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L'été, nous le passions à quatre-vingts kilomètres de là, à « La Rivière » dans la ferme de mes grands-parents paternels. Nous allions aussi à Cordes, le village tout proche, voir de la famille maternelle : mes grands-parents, ma tante Marie et son époux, des cousins et cousines.
J'ai conservé peu de souvenirs de « La Rivière » : un carrelage rouge à la cuisine, une grande cheminée. Dehors, des chiens, des canards dont j'avais une trouille bleue car je les trouvais méchants et je n'aimais pas trop les approcher. Ma soeur aidait ma grand-mère à faire le ménage, à s'occuper des bêtes. Mais moi, j'étais trop petite pour pouvoir apprécier la campagne à sa juste valeur.
Tous mes souvenirs se mélangent : la nature, les bêtes, les gens. Je revois tout dans un brouillard et même ma grand-mère, la mémé « Génie » comme on l'appelait alors, que je côtoyais souvent me semble lointaine, lointaine.
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