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« J'avais 21 ans, j'étais seule avec Andy Warhol à la Factory. Il me lance : ''Diane, tu dois te mettre à écrire ton journal'', je le regarde : ''Je n'ai que 21 ans, j'ai déjà un pied dans la tombe, tu veux que j'y mette les deux ?'' Réponse de Andy : ''Just do it.'' ».
Quitter le luxe de l'avenue Foch, les dorures des châteaux lorrain et portugais, les jardins à l'anglaise, les dizaines de domestiques, les robes à smocks et autres excentricités aristocratiques familiales ? Il en faudrait plus pour effrayer Diane, la petite dernière des princesses Beauvau-Craon, qui débarque dans un New-York en pleine effervescence artistique.
Bien décidée à mener une existence hors du commun, elle devient à 18 ans, en 1973, l'apprentie de Roy Halston, le Yves Saint Laurent américain, avant de créer elle-même sa collection de vêtements. Très vite, elle est l'une des plus étonnantes figures du milieu underground new-yorkais. Ivre de vin blanc et de cocaïne, elle écume les boîtes de nuit en compagnie de Warhol et Mapplethorpe, avec qui elle se lie d'amitié. De la Factory au Studio 54, en passant par les grands défilés de mode, elle côtoie tous les artistes mythiques des années 1970-1980 : Mick Jagger, John Lennon et Yoko Ono, Margaux Hemingway, Diana Vreeland, Timothy Leary... Dans cet univers de paillettes et d'acide, Diane vit à cent à l'heure.
De rencontres exceptionnelles en péripéties romanesques, des affres de la dépendance aux années sida, Diane de Beauvau-Craon dresse le portrait d'une époque libre. Sans départir sont des mémoires généreux où le faste ne va pas sans légèreté. Une ode à la vie, pleine d'humour et de tendresse pour un monde aujourd'hui disparu.
Sans départir de Diane De Beauvau-Craon
Diane De Beauvau-Craon est une personnalité que je ne connaissais pas mais l’histoire de sa vie était passionnante.
De son enfance dans les beaux quartiers de Paris, au pensionnat Suisse. Elle décrit une enfance gâtée, puis son besoin de s’éloigner de la main mise de sa famille sur son orientation. Dans les années 1970, elle se rend à New York, elle enchaîne soirées , rencontres et lignes de cocaïne. Elle croise Robert Mapleton, Andy Warhol, Arnold Schwarzenegger, Jagger, passe par le Studio 54. On passe par le Maroc ou elle devient maman, retourne Paris puis à New York.
Elle vit à cent à l’heure et le livre se lit aussi à un rythme soutenu, tout défile. Les voyages, les rencontres, les envies, la drogue, les amours.
Une lecture agréable au coté de cette femme, certes privilégié, mais passionnante dont les trajets dépendent de ses envies, sans contraintes matérielles. Une liberté qui donne au livre un rythme effréné, enchaîne les péripéties et les revirements. La dernière partie du livre est plus calme même avec autant de cocaïne, elle reste une nomade mais on sent de l'attachement, il y a aussi les pertes, le Sida, la maladie et les années…
"Ma vie se résume à ceci : j'ai appris à me détruire par plaisir, j'ai appris à me reconstruire par amour"
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