Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
La Première Guerre mondiale a orienté le destin du XXe siècle tout entier. Très tôt, les historiens se sont penchés sur son déroulement et ses suites. Les armistices qui s'échelonnèrent du 30 octobre au 11 novembre 1918, moments à la symbolique forte, comme les conséquences de la guerre ont suscité une abondante littérature. Ces approches sont nécessaires, notamment lorsqu'elles démêlent le complexe écheveau territorial issu de 14-18. Elles ne disent pas entièrement, pourtant, comment les peuples sont sortis de la Grande Guerre.
L'histoire de l'après-1918 est celle d'une démobilisation. Démobilisation des combattants, démobilisation des économies, mais aussi démobilisation culturelle : il a fallu, après plusieurs années d'investissement collectif dans le conflit, organiser le retour aux normes, elles-mêmes ébranlées par près de cinq années de guerre. Comment, par exemple, reprendre les relations avec les ennemis d'hier, préparer l'opinion au retour de la paix ? Les situations ont beaucoup différé selon que les pays concernés soient sortis de la guerre en vainqueurs (France, Grande-Bretagne, États-Unis, etc.) ou en vaincus (Allemagne, Autriche, Hongrie), qu'ils aient été libérés (Belgique, Roumanie, Yougoslavie) ou qu'ils se soient engagés dans de nouveaux conflits, civils ou territoriaux (Russie, Pologne, Turquie, Grèce). À cette dimension politique des sorties de guerre, s'est ajoutée une démobilisation morale, voire psychique, où les commémorations ont joué leur rôle : celle du deuil, collectif, familial ou familial, de nations touchées par la mort de masse. Poser ce type de questions, c'est mettre l'accent sur les temporalités différentes des sorties de guerre, en fonction des pays, certes, mais aussi des objets analysés et des focales mises en oeuvre. À la limite, on ne peut exclure que bien des contemporains du conflit ne soient jamais parvenus à " sortir " de la Grande Guerre.
Stéphane Audoin-Rouzeau et Christophe Prochasson ont confié à un historien de chaque pays protagoniste le soin de nous raconter leur sortie de guerre.
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