sur le côté et au moment où tu fermais les yeux ton soutien-gorge s’est dégrafé.
– C’était lui. Je te jure, je l’ai senti, c’était lui.
On parle quelques instants, tu me demandes où j’étais.
– Chez le gynéco. Je me suis allongée, j’ai fermé les yeux et j’ai senti un doigt dans mon vagin, mais je crois pas que c’était lui.
Tu craches ton café dans un éclat de rire, j’essuie les gouttes échouées sur la table, comme on ramasse en secret les premières fleurs de printemps dans le jardin du voisin. »
Pour finir, je dirai donc que je suis partagée dans cet avis, la première moitié m’ayant déçue par son style voulu de narration et par ses longueurs, mais la seconde m’a complètement transportée et bouleversée. Sans oublier cette plume magnifique qui caractérise les romans de Camille Anseaume.
Ma chronique sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2016/06/15/lecture-ta-facon-detre-au-monde-de-camille-anseaume/
[Livre lu & reçu dans le cadre de l'Explo'Book]
Chronique sur blog : https://ocelitaussi.wordpress.com/2016/05/21/ta-facon-detre-au-monde-camille-anseaume/
En demandant à recevoir ce roman, je ne m'attendais pas à un récit tourné de cette façon-là. Tout ce que j'en savais, c'est la quatrième de couverture ; autrement dit : le prologue, accompagné d'un vague résumé. Je savais que j'aurais affaire à une histoire d'amitié mêlée à une autre de deuil, mais je ne savais pas de quoi il en retournerait précisément. "On a tous nos morts", dit une de mes amies. Alors, j'étais curieuse de savoir qui était celui des protagonistes de ce roman.
J'ai adoré, tout simplement. Ce roman est mon deuxième coup de cœur de 2016, et je crois que je suis déjà en train d'agacer mes amis à en parler sans cesse. Mais il n'y a rien que je n'aime pas, qu'il s'agisse des personnages, tous touchants à leur façon, profonds, humains, on sent qu'ils ont un caractère particulier, qui leur est propre, qui est recherché, tout particulièrement celui de la narratrice, dont on ne connaîtra jamais le nom, et celui de sa meilleure amie. J'ai été tout à la fois fascinée et décontenancée par l'ambiguïté de leur relation, avec la narratrice qui ne vit que dans l'ombre de son amie et qui tente de voir le monde au travers de ses yeux à elle. Elle observe tout, ne s'implique jamais vraiment, se sent trop peu concernée par ce qui l'entoure. Elle vit un peu à la troisième personne du singulier, et c'est ce qui m'a touchée dans ce personnage, autant que ça m'a dérangée.
Si le récit commence lentement, je n'ai pour autant aucunement été lassée : je devinais d'avance que ça ne serait pas une histoire haletante, pleine d'action et de rebondissement. Tout, du synopsis aux sujets traités, en passant par le titre même du roman, exprimait clairement qu'ici, ce serait du psychologique, de la réflexion, une pure évolution des personnages dans une vie banale et bien rangée de jeune ivres de liberté, tout à coup frappée par l’indicible, le douloureux, l'inéluctable. C'est une vérité, une façon de dire le pire puis le mieux qui s'en fuit, la vie qui fuit, la mort qui ébranle un monde tout à coup, l'éclair qui s'abat sans qu'il n'y ait eu le moindre orage prévu pour la journée. C'est l'existence qui change de sens et perd ses couleurs, soudainement, et le temps qu'il faut pour se relever, pour dissiper le fantôme que l'on voit partout et reprendre sa route, pas après pas, difficilement, lentement, mais sûrement. C'est faire son deuil, chacun à sa façon, affronter ses morts et la vie qui continue sans ceux que l'on aimait.
J'ai aussi totalement adhéré au style de l'auteure, tant à la personne de narration (à savoir troisième personne accompagnée de la deuxième pour s'adresser à sa meilleure amie, puis première à nouveau couplée à la deuxième), qu'au discours indirect libre qui surpasse le discours direct, qu'aux superbes citations que j'ai adoré relever tout au long du roman, puisque j'adore garder une trace écrite de ce que j'aime lire.
Pour moi, Ta façon d'être au monde n'est rien d'autre qu'un page-turner criant de vérité, qui m'a fait couler quelques larmes, en bonne hypersensible que je suis, et je n'ai plus qu'une envie : vous hurler de le lire à votre tour si ça n'est pas déjà fait, et puis m'en aller découvrir tout ce qu'a écrit ou écrira Camille Anseaume, qui m'a totalement conquise avec Ta façon d'être au monde.
Le roman retrace l'amitié entre la narratrice et Justine, liées depuis leur enfance, et que la disparition tragique de Gabin, le compagnon de Justine, à l'aube de ses trente ans, va durement frapper.
Le récit se fixe ainsi sur le deuil vécu par Justine mais aussi par le groupe auquel appartiennent Justine et la narratrice, constitué d'amis de longue date.
J'ai apprécié l'écriture de Camille Anseaume, que j'avais déjà beaucoup aimée dans son premier roman, mais ce n'est que parvenue à la chute finale que j'ai pris la pleine mesure de ce deuxième roman, qui dépasse la portée anecdotique et le récit de la tristesse tels qu'on pourrait se les imaginer, en se contentant de lire le roman sans sa dernière page.
Ma chronique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2016/04/ta-facon-detre-au-monde-camille-anseaume.html
Deux filles que leur caractère et leur milieu opposent, mais surtout deux amies. L'une est facile à vivre, toujours de bonne humeur et sert de modèle à la seconde, plus introvertie et inquiète. Voilà comment le narrateur de la première partie décrit cette dernière :
« Au collège ou à la maison, face à un choix ou une contrariété, elle tente souvent d'emprunter tes yeux pour regarder la vie à ta façon. Elle y parvient parfois. Elle se sent alors imprégnée de toi, de tes éclats de rire et de légèreté. Mais l'effet est souvent de courte durée, et le retour à sa propre peau lui fait l'effet d'une douche froide. Tu es la colonne vertébrale du squelette qu'elle aimerait être. »
La narration constitue d'ailleurs l'un des attraits du livre : qui est donc ce narrateur extérieur qui, pendant la 1ère partie du livre tutoie l'une des filles et s'adresse à la seconde à la 3ème personne du singulier ("elle"), renforçant le côté périphérique de celle-ci ? Je vous laisse le découvrir.
Quant à la seconde partie, elle commence par un évènement tragique qui va rapidement se dévoiler et représenter une césure importante dans la vie des jeunes filles :
« Peu à peu, la mort prend un nouveau visage. On la croyait vieille et grise. Elle a notre âge, sa silhouette et ton parfum. »
Servi par une jolie écriture, ce livre sensible, qui traite très bien de l'amitié, du deuil, de la fin de l'insouciance, peut paraître triste voire déprimant à certains mais il m'a beaucoup touché ; jusqu'à la fin, un certain suspense subsiste et je l'ai reposé sur ma table de chevet avec un certain regret.
Avant de vous laisser pour aujourd'hui, une dernière citation extraite de la dernière partie du livre :
« Je ne sais pas à quel moment tu retrouveras tout à fait le goût de vivre, mais ta main vient de me murmurer que tu avais retrouvé la peur de mourir. »
Ce livre fait partie de mes coups de cœur de la rentrée littéraire de l’hiver 2016 !
https://evabouquine.wordpress.com/2016/03/11/camille-anseaume-ta-facon-detre-au-monde/
Un roman sur l’amitié, l’enfance, l’adolescence, les bonheurs de la vie, ses malheurs… sur la vie quoi.
Une tirade sur la mort dont les détails et la longueur m’ont semblé meubler l’espace, fait oublier les autres moments de la vie et ne retenir que ses difficultés, ses tristesses et ses déceptions…avec des descriptions parfaites qui enfoncent bien le clou.
A lire en période très (ou trop?) optimiste, résultat garanti.
Ta façon d'être au monde, c'est une belle histoire d'amitié entre deux jeunes femmes.
Elles grandissent et évoluent, ensemble, partagent tout, jusqu'à leurs vacances.
Puis, un drame vient ébranler la petite bande d'amis qu'elles ont formées, au fil des années. Un membre leur a été amputé... Brusquement...
Ce livre, c'est la vie, dans toute sa première partie. Tendre, poétique.Camille Anseaume nous fait grandir avec ses personnages en employant des mots simples, mais tellement justes. On vogue tout du long tranquillement, le sourire aux lèvres. Avec un petit pincement au coeur pour chaque tracas, jusqu'aux frissons des premiers émois. de la cour de récré jusqu'à la prise d'indépendance.
La seconde partie, c'est la mort...Brutale ! Bouleversante !
Encaisser, avancer, continuer à vivre malgré l'absence...
Je faisais partie intégrante de leur petite tribu.
Le cheminement est intense en émotion, les larmes aux bords des yeux....
De jolies phrases à la hauteur des sentiments à ressentir. Entre larmes et rires.
Et une conclusion. LA conclusion... Pour laquelle je ne devoilerais rien.
Je recommande ce livre à chacun.
Le genre de petit bouquin que l'on serre très fort contre son coeur, une fois achevé...
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