Ce long poème d'Oumar El Foutiyou Ba, bien qu'ayant une parenté d'avec les écrits de la Négritude, s'étend sur la part de souffrance subie par l'Afrique, cette amante égrotante abusée en partie par la Négraille. Il est caractérisé par la mise en évidence des mécanismes passés et actuels de la déliquescence du Continent noir. Une mise à sac d'abord méthodiquement opérée par les envahisseurs divers, puis en voie d'être parachevée par les élites locales animées de vils mobiles. Une élite corrompue, sans consistance morale, assassin de l'Espoir (Sankara, Dia, Diop, Lumumba...) qui, après les indépendances, délite le tissu social, avilit sa chair, déroute ses propres enfants pour mieux s'en repaître. De ce long poème d'El Foutiyou BA où la violence et la tristesse se rencontrent à chaque coin de... vers, on retient quand même des perspectives.
Celles-ci reposent sur les atouts incomplètement déstructurés (économie, culture) mais aussi vers le retour aux vraies valeurs (la Voie Droite - le Chemin de Latrie - et la responsabilisation des jeunes générations).
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