"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les premières fois traitées avec un grand réalisme: premiers rendez-vous, baisers, nuits d'amour, moments de bonheur ... mais aussi les affres et les maladresses !
Samantha a 17 ans. Sa mère est une figure politique locale. Leur maison est immense, immaculée, tout le contraire de celle des Garrett, les voisins que sa mère déteste. Ces derniers ont huit enfants et vivent dans un bouillonnant désordre organisé. Un jour d'été, alors que Sam les observe de son balcon, un garçon l'y rejoint : c'est Jase, le troisième enfant des Garrett. Commence alors pour Sam et Jase l'été des premières fois, mais aussi des secrets, qui ne peuvent rester bien longtemps gardés...
Un grand merci aux éditions Nathan pour cet adorable envoi ! ♥ Le livre est paru au mois de janvier, donc vous pouvez d'ores et déjà vous le procurer si l'envie vous prend quand vous aurez fini de lire cette chronique. Après tout, c'est le but. Quant à moi, il était grand temps que je me plonge entre ces pages gorgées de soleil et qui sentent bon le sable chaud sous les pieds frémissants de plaisir. Après avoir passé deux mois mémorables le temps d'un long week-end de trois jours (la magie de la lecture de ne pas respecter les barrières du temps et de l'espace),-je peux vous dire que j'ai adoré mon escapade dans la petite ville fictive et balnéaire de Stony Bay, au côté de deux adolescents merveilleux et extrêmement attachants, qui n'en ont pas fini de grandir et de se trouver.
Je tiens à vous avertir que, même si la couverture laisse particulièrement à penser qu'on va pénétrer dans un lieu idyllique, rythmé au son des vagues et à la rengaine de coquillages et crustacés, ce roman n'est pas constitué que de ce côté détente et évasion, en attendant que l'été bien aimé et tant chéri pointe le bout de son nez, il va bien au-delà. Bien sûr, si vous souhaitez le lire tranquillement à la période estivale sur votre balcon en train de bronzer en maillot de bain (ce n'est absolument pas moi que je décris là) ou sur la plage à lézarder sur votre serviette, lunettes de soleil au nez, il n'y a pas de soucis. Au contraire, Stony Bay Beach sera le compagnon idéal. Sous son apparence de gros pavé, ce roman en réalité se lit extrêmement bien, grâce à sa police d'écriture parfaite pour ceux et celles qui ont des problèmes de vue comme votre humble Servante, grâce à ses chapitres aérés qui se lisent comme une bouchée de pain, et enfin grâce à l'écriture pétillante et pleine de mordant d'Huntley Fitzpatrick, qui nous happe jusqu'à la dernière page. Cependant, je n'aimerais pas que son premier ouvrage, extrêmement réussi qui plus est, en soit réduit à la simple et minimaliste étiquette de "lecture de plage détente", car les émotions et le message de tolérance et d'amour véhiculé sont très percutants et intenses. J'en ai été toute chamboulée. Une grande partie du roman va se concentrer sur la rencontre de Sam et Jase, deux héros aux univers complètement opposés qui, après des années d'attirance et de fascination mutuelles et inavouées, font enfin faire le premier pas l'un vers l'autre, pour le meilleur et pour le pire. Et, concernant le pire, je ne m'y attendais pas, mais alors pas du tout. Après avoir réchauffé mon petit cœur de Bisounours avec la chaleur radieuse du soleil de la ravissante ville de Stony Bay, le choc fracassant se produit et comprime dès lors mon pauvre petit organe cardiaque dans sa cage thoracique, jusqu'à l'en étouffer. Tout l'optimisme du roman au sujet de l'ouverture aux autres, de la découverte de ceux qui nous entoure, de leurs valeurs et de leur Beauté propre malgré leurs différences au niveau du mode de vie et de leur façon de penser par rapport à la nôtre, tout cela, ce positivisme ambiant et bourré d'espoir, semble se ternir et ne prendre qu'un chemin désastreux, sans issue autre que le triomphe du pouvoir, de l'hypocrisie et de l'influence des gens dits "de bien",-j'ai nommé nos hommes et femmes politiques (humour *raclement de gorge étouffé*), et la douche froide. Mais c'est mal connaître Huntley Fitzpatrick car, avec elle, le soleil finit toujours par se lever.
J'ai énormément apprécié l'écriture de cette dernière, et cela ne m'a pas étonné, à la fin du roman, d'apprendre qu'elle était elle aussi mère de famille nombreuse, six enfants en tout, contre huit pour Mme Garrett, que la souffrance de l'accouchement et la vie éreintante de femme au foyer n'arrêtent en rien dans son désir de mettre inlassablement au monde le fruit de l'amour intarissable qu'elle éprouve pour son tendre et bienveillant mari, et réciproquement. En effet, la force de l'écriture de l'autrice est d'allier la vigueur, l'insouciance et l'humour parfois (souvent même)-presque cynique de cette jeunesse fougueuse et en pleine révolte (ah, les jeunes, de nos jours, tous des dévergondés !, dixit Mme Reed, maman maniaque de la propreté de Samantha) et l'esprit maternelle et protecteur, réconfortant comme une bulle de chaleur et d'amour, d'une femme qui n'a pas enfanté que la chair de sa chair, le sang de son sang, mais aussi des écrits, comportant notamment et pour la première fois en ce livre, des personnages d'encre et de papier. On sent la bienveillance,-la compassion et la tendresse de l'auteure envers ses personnages, même dans les pires moments de tourment et de douleur qu'elle leur fait vivre, même envers ceux qu'on pourrait trouver profondément antipathiques, elle les aime pour nous tous,-lecteurs incompréhensifs et au doigt accusateur, et cela se ressent à chacune des pages qui constitue cette première pierre à son édifice littéraire, qui va se révéler très beau et inspirant, j'en suis persuadée. Et Stony Bay Beach est un socle, une colonne vertébrale, à cette production littéraire dont elle peut se sentir fière et qui ne peut annoncer que d'autres belles œuvres pour l'avenir, tant de belles choses que, nous les Français, nous avons encore à découvrir avec cette édition française qui ne fait que commencer. Tant d'amour pour la structure de son histoire, pour ses personnages fabuleux façonnés comme avec de l'argile et dans lesquels on se reconnait aisément ou où l'on reconnait des personnes de notre connaissance, ainsi que pour sa plume, qu'elle soigne et qu'elle améliore à chaque pas métaphorique en avant, cela force le respect et, pour que cela crève ainsi les yeux, c'est que Huntley Fitzpatrick est une écrivaine née, je vous le garantis. Elle ira loin, et je suis ravie que ses romans soient enfin traduits en France. On serait passés à côté d'une jolie perle sinon. Et cela aurait été fort dommage, qui plus est. Donc, encore merci aux éditions Nathan, cette fois pour avoir su déceler le talent et le potentiel émotionnel, intergénérationnel et littéraire de cette histoire qui m'a fait m'émerveiller face à l'épanouissement de nos deux jeunes amoureux, qui éclosent telles des fleurs qui n'étaient alors que de charmants bourgeons, mais aussi face à mes propres émois et moments d'adolescence, qui m'ont été rappelés à moi de façon foudroyante et assez désarmante, je le confesse. Ces instants de magie imparfaite se sont passés hier pour moi, c'est le cas de le dire ; je conseille néanmoins à tous les Sam et les Jase dans la fleur de leur âge, dix-sept ans allant sur dix-hui, à l'aube des tracas des adultes grincheux et irrationnels, de bien profiter de cette période où les papillons fleurissent dans votre ventre et où vous vous sentez pousser des ailes. Envolez-vous le plus haut possible, jusqu'au firmament des étoiles que Sam chérit tant grâce au télescope de son père, seule relique de cette absence paternelle terriblement pesante, qui la dépasse, et qui laisse des centaines de questions sans réponse, même pour nous, pauvres lecteurs frustrés. Nous avons tout de même un beau réconfort : la vue des constellations dans le ciel noir d'encre de la nuit infinie est juste magnifique et vaut le détour.
Cependant, ne soyez pas trop angoissés : si vous entretenez bien votre âme d'homme/femme enfant à l'aide de baisers tout doux ou au contraire chauds comme la braise, d'étreintes passionnées et ardentes et de sourires qui étirent vos lèvres comme un chewing-gum et qui vous font des rides de bonheur sur votre visage qui porte votre vécu, comme le font chaque jour de leur quotidien mouvementé mais unis dans l'amour de la famille et dans la joie de voir un nouveau jour se lever, tous ensemble, M et Mme Garrett, les parents jeunes, éclatants de santé et d'amour comme au premier jour, s'aimant comme des adolescents, mais toujours là pour soutenir leurs enfants et se montrer présent quoiqu'il arrive, comme tous les parents responsables et au cœur bon devraient le faire, alors votre esprit rebelle et épris de liberté et d'envolées extraordinaires ne risquera rien lors de son passage compliqué (mais on y survit) à l'âge adulte assez rebutant. Je suis véritablement tombée en amour pour ce couple si attendrissant et touchant, qui nous rappelle que, oui, le véritable amour à la façon contes de fées, cela existe, et que la réalité peut même dépasser la fiction dans certains cas, comme celui flagrant des Garrett. « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. » n'a jamais été aussi vrai que dans ce roman. Bien sûr, le grand méchant n'a pas dit son dernier mot et essayera de troubler l'harmonie bruyante et si accueillante de cette famille paisible, dans tout son brouhaha, et qui n'a rien demandé à personne, ni qu'on les juge, ni qu'on leur fasse du tord. Même s'il y aura toujours des grands méchants loups cupides et avides de puissance et de triomphe, de gloire servie par la tromperie et de victoires injustes qui écrasent les plus faibles,-Huntley Fitzpatrick fait triompher la vérité sans fard et sans fioritures, le fait de savoir rester fidèle à soi même et de tenir debout face à l'opposant qui nous met constamment dans son ombre sans vaciller. Ne jamais abandonner, rester digne et garder la tête haute, les Garrett savent montrer leur bonté et leur magnanimité,-ils m'ont ébahie et inspiré mon plus profond respect, car, malgré le fait que les habitants de la ville leur crachent toujours leur venin en pleine face concernant leur façon d'être fertiles comme des animaux et d'avoir une telle ribambelle d'enfants, malgré leurs envies de meurtre (et les miennes), ils ne se laissent pas atteindre par un tel manque d'irrespect et ils montrent l'exemple. Ce sont mes héros.
N'ayez pas peur non plus face au nombre désarmant que sont les petites têtes blondes de la famille Garrett. Vous ne serez pas prêts de les oublier car, eux, ne vous oublieront jamais. A la façon de Samantha et de sa petite jupette bleue et veston sur les épaules assorti de son uniforme de Ohé Petit Déjeuner, vous êtes vous aussi des Sailor Moon en herbe qui vont devoir gérer des sessions de babysitting assez mouvementées. Mais cela va donner naissances à des moments inoubliables d'amour débordants, de rencontres qui vous bouleversent l'existence, et de drôlerie à vous faire exploser de rire et à vous redonner le sourire face à la franchise décapante des enfants Garrett qui prend toutes les formes : droit au but, langage peu châtié, premiers mots qui font sacrément originaux comme souvenirs dans l'album de bébé, ou encore babillage affirmé et convaincu d'enfant de quatre ans qui s'inquiète du danger de mort de chaque animal, fictif ou réel, de chaque être humain et de chaque chose qui puisse exister dès qu'il entend une information de grand grâce à ses oreilles curieuses ou qu'il interprète ses livres pour enfants et le contenu de Madame Télévision à sa sauce. Dès lors, impossible d'oublier l'un des enfants Garrett et sa personnalité qui lui est propre et qui le rend si unique et attachant : Joel et son côté gros bras-motard-cuir-cuir-cuir-moustache en mode taciturne et grande gueule dès que l'occasion se présente, mais qui cache certainement un cœur en or de gros nounours battant très fort pour sa famille en dessous de tant de muscles de quarterback ; Alice, l'effrontée super sexy qui fait une grande sœur de choc hyper-protectrice et sans langue de bois, qui sait aussi utiliser un jargon médical très impressionnant ; Andy, l'adorable adolescente fan de Jake Gyllenhaal qui connaît son premier amour et qui est juste beaucoup trop choupinette et attendrissante, on a juste envie d'être sa grande sœur, de la conseiller du mieux qu'on peut et de la serrer dans nos bras comme une peluche, très, très fort ; Duff et Harry, les jumeaux, morfalou pour l'un, casse-cou, déroutant mais c'est ce qui le rend drôle, et amateur de télévision pour l'autre, de vraies piles électriques ces deux-là ; George, mon petit bébé chéri qui s'inquiète du bien-être de tout le monde et qui est une vraie crème à câliner sans le lâcher ; et Patsy, la petite dernière, qui ne jure que par le sein de sa maman et le caca (oui, j'ai ri à cet humour mimi cracra qui date de la maternelle, shame on me). Bien sûr, j'ai fait exprès de ne pas mentionner mon Jase chéri, qui rejoint officiellement mon harem de Book Boyfriends, bienvenue à toi, chaton ! Ce jeune homme a absolument tout pour lui : il est beau comme un Dieu, à sa façon 100% naturelle et authentique, avec ses yeux verts comme l'herbe fraîche, son physique d'Apollon (lui aussi fait du foot américain, en mode entraînement intensif sur la plage, oh yeah) et son sourire contagieux qui nous va droit au cœur, il est pur, sincère, il est ami des animaux,-et justement, ce qui m'a le plus plu chez lui, c'est qu'il aime prendre soin de tout ce qui mérite de l'attention, c'est-à-dire tout, les êtres qui lui sont chers et tous ceux qu'il peut aider à aller de l'avant, tout ce qui a besoin de lui et de son don de trouver ce qui est cassé et de réparer les choses, même celles qui semblent être les plus élémentaires et signifiantes. C'est un aspect de sa personnalité qui m'a énormément plu et touchée. Et puis, il est tel qu'il est, sans fard, sans artifices, et il m'a éblouie sans rien faire d'autre. Ce jeune homme est une source perpétuelle d'émerveillement. Bon, je ne vais pas le piquer à Samantha car leur relation, malgré les problèmes qu'a causés la maniaque du sacro-saint contrôle, l'insupportable mais source d'empathie Grace Reed, est tellement parfaite, ils y vont pas à pas, ils s'écoutent, ils se comprennent, ils s'accompagnent et ils s'acclimatent à l'univers de l'autre. Et ils apprennent que le changement, même des choses qui nous semblaient nécessaires et immuables, telles que la présence d'une meilleure amie à nos côtés depuis toujours, qui a changé et qui a d'autres aspirations, sans vous, ou de ne plus gentiment obéir à votre mère, même si elle a fait du mieux qu'elle a pu pour vous élever mais qui a fait aussi de belles boulettes, et pas des moindres, eh bien, ça peut avoir du bon.
Pour conclure avec cette chronique qui m'en a fait mal aux doigts à force de taper, mais c'était pour une superbe bonne cause, je vous recommande du fond du coeur Stony Bay Beach, je pense que vous l'aurez compris sans problème. Je n'ai pas vu le temps passé dans le cadre splendide de Stony Bay et j'ai pu assister à la naissance d'une histoire d'amour d'exception et faire partie d'une des familles les plus merveilleuses du monde,-qui s'agrandit de jour en jour grâce à nous tous, les lecteurs joyeux et captivés de cette histoire dans le monde réel hors du commun. Je suis impatiente de la parution du tome deux cet été, même si mon cœur se serre à l'idée de quitter Sam & Jase en tant que personnages centraux de l'intrigue. Néanmoins, je sais qu'ils n'en sont qu'au début de leur magnifique histoire à deux et je ne m'inquiète pas pour leur avenir, qui sera plein de promesses et radieux ensemble. J'ai donc hâte de voir Tim, l'ami d'enfance de Sam ex-toxico qui a fait de sacrés efforts, haut en couleur et qui devrait cesser d'avoir un langage de charretier (FAUX : ça me fait bien rire), et Alice, notre infirmière en devenir, se rapprocher dans ce second tome, même si je me demande comment Tim va bien pouvoir faire fondre notre femme fatale qui semble s'être construit un mur pour se protéger du véritable amour... Mystère et boules de gomme, la suite au prochain épisode à Stony Bay, prendrez-vous votre billet ? Le mien est déjà réservé, j'en redemande et j'espère bien retrouver toute la fratrie Garrett au complet, parents et voisines Reed inclus ! Ils me manquent déjà et Stony Bay est devenu ma destination de vacances coup de cœur ♥ A vous de faire le voyage maintenant ! Et encore merci à Nathan pour le mien, je ne les remercierai jamais assez je pense !
Un roman drôle, lumineux, qui nous parle et qui nous bouleverse, le tout en faisant souffler un joli vent d'été plein de fraîcheur littéraire ! Un roman incontournable du YA selon moi !
"Stony Bay Beach, Sam et Jase"
Mon avis sur le livre :
J'ai adoré ce livre ! L'histoire est super et on s'attache beaucoup au personnage surtout à ceux de Sam et Jase.
On est transporté à travers l'histoire naissante, l'amour entre deux adolescents. On vit avec eux leur secrets, leurs sentiments, on les partagent avec eux.
J'ai beaucoup aimé qu'il y est de nombreux personnages et que chacun est une histoire différente.
J'ai hâte de lire le prochain livre Tim et Alice !
Je conseille se livre !
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