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1987, dans un quartier noir délabré d'une ville du New Jersey, une mère cherche partout sa fille, Sybilla, disparue depuis trois jours. L'adolescente sera retrouvée, ligotée, le corps barbouillé d'excréments et d'injures racistes, dans les sous-sols d'une vieille usine abandonnée. Emmenée aux urgences, elle accuse des « flics blancs » de l'avoir enlevée, battue et violée.
Ce terrible acte de violence choque profondément sa communauté, où personne ne fait confiance à la police blanche, et exacerbe les tensions raciales frémissant depuis des décennies. Un pasteur noir et son frère, avocat militant des droits civiques récupèrent l'affaire qu'ils exploitent au mieux de leurs intérêts ; imités rapidement par le Prince noir, leader du Royaume de l'islam, plus redoutable encore. La vérité n'importe guère à ces leaders religieux, les médias s'en soucient tout aussi peu, et pourtant les faits se révèlent progressivement de plus en plus troubles.
Dans un choeur de voix et de points de vue qui va crescendo - de la police aux médias en passant par la victime et sa famille -, l'auteure offre une nouvelle compréhension, choquante, du pouvoir et de l'oppression, de l'innocence et de la culpabilité, de la vérité et du sensationnalisme, de la justice et du châtiment.
S'inspirant, comme souvent, d'un fait divers réel, Joyce Carol Oates explore les lignes de faille d'une société toujours troublée par la question de la race et signe un roman profond et incendiaire.
J'avais très envie de lire ce roman, surtout après avoir lu de nombreuses critiques très positives, et j'avais aussi très envie de voir ce que valait la plume de cet auteur américain encensé par les critiques.
J'ai lutté. J'ai décroché assez vite. J'ai persisté. Je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou si j'ai détesté.
J'ai aimé cette façon qu'avait l'auteur de dépeindre cette Amérique des laissés-pour-compte, cette frange de la société multi-raciale toujours en butte aux préjugés, à la pauvreté (à la misère !!) : on devine vite que le roman est un miroir sociétal, une réalité.
J'ai aimé la narration, rythmée, vive, réaliste avec l'intervention des différents personnages. J'ai d'ailleurs ressenti infiniment plus d'empathie pour Inès Iglesias, la flic hispano-américaine, ni tout à fait blanche ni tout à fait noire, que pour la victime ou sa mère. C'est à mon sens le personnage le plus sensible, et le plus crédible de cette histoire. Parce que les doutes arrivent très vite : si Ednetta et Sybilla avaient menti ?
Mais...
Dans les personnages qui interviennent, j'ai détesté le Révérend Mudrick, j'ai détesté tout ce qu'il représentait : la récupération religieuse et quasi politique d'un fait divers. Un côté sordide, profiteur, qui m'a vite dérangée (finalement, les médias ne sont-ils pas manipulés puisqu'on peut manipuler la source d'information ?)...
J'ai détesté cette narration qui tourne autour du pot, qui ne va pas à l'essentiel. J'ai fini par m'ennuyer un peu, trouvant certains passages un peu longuets.
Un ratage en quelque sorte, l'impression d'être passée à côté d'un bon roman...
Dans ce quartier délabré du New Jersey, Ednetta Frye cherche sa fille Sybilla, disparue depuis trois jours. L’adolescente sera retrouvée au fond d’une cave, ligotée et souillée ; à l’hôpital, elle accuse des policiers blancs…
Inspiré d’un fait divers sordide survenu à la fin des années 80, « Sacrifice » raconte avec l’habituelle écriture puissante de l’auteure, d’abord l’onde de choc causée par le fait divers sur une communauté déjà méfiante accompagnée d’une exacerbation d’un climat forcément tendu (au point qu’il est devenu quotidien et habituel), puis la récupération politique, médiatique et personnelle de la prétendue agression d’une jeune fille afro-américaine par des policiers blancs.
Se succèdent alors le point de vue de chaque protagoniste : la mère, le beau-père, l’inspectrice, le jeune policier accusé, le pasteur qui voit là l’occasion de devenir le nouveau Martin Luther King, la victime…. le tout compose le tableau d’une certaine Amérique meurtrie de tous les côtés. Rien n’échappe au viseur froid de la romancière et personne n’est épargné, tous sont coupables, tous sont gangrenés, des simples individus aux politiciens : voilà probablement ce qui dérange le plus dans ce roman difficile, où l’indulgence pour les personnages est au point zéro. La lecture se fait sous haute tension, les mots sont brutaux, la description de l’Amérique est implacable, désespérante… et peu surprenante, hélas.
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