Cette recherche a porté sur l'interprétation pragmatique des énoncés dans une population de treize adultes souffrant de schizophrénie. Elle s'est focalisée sur la production des inférences pragmatiques. A partir du modèle de Frith (1992), nous avons étudié le lien unissant les symptômes de la maladie et la faculté d'inférence pragmatique. Parallèlement, en référence aux travaux de Corcoran (1995, 2003, 2005), nous avons recherché la présence d'une compensation logique dans la production de ces inférences ainsi qu'un éventuel lien entre cette compensation et les symptômes de la schizophrénie. Autrement dit, nous avons tenté d'articuler les hypothèses des deux auteurs. Malgré ses limites relatives à l'effectif et à la répartition des sujets en groupes, cette étude a notamment montré que les patients souffrant de schizophrénie présentent un trouble de l'accès à l'implicite des messages, une altération de la capacité d'inférence et probablement des troubles du décodage linguistique. Cette étude fut l'une des premières rencontres entre l'orthophonie et la psychiatrie de l'adulte.
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