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Sentir Dieu ; réflexions patristiques sur la sensibilité spirituelle

Couverture du livre « Sentir Dieu ; réflexions patristiques sur la sensibilité spirituelle » de Christian Wyler aux éditions Benedictines
Résumé:

Épuisé Si, dans la Sainte Écriture, il est écrit que ceux qui marchent à la suite du Christ sont appelés à juger le monde, il est également dit que le jugement doit commencer par la maison de Dieu, c'est-à-dire l'Église. Or, ceux-là seuls sont à même de prononcer un jugement pertinent sur cette... Voir plus

Épuisé Si, dans la Sainte Écriture, il est écrit que ceux qui marchent à la suite du Christ sont appelés à juger le monde, il est également dit que le jugement doit commencer par la maison de Dieu, c'est-à-dire l'Église. Or, ceux-là seuls sont à même de prononcer un jugement pertinent sur cette Institution qui en font partie et qui en vivent. Ce qui signifie qu'en aucune manière, il ne s'agit de remettre en cause les fondements posés par les Apôtres eux-mêmes. Mais le poids des siècles et les vicissitudes liées à l'Histoire et aux faiblesses humaines ont nécessairement donné à l'Institution une configuration particulière qui, à la façon d'un miroir ébréché et gondolé par le temps, ne renvoie qu'une image partiellement conforme à son modèle. C'est ainsi, que le christianisme occidental s'est caractérisé très tôt par une théologie qui s'est développée en référence aux systèmes philosophiques issus de l'Antiquité païenne. Il en est résulté une approche et une expression intellectualistes du mystère chrétien, accessible aux clercs cultivés, mais étrangère à la piété du peuple de Dieu, reléguée, de ce fait, dans le domaine des dévotions privées. Étant sauf le dépôt immuable de la foi, il est donc licite d'exercer un jugement critique sur une construction qui s'est échaffaudée sur des siècles et qui, aujourd'hui, laisse apparaître des failles de plus en plus larges. Au point de mettre en péril l'Institution elle-même. Cependant, pour éviter le piège d'une négativité stérile, une critique, quelle qu'elle soit, doit se référer à une vision positive, à un autre modèle portant sur les mêmes réalités que celles qu'elle considère. Où donc trouver ce point d'appui ? Dans l'Orient chrétien, qui offre une alternative valable à travers une spiritualité dont les contours font l'objet de ce livre. L'antique littérature monastique issue des déserts égyptiens et syriens s'ouvre sur la vision d'un christianisme qui, aujourd'hui, nous devient plus accessible. Pour autant, cet ouvrage ne prétend nullement, par son contenu, fournir une recette à la crise spirituelle que traverse l'Église d'Occident confrontée à la réalité du monde moderne. Il se contente de décrire les différentes étapes d'une voie spirituelle éprouvée et susceptible de stimuler une réflexion destinée à sortir de certaines ornières dans lesquelles s'empêtre la théologie depuis trop longtemps.

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