"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les trois tentatives que fit Rome pour s'emparer de l'Écosse et contrôler ses tribus rétives, à la fin du Ier, au milieu du IIe et au début du IIIe siècles apr. J.-C., se soldèrent par autant d'échecs. Le Mur d'Antonin et ses forts et fortins, qui, s'étendant de l'embouchure de la Clyde, à l'ouest, à celle du Firth of Forth, à l'est, constituent les vestiges les plus remarquables de la seconde de ces entreprises ne furent ainsi occupés que pendant une vingtaine d'années, l'armée romaine se repliant ensuite, de manière quasi définitive, vers le Mur d'Hadrien, barrière statique située plus au sud. Ces revers, qui ne sont aucunement liés à des défaites sur le terrain, ne peuvent se comprendre que si l'on analyse les motivations et le déroulement de ces campagnes septentrionales, ainsi que leurs liens avec les choix et la personnalité des empereurs concernés et plus encore avec la géographie de l'Écosse et la nature sociopolitique des peuples autochtones.
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