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Le 24 mars 1923, Régine Renchon et Georges Simenon sont déclarés mari et femme, d'abord par le curé de l'église Sainte-Véronique puis par l'échevin communiste de la bonne ville de Liège. Ces deux fringants jeunes gens ? elle peintre déjà exposée, lui journaliste en herbe et aspirant romancier ? ne vont pas s'attarder dans leur Belgique natale. Les voici à Paris où, dans l'effervescence des très swing Années folles, ils se livrent corps et âme à l'esprit du temps et à la conquête de la gloire. Tandis que Régine se déploie sur tous les fronts, celui de son art comme celui du soutien à la carrière de son époux, Georges devient en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire une véritable "machine à écrire", produisant à la chaîne des petits romans populaires pour financer la grande vie et les fêtes étincelantes qui attirent, dans leur appartement de la place des Vosges, le Tout-Paris bambocheur de l'époque. Prendront-ils le chemin de Zelda et Scott Fitzgerald, celui de la déchéance mentale, morale et artistique, ou, au contraire, parviendront-ils à transcender ces expériences pour bâtir leurs oeuvres respectives ? Et à la fin, lequel des deux artistes sacrifiera ses ambitions à l'autre ? Avec la bénédiction et la participation de John Simenon, le fils de Georges, José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental évoquent ce couple fabuleux et le chemin semé d'embûches qui amena Simenon à faire naître son fameux Maigret. Jacques Loustal, qui illustre depuis des années les oeuvres du maître, déploie toute sa palette pour ce portrait d'un Paris en fête, terrain de jeu d'un duo amoureux, habité par la joie de vivre et la fureur de créer.
Une bd ou livre graphique magnifique, car je ne sais plus quel terme employé.
En tout cas, un beau livre qui nous raconte les premières années de Georges Simenon.
Le 24 mars 1923, Régine Renchon et Georges Simenon sont déclarés mari et femme, d'abord par le curé de l'église Sainte-Véronique puis par l'échevin communiste de la bonne ville de Liège.
Ces deux fringants jeunes gens – elle peintre déjà exposée, lui journaliste en herbe et aspirant romancier – ne vont pas s'attarder dans leur Belgique natale. Les voici à Paris où, dans l'effervescence des Années folles, ils se livrent corps et âme à l'esprit du temps et à la conquête de la gloire.
Ce livre est l'histoire de ces premières années, à Liège et surtout à Paris. Il y a des extraits des premiers romans, signés sous pseudonymes. La vie d'artiste, de journaliste, d'écrivain, la vie de bohème n'est pas toujours facile.
Il y a aussi de belles rencontres, avec Joséphine Baker, qui fera de Georges son "secrétaire de nuit", avec Colette, qui lit ses premiers contes, Arthème Fayard, qui éditera ses premiers textes, Foujita, l’affichiste Paul Colin et tant d'autres de cette époque des années folles.
J'ai découvert aussi le personnage de Tigy, l'épouse peintre, qui va sacrifier sa carrière de peintre au profit de celle de l'écrivain…
Ce texte et ses superbes planches couvrent la période de 1923 à 1930, entre sa montée à Paris et la parution de la première enquête du commissaire Maigret. Sept années d’un travail acharné à fournir des textes de commande pour des gazettes destinées au grand public. Mal payées et encore moins bien considérées, ces milliers de pages lui permettront néanmoins de se forger un style. Cependant, bien conscient de la futilité des paillettes, il préfère quitter la capitale et habiter sur un bateau, L’Ostrogoth, afin de pouvoir continuer son œuvre.
Ce texte m'a donné envie de (re)lire les textes de Simenon ou de Georges SIm, Jean du Perry .. Il aurait écrit 161 romans populaires, contes, nouvelles sous environ 26 pseudonymes. Et les adaptation de ses différents textes en BD.
Et aimerait tant que sa vie continue à être racontée grâce à ces auteurs.
Une longue vie, puisque Simenon a vécu de 1903 à 1989.
Et, personnellement, j'ai découvert lors de vacances à La Rochelle, qu'il y avait vécu pendant 10 ans et que certains de ses textes y ont été écrits et que certains lieux l'avaient inspirés. Très touchant de prendre un café dans la brasserie qu'il avait l'habitude de fréquenter. je vais donc continuer ma découverte de ses textes mais aussi de sa vie.
#SimenonlOstrogoth #NetGalleyFrance
Lorsque l'on évoque Georges Simenon, la première image qui me vient à l'esprit est celle de Maigret, son personnage emblématique joué par Bruno Cremer que je regardais régulièrement sur France 2 lorsque j'étais petite...
C'est donc avec une certaine nostalgie que j'ai sollicité "Simenon, l'Ostrogoth" auprès de la maison d'édition Dargaud sur Netgalley France pour en apprendre plus sur la vie de l'auteur avant qu'il ne connaisse le succès au début des années 1930 avec l'écriture de ces romans policiers qui l'ont rendu célèbre.
J'ai trouvé la lecture de cette bande dessinée très intéressante et instructive. Ayant du mal à me plonger dans les biographies, je me rends compte qu'avec le temps, je me tourne de plus en plus vers des albums pour découvrir l'histoire de certaines personnalités. Grâce à un travail conjoint réunissant Jean-Luc Fromental, José-Louis Bocquet et John Simenon, le fils de Georges Simenon, nous nous retrouvons plongés dans une Europe d'entre-deux-guerres où le couple Simenon quitte la Belgique pour la vie parisienne en quête d'une notoriété. de par leurs passions pour l'écriture et pour l'art, les deux jeunes gens rencontreront de nombreux artistes ou personnalités comme par exemple Colette ou Joséphine Baker que l'on retrouve dans cet album.
Concernant les illustrations, j'ai beaucoup aimé le coup de crayon de Loustal qui offre une autre dimension au récit et qui nous permet de mieux nous faire découvrir une époque.
Je tiens à remercier les Editions Dargaud et Netgalley France pour ce plongeon historique que j'ai apprécié. Si vous souhaitez en apprendre un peu plus sur Georges Simenon ou les personnalités qu'il a côtoyé, vous vous régalerez de découvrir les notices biographiques et autres annexes proposées à la fin du volume comme ce fut mon cas.
Celles et ceux qui me suivent savent que j’apprécie beaucoup les romans de Georges Simenon, pas seulement ceux consacrés à l’inspecteur Maigret, et que j’ai entrepris de relire certains et surtout de découvrir ceux que je ne connaissais pas.
J’aime beaucoup également les adaptations en BD de Jean-Luc Fromental.
Simenon, l'Ostrogoth par Jean-Luc Fromental, Jose-Louis Bocquet, John Simenon et Jacques Loustal, Dargaud, 2023
Avec la bénédiction et la participation de John Simenon, le fils de Georges, José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental évoquent le couple fabuleux formé par Régine Renchon et Georges Simenon et le chemin semé d'embûches qui amena Simenon à faire naître son fameux Maigret.
Divisé en parties bien distinctes, avec des extraits des premiers romans, signés de pseudonymes, la BD raconte les début difficiles de l’artiste et de l’écrivain, leur rencontre avec Joséphine Baker, l’époque où Georges était surnommé « l’écrivain-vapeur » parce qu’il écrivait, à la chaîne, des romans populaires.
Le scénario retrace une biographie pleine d’humour, réaliste et pertinente, vraiment originale dans son propos, sous la forme d’une sorte de biopic. En effet, les séquences s’enchaînent comme dans un film. Le couple formé par Georges et Tigy est étrange ; l’épouse sert souvent de garde-fou, finit par sacrifier sa carrière de peintre au profit de celle de l’écrivain…
J’ai trouvé très réussis le graphisme et les couleurs de Jacques Loustal qui rendent particulièrement vivantes toute une série d’ambiances de 1923 à 1930, moment clé dans la vie de Georges Simenon, quand, au cœur du Paris des années folles, Georges Sim devient Simenon. De même, les voyages en bateau, à bord de la Ginette puis de l’Ostrogoth, apportent une touche et une atmosphère particulière.
En fin de volume, des fiches sur les diverses personnes présentes dans la BD précisent leurs liens avec Georges Simenon et la manière dont elles ont influencé ou accompagné son début de parcours et sa vie future. Figure aussi la liste de ses œuvres, sous 26 pseudonymes différents, recensées pendant la période couverte par la BD, soit 161 romans populaires et recueils ce textes courts. Enfin, l’abondante bibliographie souligne le travail de recherche des auteurs de Simenon, L’Ostrogoth.
Le portrait en bulles et images d’un homme extravagant, centré sur ses débuts en littérature. En effet, le moment où Georges Simenon pense avoir trouvé le personnage du commissaire Maigret peut être considéré comme fondateur de la carrière de l’écrivain.
Un très bel album, documenté.
#SimenonlOstrogoth #NetGalleyFrance #lesglosesdelapiratedespal
Suite à l’édition de 3 cahiers de planches de recherche graphique, l’album final nous livre l’histoire de Georges Simenon de ses débuts dans le journalisme à l’âge de 15 ans à l’avènement du commissaire Maigret en 1931.
La biographie partielle souhaitée par John, le second fils de Simenon, a reçu le soutien de José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental pour en réaliser un scénario vivant et captivant.
Le travail de graphisme était tout naturellement destiné à Jacques de Loustal qui de son côté, a illustré grand nombre de romans de l’auteur avec ses dessins remarquables dont on reconnait immédiatement la signature.
Le talent de ces trois artistes a été mis au service d’une belle réussite pour cette BD collector agrémentée en fin d’album de notices biographiques de tous les personnages proches de l’auteur qui l’ont accompagné dans ces années folles où liberté et effervescence artistique ont déferlé entre deux guerres.
Un must
L’ostrogoth c’est le nom d’un bateau que Simenon a fait construire pour naviguer sur les canaux et fleuves et prolonger une première approche déjà réalisée avec une « barcasse » comme Robert Louis Stevenson car il devait quitter cette ville « où je tourne en rond ! ». Jeu de mot car Simenon était un sérieux « ostrogoth » !
Simenon est assez bien montré dans cette première partie de sa vie et de sa dynamique créative (totalement hors norme) avec ses ambitions d’aller vers les « romans blancs » ; les « romans durs » par différenciations avec les contes et polars. Ce cheminement est accompagné par sa femme « Tigy »(Régine Renchon), jeune artiste peintre avec qui il avait passé un marché : pendant 3 ans elle peignait et, lui, assurait la subsistance du couple et l’achat du matériel de peinture en étant secrétaire et en vendant ses écrits « populaire » ; ensuite c’était à lui de développer ses ambitions.
Le couple a passé un quart de siècle ensemble (avant de divorcer) et leur connivence est aussi très bien montrée de même que leur attirance pour les fêtes, généreusement alcoolisées . A noter toutefois que, et c’est de notoriété publique puisque Simenon lui-même avait tranquillement évoqué dans des entretiens un besoin de consommation sexuelle (elle aussi hors norme), que cet aspect n’est évoqué qu’au travers de sa relation avec Joséphine Baker et une vignette en bas à droite de la page 26 lorsqu’il vient de toucher une avance par son éditrice Madame Colette, pour « La petite idole » et qu’il traverse une rue où plusieurs prostituées attendent … et que Georges à un sourire en coin si expressif.
Une expressivité rendue parfaitement par Loustal aux traits et colorations si particulières et qui accompagnent des publications des romans de Simeon depuis très longtemps (chez Omnibus). Ce nouveau compagnonnage était naturel et est une réelle réussite, convenant au style de Loustal.
Du rêve de devenir écrivain à l'ébauche d'un succès. Du désir de vivre de l'écriture à la création d'un personnage mythique, de Liège à Paris.
Tout commence par un mariage en 1923, celui de Georges et Régine. L'un veut donc écrire, l'autre peindre. Dans le Paris des années folles, Georges passe son temps sur sa machine à écrire, jusqu'à 8 ou 9 contes par jour publiés dans le journal Le Matin tandis que Régine cherche à être exposée.
Ce biopic de Simenon trouve enfin sa conclusion avec ce volume en couleurs après la parution échelonnée des 3 cahiers en noir et blanc. Et il faut bien reconnaître que le dessin de Loustal prend encore une dimension supplémentaire avec ses couleurs, surtout dans le Paris dansant dans l'entre-deux-guerres qu'il croque à merveille
On suit donc les pérégrinations d'un couple singulier jusqu'en 1930 où l'imagination fertile de Georges va donner naissance à un policier "large d'épaules, épais de torse et de visage, qui respire à la fois une certaine bonhomie ironique et une assurance anormale", le commissaire Maigret.
Cet album est un régal, que l'on soit amateur des romans de Simenon ou pas. Il nous fait revivre une époque ébouriffante à travers la bascule d'un homme qui passe de forçat de l'écriture à romancier. L'année Simenon chez Dargaud se poursuit donc avec talent ! Après "Le passager de Polarlys", reste une autre adaptation des romans durs (à écrire) à paraître: "La neige était sale" avec Yslaire au dessin !
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