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À la suite de la publication d'un article sur la profanation de tombes dans le cimetière juif de Schönhauser Allee, à Berlin, la journaliste Hanna Golden reçoit des menaces de mort par mail. Inquiète et désemparée devant tant de violence, elle s'adresse à la police qui l'oriente vers la LKA 5, le département de la sûreté de l'état, spécialisé dans la lutte antiterroriste. L'enquête est confiée au chef de cette unité, Alain Liebermann, membre d'une grande famille d'intellectuels juifs berlinois.
Shalom Berlin est un thriller passionnant sur la montée des sympathisants d'extrême-droite antisémites en Allemagne, avec un héros attachant et complexe, qui porte le poids de son histoire familiale communautaire.
Dans mes dernières lectures du Prix du polar des Éditions Points, il y a ce livre de Michael Wallner qui se penche sur le sujet de l'antisémitisme et de la remontée des mouvements extrémistes en Allemagne.
Tout commence par la profanation de tombes juives dans un cimetière berlinois, énième acte raciste dans une ville qui semble en ébullition nationaliste.
Suite à son reportage sur le sujet, la jeune journaliste Hanna Golden, reçoit une volée de messages haineux et elle est victime de menaces plus personnelles. Elle doit être mise sous protection.
Une cellule de la police spécialisée va être mise sur le coup et c'est l'enquêteur Alain Liebermann qui est chargé de l'affaire.
Cette enquête va le faire réfléchir sur son rapport complexe à la judaïcité puisqu'il est aussi juif et que cette judaïcité se rappelle à lui face à ces actes innommables et la manière intime dont il vit le deuil de sa femme partie un an plus tôt.
Cette histoire familiale c'est un peu la deuxième histoire dans le polar, cette dimension personnelle rend forcément le personnage d'Alain Liebermann plus proche et attachant.
Il y a dans ce polar une multitude de points de vue et de questionnements plus profonds, une interrogation sur la capacité des démocraties à faire face aux mouvements nationalistes, comment elles se confrontent à cette violence et trouvent des solutions pour l'enrayer.
C'est un roman très actuel et captivant.
Le titre de ce roman ne prête pas à confusion et de fait « Michael Wallner » délivre ainsi le lieu et le thème.
Hanna Golden rédige un article, sur la profanation de tombes juives dans un cimetière berlinois, qui a obtenu un certain retentissement, et qui sera à l’origine de plusieurs méls à caractères racistes. Le pamphlétaire traite Hanna de suppôt de Satan et lui reproche de se faire l’instrument de la juiverie internationale...Début d’une permanente persécution à son encontre. Elle va trouver la police qui l’adresse vers Alain Liebermann, membre d’une famille juive berlinoise, commissaire divisionnaire de la LKA (la division 5 de la Sureté de l’État), veuf inconsolable, à moins que la rencontre fortuite – au cours de l’enquête – avec une avocate de droit européen le sorte de sa torpeur sentimentale.
Un polar qui traite des menaces de différents groupuscules antisémites, ainsi que leur implication dans la vie sociale, qui débouchent sur des débordements inéluctables et des risques de la transformation possible de l’univers sociétal. D’autant que les plus hautes sphères, pratiquent à leur encontre un discours toujours lapidaire joint à des actes dénués d’efficacités. D’ailleurs Liebermann ressent pour les actes commis d’une grande bassesse, une haine implacable ; mais un membre de sa famille lui fait comprendre que face à tous les événements dans le monde, on arrivait toujours à la conclusion qu’il fallait pardonner, parce que le pardon est la racine même de la paix.
Je reste sur ma faim, beaucoup de personnages, dont certains survolés, et de situations qui auraient méritées plus d’extensions pour accentuer les effets dramatiques de ce polar. Une lecture malgré tout agréable, sur des sujets lourds que l’on a juste effleurés et dont il en manque la subtile quintessence.
Un roman d'enquête sur fond d'antisémitisme qui est à la fois révoltant et très encourageant car il montre que certains sont encore prêts à se battre pour des causes et pour le rétablissement de la vérité (même s'il s'agit ici d'une fiction). L'enquête ne se termine pas concrètement car la fin ouverte permet à chacun de décider de sa propre résolution de l'affaire.
L'intrigue se joue sur une menace antisémitisme où une personne ou un groupuscule profane des tombes dans le cimetière juif de Berlin et s'en prend à une journaliste qui a écrit un article sur ce sujet. Sur les faits, les personnages sont bien campés mais du fait des liens politiques avec l'affaire à résoudre, on a parfois l'impression d'un fouillis ou d'une résolution trop rapide dans les différents sujets traités.
Le fond et la forme de ce roman sont bien amenés mais il reste un sentiment de flou et d'inachevé à cette lecture. Cela s'explique sûrement à la fin ouverte ou aux trop nombreux sujets évoqués. Une mention spéciale pour le personnage du commissaire Alain Liebermann, qui est à la fois un personnage humain mais très complexe par son passé.
Le commissaire Alain Liebermann ne fait que « survivre », depuis la mort de sa femme Lea. Femme qu’il a veillée à l’hôpital St-Hedwig, jusqu’à la fin de sa maladie. En dehors de son travail, et issu d’une famille berlinoise juive, il n’a guère d’autres contacts que ceux de ses proches (son cousin dentiste Frank et surtout sa grand-mère de quatre-vingt quinze ans, Helene …)
Le policier va devoir enquêter et protéger la journaliste Hanna Golden, récemment chargée de la rédaction d’un article sur la profanation d’un cimetière juif (et menacée de mort par des messages haineux depuis lors …) Avec l’aide notamment de Velkan, le « geek » rouquin et de Franka, une musulmane « repentie » convertie au catholicisme, ils vont se lancer dans la recherche numérique du ou des coupables …. À vingt-neuf ans, Hanna Golden ne pensait pas avoir un jour à vivre de tels évènements. Elle n’est d’ailleurs pas juive, a simplement conservé le patronyme de son ex-mari, Elias Golden. À présent, Hanna a un nouveau petit ami (Leon Vinter) rencontré par hasard dans le métro de Berlin, six mois plus tôt.
Et puis, viendra Diana Göring, qui va tenter de sortir le commissaire Alain Liebermann de sa nuit sans fin …
Un roman (politico-social) noir, dont l’écriture et le style sont de très bonne facture. Et dont l’intrigue (particulièrement d’actualité) pourvue de rebondissements, ne manquera certes pas de capter l’attention des lecteurs. Les protagonistes sont plutôt attachants, j’ai éprouvé beaucoup d’empathie pour le commissaire Alain Liebermann … Et une sympathie certaine pour Helene, sa « Bube » …
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