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RHEI

Couverture du livre « RHEI » de Riviere Antoine aux éditions Pu De Rennes
  • Nombre de pages : (-)
  • Collection : RHEI
  • Genre : Histoire
  • Thème : Histoire
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Ce numéro est consacré à L'abandon d'enfants du XIXe siècle à nos jours. Sans exclure du champ d'investigation ni le sort des enfants abandonnés ni les structures qui les prennent en charge, il s'intéresse en particulier aux parents qui abandonnent. Fille-mère d'hier ou mère adolescente... Voir plus

Ce numéro est consacré à L'abandon d'enfants du XIXe siècle à nos jours. Sans exclure du champ d'investigation ni le sort des enfants abandonnés ni les structures qui les prennent en charge, il s'intéresse en particulier aux parents qui abandonnent. Fille-mère d'hier ou mère adolescente d'aujourd'hui, la mère célibataire y tient une place importante, tant elle apparaît comme la figure emblématique de l'abandonneuse. Néanmoins, derrière l'apparente permanence des deux grands ressorts du délaissement d'enfants - pauvreté d'une part, dissimulation des naissances hors-mariage et stigmatisation de cette maternité solitaire qui inquiète et qui choque d'autre part -, il convient de scruter également les variations, selon les lieux et les époques, des itinéraires sociaux qui conduisent à la séparation. Il s'agit aussi de souligner dans l'histoire de l'abandon le poids de l'événement, guerre ou crise économique notamment. Quant à l'effacement des familles d'origine après que l'abandon a eu lieu, il apparaît qu'il n'est ni systématique ni irréversible. Qu'ils soient empêchés par la misère ou la réprobation morale, certains parents se refusent en effet à disparaître définitivement, et tentent de négocier avec les structures d'accueil ou de contourner leurs règles afin de maintenir un lien que l'abandon est censé avoir dissout. D'autres essaient, lorsque leur situation s'est rétablie ou normalisée, d'obtenir la restitution de leur enfant. Tous doivent faire face aux réticences d'institutions profondément attachées à leurs principes éducatifs et convaincues de faire mieux pour leurs jeunes protégés que des parents considérés bien souvent comme incapables ou indignes.

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