Replacé dans son milieu, Henri III, dont on a donné pendant longtemps une image caricaturale, apparaît comme ayant eu de grands dons d'esprit, l'aptitude à la vie politique et les exagérations de l'époque baroque. Sa cour a été étudiée ici d'abord dans son recrutement social, français et étranger, son cadre de vie, les ressources et dépenses de ses membres, les oppositions de clans aboutissant à des violences irrépressibles, ses relations avec l'intelligentsia de la fin du XVIe siècle. Dans une seconde partie ont été vus ses activités intellectuelles (lectures, groupes d'expression, jeux érudits.), ses concepts sociaux (honneur masculin et féminin...), ses divertissements qui furent à l'origine de l'apparition de l'opéra. Les fondations pieuses de Henri III (recrutement, objectifs), l'approfondissement de la piété individuelle montrent que le dernier Valois et sa cour furent des acteurs de la Réforme catholique, préparant le mouvement dévot du XVIIe siècle. Dans un contexte de guerre civile et d'affaiblissement redoutable de l'État, ce souverain et le monde qui gravitait autour de lui firent preuve d'une grande vitalité et d'une aptitude à la création qui surprennent. La civilisation post-Renaissance ne fut pas décadente.
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