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Depuis la mort de sa soeur jumelle, Perséphone est hantée par d'étranges visions. Déterminée à en savoir plus, elle se rend à Shadow Hills, la ville de ses cauchemars. Une école mystérieuse, des étudiants aux capacités psychiques hors du commun... Quels sombres secrets cachent les habitants ? Perséphone en est persuadée : l'histoire de ce lieu est liée à la disparition brutale de sa soeur. Mais la jeune fille n'est pas au bout de ses surprises...
Perséphone est un personnage de la mythologie que j’aime beaucoup, ce qui m’a donné envie de m’attaquer à Shadow hills, roman sur lequel j’étais tombée par hasard et dont je n’avais jusqu’alors jamais entendu parler.
Et à vrai dire, c’était très bien comme ça, car j’ai trouvé la lecture poussive, l’intrigue sans aucun intérêt si ce n’est d’avoir prouvé la faculté de l’auteure à récupérer tous les stéréotypes des livres pour adolescents pour nous les servir version réchauffée au micro-ondes. On se retrouve donc avec un plat fade dont les bords sont un peu plus chauds et intéressants que le fil conducteur qui ne conduit pas grand chose si ce n’est l’ennui.
Quant à plume de l’auteure, je dois avouer qu’elle ne m’a pas convaincue : les pensées de Perséphone nous sont balancées sur le papier sans aucune recherche stylistique. Tout le récit m’a semblé d’ailleurs manquer cruellement de style ; j’ai presque eu le sentiment de lire une histoire orale. Je nuancerai cependant mes propos puisque le côté oral de la narration correspond finalement assez bien à l’âge des protagonistes. Pour ma part, même si je préfère nettement les plumes plus travaillées, je reconnais que la simplicité du style d’Anastasia Hopcus pourra plaire à d’autres lecteurs.
Mais le point qui m’a le plus dérangée est le manque de crédibilité des événements qui s’enchaînent très (trop) vite comme si l’auteure était pressée de coucher ses idées sur le papier sans prendre le temps de les exploiter. Quand je lis, j’aime prendre le train, pas le TGV ! Or, avec cette histoire, vous n’avez même pas le temps d’assimiler des informations et ce qu’elles impliquent, que l’auteure passe à autre chose. C’est frustrant d’autant que de bonnes idées, Anastasia Hopcus en avait beaucoup.
Shadow hills nous offre ainsi une héroïne au nom mythique qui éveille l’imagination des lecteurs, la disparition brutale et mystérieuse de sa sœur dont elle porte toujours les stigmates, des rêves étranges qui flirtent entre voyages oniriques et réalité et qui apportent un certain suspense, une ville secrète où le mystère semble planer à chaque coin de rue, des habitants semblant posséder d’étranges facultés, une ambiance de plus en plus angoissante … Il y avait vraiment matière à tenir en haleine les lecteurs et à leur offrir une histoire captivante. Dommage que l’auteure n’ait pas pris le temps d’exploiter de manière plus approfondie ses idées, se contentant de rester à la surface des choses.
Je m’interroge néanmoins sur mon avis puisque le roman est plutôt bien noté sur livraddict. Il est donc possible que je sois tout simplement trop vieille pour ce genre d’histoire… Il se peut aussi qu’étant une grosse lectrice depuis ma tendre enfance, les ficelles utilisées par l’autrice m’ont semblé usées jusqu’à la corde.
En conclusion, j’ai été déçue de ce roman, car le résumé laissait présager une histoire intéressante quand je n’ai trouvé qu’un concentré de stéréotypes. C’est dommage, l’autrice avait de bonnes idées qui auraient pu assurer aux lecteurs amateurs de suspense et de phénomènes étranges un très beau moment de lecture. Mais comme toujours, si le résumé vous intrigue, je ne peux que vous inviter à vous forger votre propre opinion.
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